Le vent a soufflé par
rafales cette nuit, canalisé par les collines ; on part vers l’île d’Elbe,
un peu de houle, vent arrière assez instable au début (5 à 2), un empannage
involontaire et fin de route au moteur…
Par l’AIS, on géo localise à
15M le Costa Concordia, tiré par trois remorqueurs, en route vers Gênes à
la vitesse de 2 nœuds; il passera entre le cap Corse et Capraia et sera
surveillé par la marine française avec à son bord la ministre de
l’écologie !
Par VHF, il est demandé aux
navigateurs de ne pas s’en approcher ; tout près de nous, un navire de
guerre non identifié.
Lo Scoglietto
Mouillage dans le sud de la
baie de Portoferraio ; beaucoup
de ferries manœuvrent, il faut être vigilant.
Les quais de
Portoferraio
Napoléon Bonaparte fut exilé
à Elbe après avoir été déchu. On lui avait laissé l’illusion d’être le roi de
l’île, ainsi que de Capraia ; c’était pourtant une fleur qu’on lui
faisait, mais comme on sait, il n’a pas pu s’en contenter et a tout fait pour
parachever son œuvre et ruiner définitivement la France avec l’épisode stupide
de Waterloo.
Cependant, à Elbe, les gens
semblent garder un bon souvenir du personnage et fêtent le bicentenaire de son
règne (1814-2014).
On prévoit de faire le tour
de l’île, beaucoup de mouillages, un vrai plaisir, mais beaucoup de monde
aussi.
Quelques miles pour arriver
au Capo Vita, à la pointe Nord de l’île, non
loin de la côte italienne.
Louvoyage (force 4 à 5, un
ris), on dépasse Rio Marina et ses anciennes mines d’extraction du fer.
Mouillage au fond de la baie
de Porto Azzuro ; temps
couvert, on doit faire marcher le groupe électrogène ; pas de connexion
internet, même à terre, les Italiens ne sont pas très performants dans ce
domaine…
La ville est
dominée par une forteresse qui a servi de prison ; l’endroit est agréable,
magasins de pierres dont le sous-sol d’Elbe est riche.
Avant l’orage, les
nuages bourgeonnent…
Gros orage en fin
d’après-midi, pluie torrentielle, nuit calme mais au loin les nuages se
déchargent avec de nombreux éclairs.
Départ au portant avec des
rafales (force 4 à 5) puis louvoyage (force 4) après avoir contourné la
pointe ; mouillage dans l’angle NW de Golfo
Stella.
Courte navigation le
lendemain pour mouiller devant la belle plage de Marina di Campo.
Marina di Campo,
un petit port de pêche
On décide de boucler notre
tour par un mouillage au Nord, mais en route, on capte une météo qui annonce du
vent de NW ; demi-tour pour s’installer à Barbatoia.
Orage le soir, pluie et
rafales ; un bateau dérape en début de nuit, sans personne à bord ;
on voit ensuite partir deux personnes en annexe, mais le bateau dérive
toujours ; on appelle les secours à deux reprises, le bateau est
finalement récupéré par la guardia costiera ainsi que ses occupants et rapatrié
à Marina di Campo…
La nuit est courte ;
départ prévu pour la Corse de bonne heure, mais il pleut, vent de face et houle
nous attendent ; on reporte au lendemain.
L’île d’Elbe est très jolie,
montagneuse et boisée, et offre des mouillages abrités de tous les vents ;
l’eau est assez chaude mais souvent trouble ; petites villes assez
touristiques et nombreuses plages ; poissonneries, on trouve pour la
première fois des gambas !
On quitte l’Italie en ayant
apprécié nos escapades dans la région des lacs et en Toscane, ainsi que la
navigation dans les îles ; la météo a été particulièrement perturbée en
Méditerranée pour ce mois de juillet, espérons qu’août sera meilleur !
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