TARENTE
La
ville de Taras a été fondée par Sparte au 8e s. av. J.-C..
Museo Archeologico
Nazionale di Taranto
La cité grecque
Orphée et les sirènes : les Argonautes sont aidés par Orphée, qui en chantant, emplit les oreilles des marins et les sauvent ainsi de la voix des sirènes.
Zeus d’Ugento, brandissant un éclair (bronze, 530 av. J.-C.)
Homme couché sur un triton ; il porte un casque et un manteau décoré de points (4e s. av. J.-C.).
Tête de Méduse, chargée de conjurer le mauvais sort ; cette antefixe en terre cuite décorait un toit.
Déesse sur un trône décoré de deux sphynx ; elle tient un plat dans la main droite, un petit coffre dans l’autre.
Autel en terre cuite, cérémonie nuptiale, un hydria contient l’eau pour le bain rituel.
Artemis coiffée d’une peau de lion
Flacon à parfum en forme de sirène, utilisé dans les rites funéraires
Pièce en argent, représentant Taras, le fils de Poséidon, sauvé par un dauphin
Collier en or
le vainqueur recevait une amphore panathénaïque contenant de l’huile des oliviers sacrés d’Attique.
Haltères en plomb et disque
Vase nuptial, Aphrodite punissant Eros avec une sandale !
Miroir et colliers en terre cuite
Tarente et le monde
apulien, de la région des Pouilles
Cratère apulien (330 av. J.-C.) : sur le col, Dionysos est assis entre un satyre et une Ménade ; en dessous, un jeune homme en armes, entouré de personnages portant des objets en rapport avec les libations et les offrandes funéraires.
Quatre caryatides supportaient le fronton d’un vaste hypogée.
Buste
de femme avec une couronne de feuilles, terre cuite polychrome
Vase
polychrome représentant une tête de femme
A
cette époque, Tarente était réputée pour ses orfèvres. La tombe des objets en
or de Canosa contenait de nombreux objets en or et en argent de très belle
facture ; ils appartenaient à une femme de l’aristocratie locale, Opaka
Sabaleida.
Boucle
d’oreille en or
Collier et bracelet en or
Couronne de feuilles de chêne en feuilles d’or, au milieu une petite rosette (4e-3e s. av. J.-C.)
Couronne
de feuilles de chêne en feuilles d’or (2e s. av. J.-C.)
Boucle d’oreille à nacelle, surmontée d’éléments végétaux et décorée latéralement de Niké et d’une petite colombe (4e s. av. J.-C.)
Boîte en argent et dorée, en forme de coquille St Jacques : Néréide sur un monstre marin.
La cité romaine
Cygne
Femme tenant un enfant par la main
Pavements de mosaïques, scènes de chasse
et
course de chars
Couronne funéraire en or
Boucles d’oreille en or
Aphrodite, déesse de la beauté
Danseuses
Borgo Antico, la vieille ville
s’est installée à l’emplacement de l’acropole de la cité spartiate de Taras.
Colonnes de tuf, restes du temple dorique de Poséidon (6e s. av.J.-C.)
Castello Aragonese, érigé sur les vestiges d’une forteresse souabe-angevine,
à la pointe orientale de l’île.
Palazzo Calo, orné de deux lions (18e s.)
Fenêtre de l’ancien Convento di San Francesco
CÔTES IONIENNE ET
ADRIATIQUE DU SALENTO
Cette
région correspond au talon de la botte.
Riserva Naturale
Palude del Conte e Duna Costiera
Le
littoral karstique et agressif est entrecoupé de plages.
La
dune qui a été longtemps victime du tourisme de masse, est désormais protégée.
Punta Prosciutto, pas vraiment une pointe, belles eaux turquoise
Plage de Porto Cesareo de sable blanc très fin, premier pique-nique sur une plage agréable et propre
Porto Cesareo, un joli petit port de pêche,
hommage aux marins qui ne sont pas revenus...
Gallipoli
La vieille ville de
Gallipoli
est construite sur une île reliée à la ville nouvelle par un pont. Du 17e
au 19e siècle, elle s’est enrichie grâce à la fabrication et au
commerce avec toute l’Europe de l’huile d’olive d’éclairage et de cardage de la
laine ; elle s’est alors couverte d’églises et de palais, résidences des vice-consuls
des pays étrangers dont beaucoup sont aujourd’hui rénovés et mis en valeur.
Les
trente-cinq caves de production excavées dans le calcaire, sont souterraines,
l’humidité permettant d’obtenir une huile plus acide, meilleure pour
l’éclairage.
Frantoio Oleario Ipogeo du Palazzo Granafei : un premier moulin à huile actionné par des ânes ou des chevaux, permettait d’obtenir une pâte d’olives ;
dans un deuxième temps, cette pâte posée sur des filtres était pressée à l’aide de deux autres moulins à vis, l’huile s’écoulait dans une citerne ;
les
résidus servaient à fabriquer les savons du Salento.
Quinze bateaux partaient chaque jour, chargés d’amphores d’huile d’olive pour l’éclairage public et privé des grandes villes européennes ; ce monopole a pris fin avec l’arrivée du pétrole.
A
la pointe Ouest de l’île, les « Riviere », une promenade sous les
remparts suit le bord de mer ; trop de vent froid aujourd’hui...
Tourné
vers le continent, le château angevin (14e s.) auquel les Aragonais
ont rajouté la tour ronde du Rivellino.
La cathédrale Sant’Agata, à la façade baroque en calcaire doré, semble étouffée par la ville.
Palazzo
Briganti, un autre producteur d’huile d’olive
Fenêtre décorée
Palazzo Galateo, lion soutenant un balcon de pierre
Une
placette immaculée !
Jolie boutique de céramiques
Sur le continent
Cette fontaine raconte la légende d’Idoménée, ce héros grec chassé de Crète qui aurait fondé Gallipoli.
Santuario di Santa Maria del Canneto
On
teste les pasticciotti, petites pâtisseries de la région, fourrées de crème aux
parfums divers.
« La
belle ville » est très agréable et propre, on aurait aimé la découvrir
davantage...
Punta della Suine
Pour
fixer la dune, une pinède,
puis quelques rochers et du maquis.
Punta della Suine, un site magnifique gâché par les parasols...
Vue sur la côte
Extrême-Sud de la
côte ionienne
Marina di Pescoluse, agréable plage de sable blanc où les tortues Caretta Caretta viennent pondre.
Caletta
Ciardo, araucaria
Cette côte karstique est jalonnée de nombreuses grottes, à visiter par la mer.
Santa Maria di Leuca
Sanctuaire Santa Maria de Finibus Terrae, Sainte Marie du bout du monde, érigé au 18e siècle, à la place d’un temple de Minerve.
Vue sur le port, nous y avions fait escale avec Thira en revenant de Grèce.
A l’extrémité de la péninsule italienne, « Le bout du monde », passage de la mer Ionienne à l’Adriatique.
Côte Adriatique
La côte rocheuse découpée, est battue par la mer qui moutonne.
Au creux d’un vallon et à l’abri du vent, la magnifique petite Cala di Acquaviva.
Le Castello aragonese de Castro
VILLES DE L’INTERIEUR
DU SALENTO
Galatina : Basilica
Santa Caterina d’Alessandria (14e s.)
Le prince de Tarente Raymond des Baux, fit construire cette cathédrale,
détail de la façade.
La nef est couverte de fresques magnifiques qui rappellent celles de Giotto à Assise ; elles se déroulent sur trois registres :
l’Apocalypse,
Importants les couvre-chefs ! ;
la Génèse,
Après avoir mangé le fruit défendu, Adam et Eve sont chassés du Paradis ;
le Nouveau Testament,
Nativité,
Résurrection.
Malheureusement,
les panneaux de gauche sont à contre-jour et peu visibles...
Sur
la voûte,
Allégorie de l’Eglise,
Anges.
Les
bas-côtés sont consacrés à la Vierge :
Vie de la Vierge,
Dormition de la Vierge,
Annonciation
Vierge à l’Enfant.
Lecce
Ancienne
colonie grecque, la Lupiae des Romains est devenue la capitale des Normands
dans les Pouilles.
Charles
Quint a construit le château, les remparts et un arc de triomphe, la Porta de
Napoli.
C’est
sous la domination espagnole que Lecce devient la capitale baroque de l’Italie
du Sud ; partout des portails et des balcons agrémentés d’angelots ou de
créatures fantastiques, des églises surchargées de sculptures et de
décorations. Zimbalo et Cino sont les deux architectes qui ont contribué à
faire de Lecce, la « Florence baroque ».
Elle
a été pendant des siècles, un centre culturel, religieux et commercial
prospère, l’une des villes les plus peuplées du Royaume de Naples.
Au coeur de la vieille ville, la très belle Piazza del Duomo ; la cathédrale est flanquée du Palazzo Vescovile et du Palazzo Seminario.
Le Duomo (17e s.) et son campanile sont des oeuvres de Zimbalo :
la coupole du campanile est décorée de majoliques colorées,
le portail de la cathédrale est surmonté d’une statue de St Oronce, patron de la ville.
L’intérieur est grandiose, dorures et décors exubérants du pur style Barocco leccese,
à côté des autres, la chapelle du transept gauche paraît sobre.
La crypte, dépouillée, a été reconstruite sur une base médiévale ; les voûtes sont supportées par 94 colonnes aux chapiteaux zoomorphes.
Dans le cloître du Palazzo Seminario, un beau puits signé Cino.
La Piazza del Duomo s’ouvre par un propylée couronné de statues,
sur la Via Palmeri, bordée de palais :
Palazzo Marrese et Palazzo Guarini,
le balcon est soutenu par quatre jeunes filles.
Via Principi di Savoia, balcons de fer forgé ventrus
Façade de la Chiesa Sant’Angelo, guirlandes, angelots et chérubins typiques de Zimbalo
Via Umberto I, façades sobres,
et
entourages de fenêtres ouvragés.
Palazzo Adorno (16e s.), une famille noble de marchands génois ; son portail sévère cache l’un des plus beaux palais de l’ancien quartier juif de Lecce ;
l’entrée était embellie de statues et de fresques ; deux escaliers en vis à vis, richement décorés, mènent aux étages.
Le
Palazzo del Governo est en cours de restauration.
Basilica di Santa Croce (16-17e s.), construite pour abriter la relique de la Sainte Croix, elle est l’oeuvre de Zimbalo et de son petit-fils ; une façade grandiose
dont la partie supérieure est richement ornée d’une dentelle de pierre ;
le balcon est supporté par des atlantes et des cariatides zoomorphes, la balustrade est ornée de putti qui portent des mitres.
L’intérieur en pierre de Lecce est lumineux, les chapiteaux sont ornés du visage des douze apôtres et les chapelles latérales sont d’ornementation baroque.
Piazza Sant’Oronzo
Du haut de sa colonne, St Oroncle domine la place qui porte son nom,
où ont été retrouvés les restes de l’amphithéâtre romain.
Chiesa di Santa Chiara, Ste Claire, l’autel est surmonté des angelots joufflus de Cino ;
dans une niche latérale, St François d’Assise.
Chiesa
San Matteo, la façade est convexe en bas et concave en haut ;
parmi l’exubérance des autels latéraux, un angelot et deux pigeons qui se bécotent !
Fenêtre du Palazzo Vernazza
Palazzo dei Perroni
Palazzo Grassi
Bel accès aux appartements de l’étage
Une
ville magnifique qu’on a eu plaisir à revoir, même si j’ai du mal à apprécier
l’exubérance des églises baroques...
LA VALLEE D’ITRIA ET
ALBEROBELLO
En
remontant vers le Nord, la vallée d’Itria offre des paysages campagnards
plantés d’oliviers et de vignes, où apparaissent des jolies maisons à trulli.
Brindisi : Chiesa
Santa Maria del Casale (14e s.)
Au
bout des pistes de l’aéroport, cette petite église romano-gothique construite
par Philippe 1er d’Anjou et sa femme Catherine de Valois, a joué un
rôle dans le procès des Templiers. Elle était une étape pour les chevaliers et
les pélerins qui embarquaient pour la Terre sainte.
La façade rouge et blanche est agrémentée d’un auvent de pierre.
L’intérieur était couvert de fresques d’inspiration byzantine :
Le jugement dernier en quatre registres,
Isaac et Abraham,
Les trompettes du Jugement dernier.
L’Arbre de croix
Vierge à l’Enfant, représentation d’icone.
Ostuni
La colonne de Sant’Oronzo domine la Piazza della Liberta.
Palazzo
Municipio et Chiesa San Francisco d’Assisi
Fronton de la Chiesa dello Spirito Santo, Dormition de la Vierge
La Terra, la vieille ville chaulée de blanc, un dédale de ruelles en escaliers, de passages et de voûtes...
La Cathédrale Santa Maria Assunta, gothique (15e s.) possède une facade sobre,
ornée d’une belle rosace ; au centre, le Christ entouré des douze apôtres ;
le plafond peint raconte la vie du Christ.
Arcid Trinchera
Martina Franca
Sur la route, un mignon petit trulli !
L’ancien
Palazzo Ducale, abrite désormaie la mairie.
Le vol de la Connaissance, bronze d’Andrea Roggi (2014)
La porte d’accès à la cité angevine a été remplacée par un arc baroque, la Porta Santo Stefano.
Duomo San Martino,
Saint Martin, soldat romain, partage son manteau avec un pauvre ;
l’intérieur
est relativement sobre,
deux statues de femme en marbre personnifient l’Espérance
et la Charité.
Piazza
Maria Immacolata, belle place à arcades
Via Cavour, la rue des palais baroques
Une
ruelle joliement décorée
Les ballons en céramique des Pouilles s’offrent pour formuler un voeu, chacun a une signification particulière.
Alberobello
Les
trulli, ces cabanes à voûte de pierres sèches des Pouilles, existent depuis
l’Antiquité. En épierrant la terre pour labourer leur champ, les paysans recueillaient
ces pierres pour construire leur maison.
Circulaires
ou carrés, ils sont construits par groupes, chacun correspondant à une pièce de
la maison. Ils sont surmontés d’une voûte en encorbellement conique recouverte
de lauzes en calcaire gris. Au sommet, un pinacle aux formes variées.
Alberobello,
le village des trulli forme un ensemble pittoresque ; du centre, en
contrebas, grimpent des ruelles vers les collines avoisinantes.
Le Rione Monti est le quartier le
plus touristique :
La
signification des symboles peints à la chaux n’est pas connue...
Chiesa Sant’Antonio di Padova, une petite église à trulli
Trullo siamese, à deux cônes
Vue du jardin d’un trullo
Le Rione Aia Piccola, quartier préservé, a
davantage de charme :
La via Brigata Regina permet d’y accéder.
Vue panoramique sur le Rione Monti
Trullo votif, une statuette ornait la niche.
Impasse à trulli
La
visite d’un trullo avec son mobilier d’époque permet d’entrevoir cette vie
rurale toute simple :
dans la pièce principale, le foyer,
le lit sous l’alcôve
et l’échelle qui permettait d’accéder au grenier.
Champ de coquelicots
Même
si le quartier du Rione Monti est devenu très touristique, nous avons eu
beaucoup de plaisr à revoir Alberobello.
BARI ET SA REGION, LE
CIRCUIT ROMAN
Castellana Grotte
Depuis
90 millions d’années, une ancienne rivière souterraine a creusé le plateau
karstique de Murgia ; la Grotte Castellana suit son parcours pendant un kilomètre
et demi, offrant un spectacle de stalactites, stalagmites et draperies.
Les Cyclopes, groupe de stalagmites à l’entrée de la grotte
Au plafond, une formation semi-circulaire formant un dôme
A 120 mètres sous terre, la Grotta Bianca, magnifique avec ses cristaux de calcite étincelants
Dentelle de pierre colorée
Un
parcours impressionant par sa longueur et par le nombre de
concrétions mais seule la Grotta Bianca est bien mise en valeur.
Un
ascenseur pour remonter mais pas pour descendre, Jacques déclare forfait pour
le circuit long...
Les joyaux de l’art
roman
Au
Moyen-Âge, les villes du bord de mer se sont fortifiées pour repousser les
Sarrazins et les Turcs, et ont construit des cathédrales de calcaire blanc.
Bari
Basilica di San
Nicola (11e s.)
Elle
a été construite pour abriter les reliques de St Nicolas de Myre,
subtilisées en Orient ; ce saint, vénéré par les Russes orthodoxes, aurait
ressuscité trois enfants découpés en morceaux par un boucher. Les chevaliers y
étaient bénis avant de s’embarquer pour la Terre sainte.
Une façade sobre avec des arcs aveugles et des ouvertures géminées ; le portail central est porté par des taureaux.
Détail de la porte des Lions, sur le flanc gauche
L’intérieur est barré par des arches, rajoutées après un tremblement de terre qui a ébranlé l’édifice :
l’autel, surmonté d’un ciborium,
trône épiscopal en marbre blanc de l’évêque de Bari,
fresques.
Dans la crypte, sont conservées les reliques de Saint Nicolas ;
chapiteau de la crypte.
Sur la place, statue de Saint Nicolas
Cattedrale di San
Sabino (12e s.)
Cette
cathédrale imposante a été remaniée au 18e siècle où elle a reçu des
ajouts baroques ; depuis, elle a retrouvé la pureté de ses lignes romanes.
Au-dessus du portail, une rosace et une belle fenêtre géminée
Hormis le ciborium, l’intérieur est dépouillé ;
les colonnes proviennent de l’ancienne église byzantine.
Dans la crypte,
l’icône de Vergine Maria Odegitria, celle qui montre la voie.
En dessous de la crypte, les fouilles ont découvert les restes d’églises paléochrétienne et du Haut Moyen-Âge (10e s.),
la
mosaïque de Timoteo (6e s.) chargée d’accomplir un voeu,
ainsi
que des vestiges romains.
Trani : Cattedrale
di San Nicola Pellegrino (11e à 13e s.)
Au bord de la mer, se dresse la cathédrale St Nicolas le Pèlerin, berger et ermite grec, avec son élégant campanile :
Le portail principal
est encadré par deux lions ;
détail de la frise.
Il est entouré d’arcatures aveugles.
Délicate fenêtre trigéminée
Portes de bronze, oeuvre de Barisani qui a aussi sculpté celles de Monreale en Sicile et de Ravello,
détail.
L’intérieur est lumineux et sobre,
de fines colonnes géminées soutiennent les arcades et la galerie à triplets.
Fresque
de la crypte (15e s.)
Baptistère
Castello Svevo
Après
l’exubérance des églises baroques, la pureté des lignes de ces églises romanes
apporte une certaine fraîcheur ! Celle de Trani est particulièrement bien
proportionnée et bien mise en valeur, le vieux quartier qui l’entourait ayant
été détruit.
Castel del Monte (13e
s.)
Au
sommet de la chaîne des Murges, Castel del Monte est le dernier des deux-cents
châteaux construits par Frédéric II de Hohenstaufen, empereur du Saint Empire
romain germanique. Ce château résidentiel est bâti sur un plan octogonal,
l’octogone étant un compromis entre le carré et le cercle, entre l’homme et
Dieu. Il possède huit tours, elles-mêmes octogonales, et huit pièces à chaque
étage.
Imposant, le Castel del Monte en calcaire blond des Murges, est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Portail en arc de triomphe,
encadré de deux lions.
Il
donne accès à la cour intérieure octogonale qui possède en son centre, une
citerne pour recueillir l’eau de pluie.
Les fenêtres françaises de l’étage, sont encadrées de deux fines colonnes à chapiteau corinthien et décorées d’un feston végétal ; à l’origine, elles étaient reliées par un pont suspendu au-dessus de la cour.
Un joli portail nous invite à faire le tour des huit pièces du rez-de-chaussée :
les encadrements de portes, de fenêtres,
et les chapiteaux sont en corail de Breccia.
Clé de voûte à motif végétal ; au milieu était accrochée une lampe.
Un escalier en colimaçon conduit à l’étage :
Cheminée monumentale
L’étage
offre de belles vues sur la cour intérieure
ainsi que sur la campagne environnante et la mer.
Le
château possédait un certain confort : le chauffage, l’eau distribuée aux
chambres et même des toilettes ! Les chambres étaient décorées de statues
et les murs couverts de marbre.
Ce
château au premier abord austère, se révèle raffiné !
On
aurait aimé poursuivre vers le Promontorio
del Gargano plus au Nord, mais
la route est longue...
Nous
sommes très contents de cette redécouverte des Pouilles, en particulier de
Lecce, d’Alberobello et de l’église romane de Trani. La région bénéficie de la
manne touristique et est beaucoup mieux entretenue que la Calabre.
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