Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

lundi 26 août 2024

Du mardi 11 juin au mercredi 19 juin 2024 : CALASETTA (ISOLA SANT’ANTIOCO) – PUNTA NERA (ISOLA SAN PIETRO) – PORTO DI MASUA – SPIAGGIA FLUMENTORGIU – GOLFO DI ORISTANO – ISOLA MAL DI VENTRE – CALA MANAGU – PORTO MANAGU – ALGHERO (3M, 29M, 23M, 11M, 12M, 31M, 1M et 17M) et VISITE d’ALGHERO

 Mardi

Tramontane et mistral soufflent encore pendant trois jours et rendent difficile la remontée vers le Nord... Je négocie avec Jacques de rester cette première journée dans le port. Repos, blog et routage.

Mercredi

Toujours un peu de vent lors du départ. Dans ce port, les deux amarres avant sont attachées à une seule pendille. En partant, la quille en entraîne une et Thira se retrouve coincé sur le bateau voisin, son ancre chatouillant notre coque... La deuxième tentative est la bonne.

Nouvelle traversée du Canale di San Pietro et mouillage à l’Ouest de Punta Nera au Sud de Isola San Pietro. Mouillage bien abrité malgré les rafales de fin d’après-midi.

Eau à 22°C, première vraie baignade mais aucun poisson hormis les sars qui tournent autour de la quille.




La Punta Nera prend une jolie teinte dorée au coucher du soleil.






Jeudi

Le Nord du Canale di San Pietro est pavé de hauts-fonds, on préfère passer par l’Ouest de San Pietro pour remonter vers le Nord.

Navigation plus musclée, louvoyage (force 4, grand-voile et mi-génois, mer peu agitée mais hachée) le long des côtes. Courant contraire de plus d’un noeud généré par les forts vents de NW qui soufflent depuis trois jours.

Après avoir passé Isola del Corno, en face de Capo Sandalo, on peut abattre (travers, force 4, mer hachée), on avance bien.




Mouillage dans Porto di Masua sous la pinède. 







Le vent souffle par rafales jusqu’au soir, houle de face qui ne se fait pas trop sentir.




La falaise tombe à pic dans la mer face au Pan di Zucchero,







faraglioni calcaire de 133 mètres de haut.








Eau translucide mais aucun poisson







Dans cet endroit idyllique, les anciennes mines de Masua (zinc, plomb) ;








Porto Flavia servait de port minéralier ; le minerai extrait transitait dans des galeries creusées dans la falaise, avant d’être transbordé directement dans les bateaux qui ravitaillaient l’Europe du Nord.






Malheureusement, trop de vent et de houle pour explorer en annexe le Pain de Sucre et la Grotte Bleue... La nuit est légèrement agitée.




Coucher de soleil






Vendredi

Pas de vent mais houle résiduelle, rase-cailloux au moteur.




Porto di Canale Grande, des strates rocheuses verticales







Cala Domestica, très jolie mais très étroite









Buggerru, un oeilleton dans la falaise









Les dunes de Piscinas s’étendent sur plusieurs kilomètres ; elles peuvent atteindre 60 mètres de haut et sont fixées par le maquis.




 


Piscinas est considéré comme le seul désert européen et constitue un refuge pour les animaux.






Monte Perdosu







Torre Flumentorgiu aussi appelée Torre dei Corsari






Mouillage devant la Spiaggia Flumentorgiu, encore de belles dunes de sable.






Fournée de baguettes et tartiflette à la Fiore del Sardo.

Jacques met deux heures pour réserver une bouée à Tharros sur le site Bluemarine.org, Ti-Punch pour le réconcilier avec les Italiens...

Samedi

Le vent de SE se lève brutalement à 4H30 du matin ; c’était prévu et c’est pourquoi nous avions retardé notre entrée dans le Golfe d’Oristano.

Temps couvert, bord de travers avec un demi-génois (force 6, rafales à 7, mer peu agitée à agitée), on avance bien, pointe à 8 noeuds ; le winch de génois babord fonctionne par intermittence, c’est un bon jour !

Prise d’une bouée dans le Golfo di Oristano (18 euros), à l’Est du Capo San Marco et de la péninsule de Sinis. Houle et vent de force 4, on double les amarres.

Le vent tourne à l’Ouest mais la houle nous fait remettre à demain la visite du site archéologique. Petite pluie, le bateau est très sale, couvert d’une pellicule rouge...




La Torre San Giovanni di Sinis, tour espagnole du XVIe siècle, domine les ruines de Tharros.






La péninsule de Sinis est habitée depuis l’époque néolithique, beaucoup d’objets excavés sont exposés au Musée archéologique de Cagliari :

La nécropole Su Cuccur’e is Arrius (5000 av.J.-C.) a dévoilé des vases en céramique ornés de décors géométriques et la belle satuette de la Déesse Mère.

Dans la nécropole nuragique de Mont’e Prama (IXe siècle av. J.-C.), ont été découverts les fameux « Géants de Mont’e Prama ». Ces grandes statues de grès se partagent entre le musée de Cabras, de l’autre côté du Golfe d’Oristano, et celui de Cagliari.

Area Archeologica di Tharros

Comptoir phénicien au VIIe siècle av.J.-C., occcupée par les Carthaginois puis par les Romains, Tharros est devenue l’une des cités les plus importantes de Méditerranée. Les bijoux découverts dans ses nécropoles et connus sous le nom de « l’Or de Tharros », l’ont rendue célèbre. Les vestiges datent de l’époque romaine impériale du IIIe et IVe siècles.


                                                   Tharros




Castellum aquae, la citerne alimentait une petite fontaine publique.







Maisons d’habitation





Thermes 2 : après le vestiaire se succèdent des pièces de plus en plus chaudes, le frigidarium (bains froids), le tepidarium d’entrée (bain de vapeurs tièdes), le laconium (salle de transpiration sèche), le calidarium (bains chauds) et le tepidarium de sortie.






Les deux colonnes de Tharros








Thermes 1, la ville en comptait trois !







Temple punique aux demi-colonnes doriques








Le cardo pavé de blocs de basalte, est pourvu d’un égoût central qui collectait les écoulements des maisons voisines.








Tombe romaine








Chiesa San Giovanni di Sinis (VIe siècle)




Cette église byzantine paléochrétienne, a été construite avec des pierres de la cité de Tharros sur une nécropole païenne.







Bénitier, sculpté en bas-relief  avec des visages d’anges ; à l’intérieur, un poisson, symbole des premiers chrétiens.







Dimanche

Temps encore bien maussade.

Départ en début d’après-midi, petit vent de NW et houle de face, on a besoin de recharger les batteries mais surtout on n’a pas envie de louvoyer, moteur.




Le Capo San Marco ferme le Golfe d’Oristano.







Navigation dans la Réserve Naturelle de la péninsule de Sinis et de l’Île Mal di Ventre. L’accès à la côte NW de l’île est interdit, au SE, bouées ou mouillage sur du sable sont permis dans deux petites zones délimitées sur le site Area Maritima Protecta Mal di Ventre.

Mouillage par 10 mètres de fond à Isola Mal di Ventre., le soleil revient.




Isola Mal di Ventre, l’Île du Mauvais Vent !






Lundi

Cette île granitique quasi-plate de quelques kilomètres de long a été habitée dès la préhistoire, mais elle ne l’est plus actuellement.

Pas de tortue terrestre en vue, ni même de lapin.




Thira







Promenade à terre le long de la côte Est, des vues magnifiques !




























Les goélands font sentinelle et nous attaquent si on essaie de pénétrer dans le maquis.














Pavot cornu







Premier vrai snorkeling de la saison, eau très claire, quelques poissons, sars, girelles...




Girelle femelle







Sars







Retour au bateau, léger vent mais de face, moteur.


                      Mouillage dans l’étroite mais magnifique Cala Managu.




Quelques mètres à la nage pour contourner le rocher : girelles, mâle et femelle.







Nous sommes tout près des rochers, je convaincs Jacques de mouiller dans Porto Malagu pour la nuit, plus exposé mais moins stressant !




Mardi

La nuit a été bonne mais le vent d’Est très chaud, commence à souffler par rafales à 5 heures du matin, le ciel se couvre. Passé le Capo Marargiu, le vent tourne au Nord.

Moteur, quelques dauphins croisent derrière nous.




Alghero, encerclée de remparts






Plein de fuel et amarrage dans la Marina Ser Mar d’Alghero (60 euros), bon accueil, pas de laverie mais bon service de blanchisserie.

On arrive à temps au marché aux poissons, espadon pour ce soir.

Ciel voilé, temps lourd et orageux, on a très chaud !

Catherine et Jean-Michel viennent passer quelques jours à terre avec nous, repas de retrouvailles à bord.

ALGHERO

Alghero fut construite au XIIe siècle par la famille Doria de Gênes, avant d’être conquise par les Catalans deux siècles plus tard ; elle est surnommée la « Barceloneta sarde ».

La vieille ville

La Piazza Civica est bordée de palais :




Casa de Ferrera ou Palazzo d’Albis, l’ancien siège du gouvernement militaire et du vice-roi de Sardaigne,







possède de belles fenêtres ;









Palazzo Serra.








Cattedrale di Santa Maria :





Beau campanile de style gothique catalan ;








le choeur surélevé est gardé par deux lions, style baroque piémontais.








Via San Erasmo, le Palazzo Carcassona, demeure d’une famille juive originaire du Languedoc ;








encadrement de fenêtre.






Via Principe Umberto, la Casa Doria – ou Palazzo Machin – , porche Renaissance






et fenêtres encadrées de dentelle de pierre.






Chiesa di San Michele, belle coupole en majoliques de Valence






Complesso San Francesco


 



Chiesa San Francesco, une façade dépouillée avec deux rosaces et une sculpture dediée à Saint François 









Puits de l’ancienne cuisine ; le vitrail s’inspire d’une oeuvre d’un frère franciscain.








Magnifique cloître aux colonnes de grès,





 




d’où se détache le campanile à sommet triangulaire, symbole de la Trinité.







Un lieu paisible, imprégné de la simplicité franciscaine







Chapiteau sculpté, ange et démon








Vitrail du frère Antonio Deledda, « La création »









Couronne de pâte à pain confectionnée pour l’offrande d’une messe de mariage








Chiesa San Francesco, l’autel de marbre polychrome est dominé par la Vierge entourée de St François et de St Antoine.







Statues des Mystères, scènes de la passion ; elles sont portées en procession lors de la Semaine sainte.






Très belle crèche inspirée des campagnes sardes






Surprenants décors de rue





























Tours et remparts

Une belle muraille médiévale ceinture la vieille ville, la promenade sur les remparts est agréable.




Torre di Sulis, une tour massive du nom d’un patriote sarde qui y fut emprisonné.







Torre di San Giacomo où l’on enfermait les chiens errants !







Bastioni Marco Polo







La Garitta, ce poste de garde de la cité médiévale permettait de surveiller tout le Golfe d’Alghero.






La Torre della Polveriera servait à stocker la poudre.






La Torre di Sant’Elmo surplombe la marina ; Saint Elme, aussi connu sous le nom de Saint Erasme, est le patron des marins.







Porta Mare, l’entrée de la vieille ville du côté de la mer.









Dans la marina, les Swan One







côtoient les barques de pêche à voile aurique.

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