Dimanche
Depuis
quelques jours, il fait plus chaud, nuages le matin et soleil l’après-midi. Départ
d’Olbia après un petit tour dans la ville.
On
retrouve notre mouillage de rêve, Spiaggia
di Poltu Casu, un peu étroit pour y rester la nuit.
Route
au moteur pour passer entre la côte et la Tavolara, dans la brume.
Mouillage
dans Porto della Taverna. Nettoyage
du teck en pompant de l’eau de mer.
Lundi
La
Tavolara, sous son meilleur profil, dans la brume du petit matin.
Départ
sous la pluie et sans vent, temps orageux ; visite de la cala du Capo Coda
Cavallo, Cap de la Queue de Cheval que l’on contourne pour entrer dans Porto Brandinghi, un grand mouillage de
sable entouré de rochers.
Pas de
vent, mouillage un peu rouleur mais du mistral est attendu cette nuit. Grosse
pluie orageuse en milieu d’après-midi, bricolage, cuisine et blog.
Mardi
Beau
soleil, le vent d’Ouest a chassé nuages et pluie.
Génois
seul pour une navigation plus tranquille (petit largue à grand largue, force 4
avec rafales à 7, mer peu agitée).
La Tavolara se dévoile enfin !
On
avance irrégulièrement, quelques pointes à plus de 8 noeuds, on dépasse Ottiolu
et La Caletta.
Un chalutier remonte son filet ; rien au bout de notre traîne...
Courte
halte au Nord du Capo Camino, sous
Isola Ruja, très joli mouillage de jour :
Belle dune de sable blanc, éclatant au soleil
Isola Ruja
On
repart, toujours sous génois (travers, force 4 à 5, rafales à 6, mer peu
agitée).
Mouillage dans Cala Liberotto, une immense anse de sable, très jolie.
Petite
houle résiduelle, le vent souffle encore la nuit.
Mercredi
Départ
de bon matin, vent irrégulier, alternance de voile (louvoyage, force 4, mer peu
agitée) et de moteur. On entre dans le Golfe d’Orosei bordé de hautes falaises, pour mouiller juste devant la
grotte ; débarquement en annexe.
Grotta del Bue Marino
Il y a
6 millions d’années, les grottes ont commencé à se former en raison de
l’érosion produite par d’anciennes rivières souterraines qui ont dissous le calcaire ;
ce réseau de galeries se compose de trois branches et rejoint un plus grand
système de grottes, le Codula Ilune, pour une longueur totale de 70km.
Habitées
à l’époque préhistorique, elles n’ont été que récemment explorées.
Jusqu’aux
années 80, les Phoques Moines – que les Sardes appellent Boeufs Marins en
raison de leur cri – utilisaient cette grotte comme refuge.
La
Grotte du Phoque
Entrée de la grotte Sud, la grotte Nord est réservée aux spéléologues.
Salle des Candélabres
Salle des Miroirs, la paroi se reflète sur une eau limpide
Salle des Tuyaux d’orgue
Un
spectacle de toute beauté !
Au point de rencontre entre la mer et la rivière, l’eau salée et l’eau douce,
la
rivière a formé de petites terrasses de calcaire en escalier.
Salle du phoque, une belle concrétion
Stalactites, de la dentelle de pierre
Une
très belle grotte agrémentée par la présence de l’eau.
Problème
avec le contacteur du guindeau à la remontée de l’ancre, on se sert de la
commande arrière.
Mouillage
à 1M, dans Cala Luna, une anse magnifique
mais agitée en raison des va-et-vient des youyous à moteur.
Cala
Luna, falaise, grande plage de sable et nombreuses grottes.
La falaise s’écroule en gros blocs...
Grotte avec loft !
La
Guardia Finanza vient nous contrôler, papiers du bateau, assurance et cartes
d’identité.
Petite
pluie orageuse l’après-midi. La nuit est calme, nous sommes seuls, hormis une
famille qui dort dans les grottes.
Jeudi
Le soleil est revenu, on longe la falaise au moteur, la côte est très jolie.
Cala Sisine
Cala Mariolu,
une petite plage sous la falaise.
Mouillage-repas
dans Cala Goloritze par 10
mètres ; une ligne de bouchons interdit l’accès à la plage à toute
embarcation, même aux youyous. Elle est classée au patrimoine de l’UNESCO.
Cala Goloritze, magnifique ! Les alpinistes s’entraînent sur cette spectaculaire paroi rocheuse.
Toutes
ces plages du Golfe d’Orosei, ne sont accessibles que par mer, un bateau fait
la navette plusieurs fois par jour.
Départ
en début d’après-midi, on suit un yellow submarine non identifié.
Passé
le Capo di Monte Santu, on sort du Golfe d’Orosei, la côte est plus basse.
Isola dell’Ogliastra, formée de quatre îlots rocheux
Les Rocce Rosse, rochers de porphyre rouge d’Arbatax
Mouillage
dans Porto Frailis, au sud du Capo
Bellavista.
Il fait
chaud, l’eau à presque 22°C, pas de méduses depuis une semaine, première
baignade !
Torre San Gemiliano, éclairée la nuit
Vendredi
On
avait envisagé un circuit à terre de trois jours à partir d’Arbatax mais on ne
trouve pas de voiture de location à un prix raisonnable ; de plus, le
Trenino Verde, train touristique ne fonctionne qu’à partir du 15 juin. On veut
aussi être sûrs d’arriver à Cagliari sans coup de vent.
Temps
nuageux sans vent ce matin (force 2 par l’arrière), route au moteur vers le Sud.
On
longe la côte, jolie mais dans la brume et on dépasse des dauphins nonchalants
qui ne daignent même pas venir jouer avec le bateau.
Quatre bonnes
heures de voile tranquille (vent arrière puis bords de grand largue, force 3 à
4, mer belle à peu agitée) mais on fait halte à Porto Corallo pour faire le plein de carburant.
Quelques
gouttes de pluie, temps gris, on poursuit au moteur pour mouiller au Sud du Capo Ferrato.
Mouillage
rouleur, on hésite à descendre à terre manger une pizza, la houle et la pluie
nous en dissuadent...
Après les
tomates, le pain vient à manquer, fournée de baguettes de campagne, très
bonnes.
La nuit
est agitée mais pour une fois, je dors mieux que Jacques !
Samedi
Rafales
de vent à six heures du matin, plusieurs averses, on attend la fin de matinée
pour partir et longer la grande plage de la Costa del Rei.
On
entre dans le Parco Geomarino di Capo Carbonara, une zone protégée.
Mouillage
à l’Ouest de la Punta Molentis, près
de la plage et balade à terre.
Thira
au mouillage
Un
bateau est venu s‘amarrer à la bouée tout près de nous, on déménage une
vingtaine de mètres plus loin à la nuit tombante.
Dimanche
Beau
soleil, on déménage pour mouiller sous la tour de Porto Giunco, à l’Est du Capo Carbonara.
Peu de
houle mais rouleaux sur la grande plage, on débarque dans une petite crique
sous la tour mais on se fait refouler de la plage à parasols.
Nouveau
départ après avoir lancé une deuxième fournée de pain, louvoyage pour passer le
Capo Carbonara, puis bord de grand largue (force 3, mer belle).
On
quitte l’Est Sardaigne qu’on a beaucoup aimé – côte très jolie, eau cristalline
et mouillages de sable à perte de vue – pour arriver au Sud.
Le vent
faiblit, on s’aide du moteur pour mouiller dans Cala Mari Pintau, la Mer Peinte.
Amarrage
dans la Marina di Portus Karalis à Cagliari ; accueil sympathique, 82
euros moins 10% pour plus de trois nuits, 74 euros ; plus du double qu’il
y a dix ans mais une marina de luxe avec laverie et Wifi qui fonctionne bien.
Les abords
du port sont en travaux, ce qui complique l’accès à la vieille ville.
CAGLIARI
Cagliari,
habitée dès la préhistoire, a été occupée par les phéniciens (Karalis vient de
Karel, le comptoir), les Carthaginois puis les Romains ; implantée au
milieu d’une lagune, la ville est dominée par le quartier du Castello, édifié
au XIIIe siècle par les Pisans (le nom de Cagliari dérive du sarde
Casteddu).
Bastione di Saint-Remy
Ce
bastion du début du XXe siècle, intègre les anciens bastions
espagnols du XVIe.
L’escalier
monumental mène à la terrasse.
Les
artisans nuragiques fabriquaient leurs armes et ustensiles en bronze – un
alliage de cuivre et d’étain – en utilisant la technique de la cire perdue.
Magnifique
collection de petits bronzes trouvés dans les tombes et représentant des
figures humaines, des divinités, des animaux et des navires ; ceci laisse
penser que c’était un peuple de navigateurs.
A Mont’e
Prama, on a découvert de très grandes statues en grès qui représentent des
boxeurs, des archers, des guerriers ou des nuraghi. Ces sculptures relèvent de
la même iconographie que les petites figurines de bronze et appartiennent donc à la même période.
Statuette
d’un archer, bronze
Epoque phénicienne (750 à 510 av.J.-C.)
Les
Phéniciens entretenaient des relations commerciales avec les peuples nuragiques ;
ils ont fondé Karalis (Cagliari), Tharros, Nora... et ont introduit leur
écriture.
Stèle
de Nora, première mention écrite du mot Sardaigne, SRDN
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