Dimanche
Pluie
ce matin mais grand soleil à partir de midi ; vent de Nord puis de Sud.
Après
avoir dépassé le terminal pétrolier de Sarroch, bord de près puis bon plein
(force 3, mer belle). Au moment d’enrouler le génois, le winch disjoncte, sans
doute trop sollicité car l’enrouleur est coincé sous l’annexe qu’on avait
attachée sur le pont lors de notre séjour à terre.
Mouillage à l’Est de Capo di Pula.
Torre San Efisio
Jacques
change le contacteur du guindeau.
Lundi
Parco Archeologico di Nora
Au VIIIe
siècle av.J.-C., les Phéniciens se sont installés à Nora sur cette péninsule du
Capo di Pula ; c’est ici qu’a été découverte la stèle de Nora portant la
première inscription du nom Sardaigne. La ville fut occupée par les
Carthaginois avant de passer aux mains des Romains.
Peu de
vestiges phéniciens, la ville que nous découvrons est essentiellement romaine
(IIe et IIIe siècle).
Un beau
site qui manque d’explications, affichage absent ou illisible, application
inaccessible.
Nora
est bâtie sur le Capo di Pula.
Théâtre romain : les cavités aménagées sous la scène servaient à amplifier la voix des acteurs.
Domus Atrio Tetrastilo : cette maison patricienne possède encore les quatre colonnes de l’atrium,
ainsi
qu’un pavement de mosaïques, Néréide et le Centaure marin.
Macellum, le marché
Habitations
Derrière les ruines immergées, Thira au mouillage
Eglise romane Sant’Efisio di Nora, édifiée à l’endroit où ce soldat romain, converti au christianisme, a été martyrisé.
Après-midi
de nettoyage du pont et de blog. Un peu de vent cette nuit.
Mardi
Bord de
vent arrière (force 4 faiblissant 3, mer peu agitée), on suit la côte, très
jolie, où s’égrènent les plages sur fond montagneux.
Torre di Chia
Mouillage-repas
Cala Giudeo, à l’Est du Capo Spartivento.
Le phare du Capo Spartivento, lieu de partage des vents
Mouillage
sur une tache de sable dans Porto
Malfatano, devant la plage de Tuerredda,
sans doute un peu trop près. Des bouées rouges marquent plus ou moins
explicitement la limite...
La
réglementation italienne interdit de mouiller à moins de 200 mètres d’une plage
et à moins de 100 mètres d’une côte rocheuse.
Un très bel endroit, eaux cristallines et turquoise
Isola Tuerredda, peuplée de goélands
Un seul panneau solaire fonctionne sur les trois, connexions à revoir...
Mercredi
Quelques
miles pour notre prochaine destination, contournement du Capo Malfatano au
moteur puis bord de génois tranquille (travers, force 2, mer belle).
Capo Malfatano
Torre di Piscinni
Mouillage
dans Cala di Piscinni, une petite
anse très jolie
Le vent
de l’après-midi lève un clapot désagréable qui se calme le soir.
Une heure
de générateur pour recharger les batteries. Jacques nettoie sans succès les
connexions des panneaux solaires à la nuit tombante.
Jeudi
On a attendu
que le vent tourne à l’Est pour passer le Capo Teulada, à l’extrême Sud de la
Sardaigne.
Autour
du cap, un polygone délimite une zone militaire où il est interdit de pêcher et
d’ancrer et parfois même de naviguer. Les exercices de tir sont suspendus
l’été entre le 20 juin et le 20 septembre mais les derniers, prévus le jeudi 23
mai, ont eu lieu le 30 ! Message reçu cette nuit, pas de tirs prévus
aujourd’hui.
Soleil
mais le vent n’est pas encore levé, moteur vers l’Ouest.
Alternance
de bords de vent arrière et de grand largue (force 3, mer belle) en slalomant
entre les casiers, pour remonter le long de l’île.
La tonnara n’est plus en activité.
Coucher de soleil sur San Pietro
Vendredi
Traversée
du Canale di San Pietro pour longer la côte d’Isola San Pietro.
Punta delle Colonne
Punta Nera
Les abords de Carloforte ont peu de fond. Amarrage dans la Marina Fronte Nautico
(54 euros, laverie) et accueil chaleureux et en français d’Andrea ; elle
est classée première marina de Sardaigne par Navily et « Coup
de coeur » de Figaro Nautisme.
Il nous
confirme qu’il n’y a aucune restriction d’eau en Sardaigne pour le lavage des
bateaux.
ÎLES DU SULCIS
Les
Îles San Pietro et Sant’Antioco, d’origine volcanique, sont situées au
Sud-Ouest de la Sardaigne.
Au
XVIIIe siècle, le roi Carlo Emanuele III de la Maison de Savoie, accorde
la concession de ces deux îles à des familles originaires de la région de Gênes,
et réduites en esclavage dans l’Île de Tabarka en Tunisie.
ISOLA SAN PIETRO
Carloforte
La vieille
ville ressemble à un bourg de Ligurie.
Carlo Emanuele III prend sous sa protection une famille d’esclaves affranchis.
Chiesa San Carlo Borromeo
Municipio
Cette ruelle en escalier munie d’une arche, mène à la forteresse.
Nord
Vent de
SE et temps maussade aujourd’hui.
La madrague de l’Isola Piana n’est plus en activité mais la Tonnarra della Punta possède un atelier de conditionnement du thon.
La pointe est basse sur l’eau.
Côté occidental, les Tacche Bianche, falaises de tuf, tombent à pic dans l’eau ; au loin, on aperçoit le filet de la tonnara.
Cala Lunga s’ouvre dans cette falaise calcaire par un sentier escarpé.
Est
Salines de Carloforte
Fleur de figuier de Barbarie
Spiaggia di Punta Nera, un sable blanc extrêmement fin
Spiaggia Guidi,
vue sur la Punta Nera
Sud
Un joli
sentier mène à la Punta delle Colonne :
du haut de falaises impressionnantes,
Jacques contemple cette belle colonne de trachyte.
Les
falaises encerclent la Cala Mezzaluna,
un spectacle grandiose.
Ouest
Phare du Capo Sandalo, le cap italien le plus à l’Ouest !
Vue
magnifique jusqu’à la Punta di Capo Rosso ; dans ces falaises d’origine
volcanique, nichent beaucoup d’oiseaux dont le Faucon d’Eléonore.
Cala Fico
Dimanche
Traversée
du Canale di San Pietro et amarrage dans la marina de Calasetta au Nord de l’Isola
Sant’Antioco (57 euros).
Tadj et
Christian viennent nous retrouver, soirée bien sympathique entre anciens de la
Pinède !
ISOLA SANT’ANTIOCO
L’île
est reliée au continent par un isthme, au niveau de Sant’Antioco, la capitale.
Christian
nous pilote pour ce tour de l’île.
Au Nord, Calasetta
Cala di
Seta ou Cala de la Soie, nommée ainsi en raison de la présence de Pinna
nobilis, un mollusque qui secrète des fibres, le byssus.
La
ville, en quadrillage, a été fondée par les Tabarquins.
Torre Sabauda, construite en pierres volcaniques juste avant l’implantation de la ville
Via Roma, l’artère principale ; belle boutique d’une céramiste inspirée par la civilisation nuragique.
Village blanc et bleu, fenêtres à moucharabieh évoquent le passé maghrébin.
Bougainvilliers
Ouest
Belle
route en corniche sur un plateau d’origine volcanique.
Nido
dei Passeri, la falaise tombe à pic dans la mer,
des aiguilles s’en détachent.
Le lent travail de l’érosion...
La falaise s’étire vers le Sud de l’île.
Dans ce paysage minéral, poussent la Ficoïde glaciale
et le Limonium articulé.
La Cala Lunga, très étroite, possède une ramification accessible à la nage ;
érosion en nid d’abeille.
Cala della Signora, Jacques et Odile
Porto Sciusciau, de beaux rochers à fleur d’eau
Sud
Le Capo
Sperone a été privatisé et n’est plus accessible...
Vue sur la Vacca et son Vitello
Porto de s’Acqua sa Canna,
la côte rocheuse plus basse encadre des petites plages.
Torre Cannai
Turri, jolie
promenade, la plage se dévoile
au fur et à mesure que l’on grimpe vers la tour.
A l’Est, Sant’Antioco
La
ville de Sulcis a été fondée par les Phéniciens au VIIIe siècle
av.J.-C. ; elle devient un carrefour commercial à l’époque carthaginoise
puis romaine. Elle prend le nom de Sant Antioco, patron de la ville.
La Basilica Sant’Antioco Martire (Ve siècle), église romane construite sur une église byzantine, abrite les reliques du saint.
Les nefs latérales ont été rajoutées ultérieurement.
L’entrée à la crypte et aux catacombes qui abritent des sarcophages phéniciens et des tombes paléochrétiennes.
Les deux petites îles de San Pietro et Sant’Antioco nous ont séduits par leurs paysages enchanteurs et leur tranquillité.
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