Trinidad et Tobago sont deux îles volcaniques situées au
Sud de l’arc antillais, non loin du Venezuela.
Elles ont été occupées tour à tour par
les Espagnols, les Français et surtout les Anglais, et sont devenues
indépendantes dans les années soixante.
L’anglais est la langue
officielle ; conduite à gauche, terrains de cricket et abords des routes
bien tondus témoignent de ce passé récent.
Ces îles ont longtemps vécu de la canne
à sucre et du cacao, mais actuellement, elles vivent surtout du pétrole (un
atout que n’ont pas les Antilles) et du tourisme.
Ici, dans l’hémisphère Nord, c’est la
saison sèche, de janvier à juin, l’inverse de la Guyane et de l’Amazonie.
Lundi
Pendant qu’on gonfle l’annexe pour descendre
faire les formalités, on voit arriver en barque le douanier qui nous gronde
parce qu’on n’est pas allés le voir hier... Il se radoucit quand je lui
explique qu’on était fatigués et qu’on avait une voie d’eau ; néanmoins,
il nous fait payer 50 US dollars, le tarif du week-end alors qu’on ne l’avait
pas dérangé !
Douanes et immigration sont installés
dans un nouveau bâtiment, à côté du Health Centre ; il y a là aussi, la
pétulante Miss John qui, à défaut de voiture de location, nous
vend un tour de l’île en taxi.
Charlotteville est un petit village
de pêcheurs relativement animé ; quelques bistrots, un restaurant, une
bibliothèque avec Wifi gratuit (peut-être celui qu’on arrive à capter du
bateau), une petite boutique qui ne vend pas grand chose car pour avoir des
tomates ou des fruits, il faut revenir vendredi...
La promenade vers Pirate’s bay
est très jolie,
avec une belle vue sur le
mouillage de Man of War.
L’après-midi, on y va en annexe, deux
grosses vagues à l’arrivée rendent le débarquement mouillé et mouvementé, ce
n’était pas vraiment une bonne idée...
Mardi 22 mars : Bon anniversaire Cécile !
Roger nous emmène faire le tour de Tobago
avec son taxi : un relief accidenté avec de beaux paysages forestiers et
marins.
Hormis les forts et canons qui
témoignent du passé mouvementé, il n’y a pas d’anciennes pierres ; les
maisons sont assez récentes, souvent peintes de couleurs vives et avec des toits
en tôle ondulée.
La côte Nord-Ouest offre de nombreuses
baies assez bien protégées du vent, on fait notre repérage pour les mouillages des
prochains jours ; entre mars et juin, les tortues viennent y pondre leurs œufs.
Bloody bay, une très jolie
baie avec de nombreux pêcheurs
et un petit crabe peu farouche ;
Englishman’s bay, assez isolée, une petite échoppe
de plage.
La côte Sud-Est, exposée au vent est
plus agitée :
Le Fort King George a été construit pour défendre
Scarborough, à la fin du XVIII° siècle ;
au large de Speyside, Little
Tobago, un paradis pour les oiseaux.
Tobago Forest Reserve
On traverse la réserve par une route
forestière, mais il aurait été intéressant d’y randonner afin d’observer les
oiseaux.
Mercredi
Visite de départ aux douanes et à
l’immigration qui nous donnent chacun un document pour leur collègue de
Scarborough, à l’autre bout de l’île.
La commande du guindeau ne fonctionne plus
qu’en descente, on l’intervertit pour remonter l’ancre ; navigation sous
génois seul (force 5, mer peu agitée), le long de la côte ; on passe entre
les Brothers rocks et les Sisters rocks, puis devant Bloody bay, un anse
très jolie où les pêcheurs nous avaient paru très actifs.
Mouillage dans Englishman’s bay, boisée
et très sauvage ; un peu de houle rentre quand même dans la baie et le
vent ne sait pas bien de quel côté souffler.
Snorkelling : poissons trompettes,
chirurgiens, poissons perroquets, poissons limes...
Jeudi et vendredi
Temps nuageux, un peu de pluie, on
retourne voir les poissons mais les couleurs sont moins éclatantes.
Départ en début d’après-midi (vent
arrière puis travers, force 3 à 5), pour quelques miles, on ne met que le
génois.
Mouillage dans Mount Irvine Bay,
l’endroit est moins joli mais la nuit est tranquille.
Le lendemain, Jacques bricole la
commande du guindeau dans la baille à mouillage ; un fil dénudé et oxydé
est sans doute responsable de la panne, maintenant cela devrait marcher.
Trop de houle pour laisser l’annexe et
nager près de Rocky Point, petit tour à terre pour chercher un WiFi et acheter
une pizza.
Samedi et dimanche de Pâques
Départ pour Buccoo Reef, récif corallien
situé à la pointe Sud-Ouest de l’île, près de Pigeon Point ; le guindeau
fait encore des siennes, donc copie à revoir...
Quelques miles au moteur pour
contourner le récif et mouiller à son Ouest, à l’abri de la houle mais pas du
vent (force 5) ;
l’endroit est très joli,
plage de sable blanc, palmiers, eaux turquoises, et la mer se brise sur le
récif.
Il est interdit d’y aller en
annexe ; on ira avec un de ces bateaux à fond de verre que l’on voit
passer. Un autre bateau au mouillage.
Le lendemain, on débarque à
Pigeon Point, un décor de carte postale ;
on confie notre annexe à un loueur de jet skis – la honte ! – qui nous vend deux places pour le départ de 11
heures ; une petite heure de retard, musique criarde, dix minutes de
snorkelling géniales
et trente minutes de baignade à
Nylon Pool sans aucun intérêt ; débarquement dans la nature et retour à
pied par Store Bay...
On a eu le temps de voir du corail et
de nombreuses espèces de poissons tropicaux multicolores : poisson ange
français bleu foncé avec des écailles jaunes, papillon 4 yeux avec un œil sur la queue , poissons
perroquets royaux et tricolores, girelles à tête bleu fluo, Sergents Majors rayés
et de nombreux autres non identifiés...
Nuit animée sur la plage.
Lundi et mardi de Pâques
Déménagement à Store Bay, à un petit
mile de là ; panne de GPS, on se sert de celui de l’Ipad qui n’a pas de
carte et on mouille à côté des autres bateaux, vedettes et quelques
voiliers ; on espère ne pas avoir croché les câbles haute tension...
Après cette semaine de vacances, on
commence le ménage, les rangements, les petits bricolages qui ne se voient pas
mais qui prennent du temps...
Mardi, après le week-end, on part dans
un espèce de taxi collectif, faire les formalités de sortie à Scarborough
(immigration au premier étage du terminal des ferrys, douanes par derrière, en
contournant le bâtiment par la gauche ; surtout, ne pas dire comme nous qu’on
est arrivés la veille, car on vous répondra que les douanes sont ouvertes 24H
sur 24).
Le mardi de Pâques, depuis 80 ans, des
courses de chèvres ainsi qu’une course de crabes sont organisées à Buccoo :
c’est la fête au village,
les enfants déguisés défilent ;
avant la course, une
concurrente bien entraînée,
à la différence des courses
de chevaux, les jockeys courent derrière leur chèvre !
Retour en stop en trois étapes :
un jeune excité à conduite sportive, un couple aisé qui nous réclame de
l’argent et un couple sympa de Trinidad.
On a apprécié cette semaine reposante à
Tobago, de l’eau claire où l’on peut se baigner, des beaux poissons et du
soleil sans qu’il fasse trop chaud ; près des villes, un Wifi gratuit
« bzone » accessible du bateau.
Un bémol, ce n’est vraiment pas le pays
de la gastronomie ; le summum est le « roti », il s’agit d’une crêpe
avec des légumes et éventuellement un peu de poulet ; on s’y est fait
prendre une fois !
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