Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mardi 28 mai 2024

Du dimanche 19 mai au lundi 27 mai 2024 : OLBIA – SPIAGGIA DI POLTU CASU – PORTO DELLA TAVERNA – PORTO BRANDINGHI – CAPO CAMINO – CALA LIBEROTTO – GROTTA DEL BUE MARINO – CALA LUNA – CALA GOLORITZE – PORTO FRAILIS – PORTO CORALLO – CAPO FERRATO – PUNTA MOLENTIS – PORTO GIUNCO – CALA MARI PINTAU – CAGLIARI (6M, 5M, 6M, 17M, 6M, 15M, 1M, 8M, 14M, 30M, 10M, 10M, 2M, 10M et 12M) et VISITE de CAGLIARI

Dimanche

Depuis quelques jours, il fait plus chaud, nuages le matin et soleil l’après-midi. Départ d’Olbia après un petit tour dans la ville.

On retrouve notre mouillage de rêve, Spiaggia di Poltu Casu, un peu étroit pour y rester la nuit.

Route au moteur pour passer entre la côte et la Tavolara, dans la brume.

Mouillage dans Porto della Taverna. Nettoyage du teck en pompant de l’eau de mer.

Lundi




La Tavolara, sous son meilleur profil, dans la brume du petit matin.






Départ sous la pluie et sans vent, temps orageux ; visite de la cala du Capo Coda Cavallo, Cap de la Queue de Cheval que l’on contourne pour entrer dans Porto Brandinghi, un grand mouillage de sable entouré de rochers.

Pas de vent, mouillage un peu rouleur mais du mistral est attendu cette nuit. Grosse pluie orageuse en milieu d’après-midi, bricolage, cuisine et blog.

Mardi

Beau soleil, le vent d’Ouest a chassé nuages et pluie.

Génois seul pour une navigation plus tranquille (petit largue à grand largue, force 4 avec rafales à 7, mer peu agitée).




La Tavolara se dévoile enfin !






On avance irrégulièrement, quelques pointes à plus de 8 noeuds, on dépasse Ottiolu et La Caletta.





Un chalutier remonte son filet ; rien au bout de notre traîne...






Courte halte au Nord du Capo Camino, sous Isola Ruja, très joli mouillage de jour :





Belle dune de sable blanc, éclatant au soleil







Isola Ruja







On repart, toujours sous génois (travers, force 4 à 5, rafales à 6, mer peu agitée).




Mouillage dans Cala Liberotto, une immense anse de sable, très jolie.






Petite houle résiduelle, le vent souffle encore la nuit.

Mercredi

Départ de bon matin, vent irrégulier, alternance de voile (louvoyage, force 4, mer peu agitée) et de moteur. On entre dans le Golfe d’Orosei bordé de hautes falaises,  pour mouiller juste devant la grotte ; débarquement en annexe.

Grotta del Bue Marino

Il y a 6 millions d’années, les grottes ont commencé à se former en raison de l’érosion produite par d’anciennes rivières souterraines qui ont dissous le calcaire ; ce réseau de galeries se compose de trois branches et rejoint un plus grand système de grottes, le Codula Ilune, pour une longueur totale de 70km.

Habitées à l’époque préhistorique, elles n’ont été que récemment explorées.

Jusqu’aux années 80, les Phoques Moines – que les Sardes appellent Boeufs Marins en raison de leur cri – utilisaient cette grotte comme refuge.




La Grotte du Phoque







Entrée de la grotte Sud, la grotte Nord est réservée aux spéléologues.







Salle des Candélabres







Salle des Miroirs, la paroi se reflète sur une eau limpide







Salle des Tuyaux d’orgue









Un spectacle de toute beauté !








Au point de rencontre entre la mer et la rivière, l’eau salée et l’eau douce,








la rivière a formé de petites terrasses de calcaire en escalier.








Salle du phoque, une belle concrétion









Stalactites, de la dentelle de pierre








Une très belle grotte agrémentée par la présence de l’eau.


Problème avec le contacteur du guindeau à la remontée de l’ancre, on se sert de la commande arrière.

Mouillage à 1M, dans Cala Luna, une anse magnifique mais agitée en raison des va-et-vient des youyous à moteur.



Cala Luna, falaise, grande plage de sable et nombreuses grottes.






La falaise s’écroule en gros blocs...









Grotte avec loft !









La Guardia Finanza vient nous contrôler, papiers du bateau, assurance et cartes d’identité.

Petite pluie orageuse l’après-midi. La nuit est calme, nous sommes seuls, hormis une famille qui dort dans les grottes.

Jeudi




Le soleil est revenu, on longe la falaise au moteur, la côte est très jolie.








Cala Sisine 







Cala Mariolu,







une petite plage sous la falaise.






Mouillage-repas dans Cala Goloritze par 10 mètres ; une ligne de bouchons interdit l’accès à la plage à toute embarcation, même aux youyous. Elle est classée au patrimoine de l’UNESCO.



Cala Goloritze, magnifique ! Les alpinistes s’entraînent sur cette spectaculaire paroi rocheuse.


Toutes ces plages du Golfe d’Orosei, ne sont accessibles que par mer, un bateau fait la navette plusieurs fois par jour.

Départ en début d’après-midi, on suit un yellow sub-marine non identifié.

Passé le Capo di Monte Santu, on sort du Golfe d’Orosei, la côte est plus basse.


Isola dell’Ogliastra, formée de quatre îlots rocheux






Les Rocce Rosse, rochers de porphyre rouge d’Arbatax













Mouillage dans Porto Frailis, au sud du Capo Bellavista.

Il fait chaud, l’eau à presque 22°C, pas de méduses depuis une semaine, première baignade !





Torre San Gemiliano, éclairée la nuit






Vendredi

On avait envisagé un circuit à terre de trois jours à partir d’Arbatax mais on ne trouve pas de voiture de location à un prix raisonnable ; de plus, le Trenino Verde, train touristique ne fonctionne qu’à partir du 15 juin. On veut aussi être sûrs d’arriver à Cagliari sans coup de vent.

Temps nuageux sans vent ce matin (force 2 par l’arrière), route au moteur vers le Sud.

On longe la côte, jolie mais dans la brume et on dépasse des dauphins nonchalants qui ne daignent même pas venir jouer avec le bateau.

Quatre bonnes heures de voile tranquille (vent arrière puis bords de grand largue, force 3 à 4, mer belle à peu agitée) mais on fait halte à Porto Corallo pour faire le plein de carburant.

Quelques gouttes de pluie, temps gris, on poursuit au moteur pour mouiller au Sud du Capo Ferrato.

Mouillage rouleur, on hésite à descendre à terre manger une pizza, la houle et la pluie nous en dissuadent...

Après les tomates, le pain vient à manquer, fournée de baguettes de campagne, très bonnes.

La nuit est agitée mais pour une fois, je dors mieux que Jacques !

Samedi

Rafales de vent à six heures du matin, plusieurs averses, on attend la fin de matinée pour partir et longer la grande plage de la Costa del Rei.

On entre dans le Parco Geomarino di Capo Carbonara, une zone protégée.

Mouillage à l’Ouest de la Punta Molentis, près de la plage et balade à terre.







Punta Molentis












Du sommet, belle vue sur l’isthme et les « deux mers »







Une côte très belle avec des rochers creusés de taffoni





Un dromadaire, un écureuil ? A chacun de donner libre cours à son imagination !












Figuier de Barbarie












Thira au mouillage










Un bateau est venu s‘amarrer à la bouée tout près de nous, on déménage une vingtaine de mètres plus loin à la nuit tombante.

Dimanche

Beau soleil, on déménage pour mouiller sous la tour de Porto Giunco, à l’Est du Capo Carbonara.

Peu de houle mais rouleaux sur la grande plage, on débarque dans une petite crique sous la tour mais on se fait refouler de la plage à parasols.







Vue sur l’isthme, Porto Giunco et Thira, l’étang Stagno Notteri et les mats du port de Villasimus










Maman lézard à la très longue queue promène son petit à la queue minuscule.








Nouveau départ après avoir lancé une deuxième fournée de pain, louvoyage pour passer le Capo Carbonara, puis bord de grand largue (force 3, mer belle).







On passe entre Isola dei Cavoli












et le Cap Carbonara, où on exploitait du charbon de bois.








On quitte l’Est Sardaigne qu’on a beaucoup aimé – côte très jolie, eau cristalline et mouillages de sable à perte de vue – pour arriver au Sud.

Le vent faiblit, on s’aide du moteur pour mouiller dans Cala Mari Pintau, la Mer Peinte.







La pinède de Mari Pintau au coucher du soleil











Lundi

Petit vent qui aurait pu être agréable, mais nous sommes attendus au port en fin de matinée.






Capo San Elia













Cagliari









Amarrage dans la Marina di Portus Karalis à Cagliari ; accueil sympathique, 82 euros moins 10% pour plus de trois nuits, 74 euros ; plus du double qu’il y a dix ans mais une marina de luxe avec laverie et Wifi qui fonctionne bien.

Les abords du port sont en travaux, ce qui complique l’accès à la vieille ville.

CAGLIARI

Cagliari, habitée dès la préhistoire, a été occupée par les phéniciens (Karalis vient de Karel, le comptoir), les Carthaginois puis les Romains ; implantée au milieu d’une lagune, la ville est dominée par le quartier du Castello, édifié au XIIIe siècle par les Pisans (le nom de Cagliari dérive du sarde Casteddu).

Bastione di Saint-Remy

Ce bastion du début du XXe siècle, intègre les anciens bastions espagnols du XVIe .







L’escalier monumental mène à la terrasse.















De la Terrazza Umberto I, vue panoramique sur la ville













et le Castello dominé par la cathédrale.









Cattedrale di Santa Maria






Au coeur du Castello, la Plazza Palazzo est entourée du Palazzo Regio ou Palais Royal, siège de la province, de la cathédrale et du Palazzo di Citta, ancien Hôtel de ville. 












La Cattedrale di Santa Maria, église du XIIIe siècle de style roman-pisan, a été maintes fois remaniée.














Ce bas-relief latéral est d‘origine














ainsi que les deux chaires de la contre-façade qui autrefois ne formaient qu’une seule tribune ;













le Baptème du Christ, détail de la deuxième.











Le choeur surélevé, est précédé d’une balustrade de marbre et des quatre lions qui soutenaient autrefois la tribune.







MUSEO ARCHEOLOGICO NAZIONALE

Un beau musée didactique où les objets sont bien mis en valeur.








Chronologie de la Sardaigne, l’époque nuragique s’étend de la fin de l’âge de bronze au début de l’âge de fer.











Epoque néolithique (5800 à 3300 av.J.-C.)








Divinité féminine avec une coiffe

















Vase à collet décoré














Pointes en pierre polie














Divinité féminine « cruciforme », marbre











Âge du cuivre (3300 à 2300 av.J.-C.)







Statues de divinités féminines « a traforo », avec les bras séparés de la poitrine, marbre











Collier de perles en pierre










Civilisation nuragique (1700 à 730 av.J.-C.)





Reconstitution de la tour centrale d’un nuraghe ; le sommet était surmonté d’une terrasse reposant sur des corbeaux en pierre et entourée d’un parapet en bois.











Reconstitution d’une tombe de géants








Les artisans nuragiques fabriquaient leurs armes et ustensiles en bronze – un alliage de cuivre et d’étain – en utilisant la technique de la cire perdue.

Magnifique collection de petits bronzes trouvés dans les tombes et représentant des figures humaines, des divinités, des animaux et des navires ; ceci laisse penser que c’était un peuple de navigateurs.








Démon avec quatre yeux et quatre bras

















Epée votive ornée d’un archer et d’un double protomé de cerf












Lutteurs














Chef ou personnage de haut rang portant une cape et un bâton













Navire avec protomé de cerf, chiens sur le parapet et oiseaux posés sur des colonnes














Mère portant son enfant sur les genoux
















Archer














Mouflon









A Mont’e Prama, on a découvert de très grandes statues en grès qui représentent des boxeurs, des archers, des guerriers ou des nuraghi. Ces sculptures relèvent de la même iconographie que les petites figurines de bronze et appartiennent donc à la même période.








Tête d’un boxeur aux grands yeux ronds, calcaire













Statue d’un archer, calcaire















Statuette d’un archer, bronze
















Cette statue d’un guerrier, protégé par un casque et un bouclier, se tenait près d’une tombe, calcaire















Statuette d’un guerrier, bronze
















Bétyle, structure en pierre de forme tronconique, représentation symbolique de la divinité













Modèle de nuraghe avec un homme et un animal, calcaire









Epoque phénicienne (750 à 510 av.J.-C.)

Les Phéniciens entretenaient des relations commerciales avec les peuples nuragiques ; ils ont fondé Karalis (Cagliari), Tharros, Nora... et ont introduit leur écriture.









Stèle de Nora, première mention écrite du mot Sardaigne, SRDN
















Cruche à bec lobé, céramique de la nécropole de Bithia











Epoque punique (510 à 238 av.J.-C.)







Collier en pâte de verre











Bracelet en or à décor de scarabée, symbole de renaissance








Askos en forme d’oiseau













Masque apotropaïque, pour conjurer le mauvais sort, de San Sperate
















Statuette en terre cuite















Stèle en pierre du Tophet de Tharros où étaient déposés les urnes funéraires des nouveaux-nés décédés ou d’animaux sacrifiés.










Epoque romaine (238 av.J.-C. à 476)









Portrait de l’empereur Néron














Bracelet plaqué  de feuilles d’or













Urne funéraire en verre soufflé

















Sarcophage paléochrétien, le sacrifice d’Isaac











Moyen-Âge





Panneau de marbre de l’église San Efisio de Nora, griffon et cheval ailé séparés par un arbre de vie.

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