On a finalement décidé de ne pas aller
au Surinam, ancienne colonie hollandaise où il faudrait encore remonter
une
rivière boueuse sur de nombreux miles...
J1 : Mercredi 16 mars
L’alternateur a été récupéré, - sans
frais de douanes puisque nous étions en transit - et remonté hier ; un grand
merci à la postière qui a été très sympa, nous évitant ainsi de payer l’octroi
de mer et d’attendre une heure à chaque passage.
Formalités de sortie de France,
douanières très gentilles qui sont contentes de voir du monde et de papoter !
De temps en temps, le groupe d’eau se
met en route tout seul et on a pompé 20 litres d’eau dans les fonds ; l’eau
arrive sous le socle de la cuisine, il faudrait la démonter pour trouver
l’origine de la fuite... En attendant, on coupe l’arrivée d’eau froide vers
l’évier.
Au revoir à Macajou, Charlène et
Hélianthe que nous devrions retrouver bientôt à Tobago.
Dernière grande traversée de la
saison ; sortie du chenal au moteur, puis vent tranquille (bon
plein, petit 4, mer peu agitée) et soleil ; on s’éloignera de la côte
avant de bifurquer vers Tobago, afin de passer à bonne distance du Guyana et du
Venezuela, pas très bien famés.
Premier puis deuxième ris avant la nuit
(bon plein, force 5) ; belles couleurs au coucher du soleil.
A minuit, on abat pour faire route vers
Tobago (grand largue, force 5, deux ris), on avance toujours bien avec l’aide
du courant de Guyane. On croise plusieurs cargos.
Les poissons volants scintillent aux
rayons du soleil matinal.
Bilan J1
Position : 06°57.8 N ; 53°49.4
W.
Route : 172M (7 nœuds de
moyenne) ; il en reste 484 pour arriver à Tobago.
Moteur : 2H pour sortir du chenal.
Pêche : trois poissons
volants !
J2 : Jeudi 17 mars
Beau temps, bon vent (grand largue,
force 4, un ris), c’est vrai qu’on a un peu la flemme d’enlever ce ris qu’il
faudrait bientôt remettre...
Toujours un peu d’eau dans les fonds,
bien qu’on ferme le groupe d’eau après chaque utilisation... Dessalinisation
qui marche assez bien.
En fin d’après-midi, visite
de dauphins nonchalants qui nagent sans vraiment sauter.
Nous avons dépassé la Guyane et sommes
à la hauteur du Surinam ; on croise une embarcation qui ressemble à un
bateau de promenade, assez surprenant à 85 miles des côtes ; serait-ce un
boat people ou simplement un pêcheur ?
A 10M devant nous, apparaît sur l’AIS
un voilier autrichien de 16 mètres que l’on devrait rattraper cette nuit ;
depuis notre départ de Corse, c’est le premier voilier qui fait route avec
nous ! Fausse joie, il se dirige vers Trinidad et quand nous sommes à sa
hauteur, il est toujours à 10 miles...
Comme toutes les nuits, le vent monte
un peu, (grand largue, force 5 à 6), avec des mini-grains, on enroule la moitié
du génois ; une forte dépression au Nord des Açores lève une houle qui
rend la mer agitée...
Bilan J2
Position : non relevée...
Route : 184M (moyenne de 7,6 nœuds),
il reste 300M pour Tobago.
Moteur : pas de moteur
Pêche : rien malgré l’investissement
dans de nouveaux leurres censés être irrésistibles !
J3 : Vendredi 18 mars
Soleil, quelques nuages et bon vent (grand
largue, force 5 à 6) mais mer agitée avec houle de travers inconfortable ;
chaleur, roulis et fatigue, le mal de mer n’est pas loin...
Un oiseau s’est installé sur
la capote, tandis que l’hydrogénérateur charrie son paquet d’algues.
Dans l’après-midi, le vent baisse
(force 4) et surtout la houle s’atténue ; on arrive à la hauteur du
Guyana.
Il est impossible d’être à Tobago samedi
en fin d’après-midi, on voudrait donc arriver dimanche matin ; il suffit de
faire une moyenne de 7 nœuds, pas plus ; on prend un deuxième ris avant
la nuit et on enroule du génois quand on marche à 8,5 ou 9 nœuds.
Nuit reposante, le rythme est pris ;
navigation tranquille avec nos deux ris (grand largue, force 4 à 6, mer peu
agitée), un petit grain.
Après avoir tant souffert de la chaleur
humide, on trouve la nuit presque fraîche.
On croise un cargo norvégien.
Bilan J3
Position : 10°23.95 N ; 58°54.56
W.
Route : 180M, sans se presser, il reste
120M à parcourir avant Tobago.
Moteur : pas de moteur
Pêche : bredouille, les lignes se sont
emmêlées...
J4 : Samedi 19 mars
Bon anniversaire Jacques !
Crêpes bretonnes au beurre salé pour le
petit-déjeuner ; le midi, salade aux magrets de canard séchés du
Sud-Ouest, toasts au fromage de buffle de Marajo et ananas de Guyane.
Il fait beau, bon vent (grand largue,
force 5, mer peu agitée), on avance vite, trop vite avec deux ris et un bout de
génois ; il nous reste 120M à faire en 20 heures, on arrivera sans doute
avant le lever du jour.
Le courant nous pousse vers l’Ouest, ou
plutôt vers le NO ou le SO en fonction vraisemblablement de la marée ; il
faut régulièrement réajuster le cap.
Nuit claire, la lune grandit de jour en
jour.
Au milieu de la nuit, on double la
pointe NE de Tobago, le feu sur l’île principale est rouge, non pas blanc
scintillant, et celui sur l’îlot St Gilles ne marche pas ; on repère parmi
les lumières de Charlotteville le feu à secteurs qui permet d’entrer dans la
baie Man of War.
C’est le moment que choisit le sondeur
pour retomber en panne ; en attendant que le jour se lève, on décide de
faire des ronds dans l’eau au moteur en évitant les casiers et les pêcheurs non
éclairés...
Mouillage par 17 mètres de
fond, à la hauteur du quai, entre les deux zones réservées à la pêche ;
malgré tout, on est assez près des corps-morts...
L’endroit est très joli, boisé et
sauvage ; nombreuses frégates qui tournoient en piaillant.
Trinidad et Tobago sont à UTC - 4, on a
donc 5 heures de décalage avec la France mais on en aura 6 quand elle aura pris
ses quartiers d’été.
Mortes eaux, donc peu de courant ;
néanmoins, on change de sens à chaque renverse.
Nuages et pluie, mais soleil
l’après-midi.
L’eau est plus claire, Jacques tente un
bain rapide, ici aussi en compagnie d’un bébé requin qui broute notre
coque ; a priori, rien dans l’hélice.
On assèche les fonds afin de trouver
l’origine de la fuite d’eau douce : tout simplement une jonction robinet -
tuyau mal serrée...
Bilan J4
Position : 11°19.44 N ; 60°33.06
W.
Route : 120M en 17 heures en ayant
sous toilé le bateau pour ne pas aller trop vite.
Moteur : 4H dans la baie
Pêche : toujours rien...
Bilan de cette dernière traversée
Enfin une navigation au sec,
souvent ensoleillée, avec vent et courant portants ; sans la houle, elle
aurait pu être très agréable !
Si nous y avions cru dès le départ,
nous aurions pu facilement arriver hier soir et éviter ainsi cette quatrième
nuit...
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