Départ
au lever du jour, un peu après 6 heures ; sur l’eau, une myriade de
bateaux, comme on n’en a jamais vu depuis notre départ de France.
Du
soleil, bon vent, on marche bien (travers, force 5, mer peu agitée) ; on
ne s’arrête pas à Saint Vincent car l’endroit n’est pas très sain, trafic de drogue, petite délinquance et
parfois des incidents plus graves...
Mor Karen devant Saint Vincent
Panne
de vent sous l’île, deux heures de moteur ; petit grain, puis le vent et
le soleil reviennent quand on traverse le chenal entre Saint Vincent et Sainte
Lucie (bon plein, force 5 faiblissant à 4, génois à demi-enroulé).
Première prise de la saison !
Sainte Lucie : les deux pitons de la Soufrière, emblèmes de l’île et
classés par l’UNESCO.
Le
vent faiblit, un peu de moteur pour arriver dans Marigot Bay, amarrage à
Capella Marina (36 euros par jour) et plein d’eau ; pontonniers sympathiques.
Formalités
d’entrée à Sainte Lucie avant l’heure fatidique de 16H30 ; douanier presque
aimable qui parle français.
Marigot Bay
Un prestigieux voisin pour Thira
SAINTE LUCIE
Peuplée
par les Amérindiens lorsqu’elle est découverte par Christophe Colomb, l’île
résista longtemps à la colonisation ; ensuite elle changea quatorze fois
de mains entre les Français et les Anglais ! Elle a conservé de nombreux
noms français et son patois est proche du créole, dérivé du français. Sainte
Lucie est indépendante depuis 1979.
Visite
en voiture de la côte Ouest, la route principale est sinueuse.
Rodney Bay
Pigeon
Island National Landmark occupe le Nord de la baie ; une agréable promenade
ombragée nous mène au fort.
Un
pirate français, « Jambe de bois », premier européen à occuper les
lieux, a capturé ici plusieurs galions espagnols ; Pigeon Island servit de
base militaire, alternativement française et anglaise ; elle fut prise
d’assaut par « l’armée française dans les bois » regroupant des
esclaves libérés par la loi française, mais redevenus esclaves selon la loi
anglaise !
Magnifique vue sur l’isthme, Rodney Bay et le village de Gros Îlet
Canon français ou anglais ?
Plage de Gros Îlet
La capitale grouille d’animation autour du marché ;
chacun y vend sa production.
Place Derek Walcot, prix Nobel de littérature : un saman, un arbre à
pluie vieux de 400 ans, protège aussi du soleil.
Fenêtre en vitrail de l’Immaculée Conception
Soufrière
Première rencontre avec un boa, la photo se paie !
Plage de Canaries
La
route qui mène au volcan de la Soufrière est accidentée et traverse la forêt
tropicale ;
au pied du cratère, du Gros Piton et du Petit Piton, s’étend la ville de
Soufrière.
Les
deux pitons, pains de sucre volcaniques datent d’il y a 250 000 ans ; la
dernière éruption du volcan Qualibou a eu lieu en 1766, faisant exploser le
cratère d’où jaillit sous haute pression une source souterraine brûlante
et soufrée :
Sulphur Springs d’où s’échappent des fumerolles soufrées
en bouillonnant.
Tet
Paul Nature Trail, une promenade magnifique vers les deux
pitons :
les terres volcaniques sont fertiles ; la propriété vit des cultures
de patates douces, manioc, carottes, oignons, persil, bananiers,
ananas...
La montée au Petit Piton (743m) est possible en deux heures, mais on ne
tente pas !
Sur
la route du retour,
la petite ville de Soufrière en bord de mer
où les esprits en ce dimanche après-midi semblent déjà quelque peu
échauffés...
Un dernier regard vers les deux pitons
Formalités
de sortie de Sainte Lucie.
De
Trinidad à Sainte Lucie, ces anciennes colonies anglaises devenues
indépendantes sont très accueillantes ; elles se développent doucement
mais une majorité de la population semble encore très pauvre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire