La dépression
reste installée autour de Madère ; on profite d’une fenêtre météo pour
partir vers le Cap- Vert sans nous arrêter à El Hierro, la dernière des îles
Canaries. En faisant route vers le Sud-ouest, nous devrions éviter le près.
Lundi : Un peu de moteur avant de
toucher le vent qui monte rapidement (grand largue, force 6, 2 ris,
demi-génois), mer peu agitée à agitée ; à part une petite interruption, le
vent se maintient. Côté pêche, un petit thon manqué.
Bilan J1 :
150M au loch, 163 sur la carte en raison d’un courant favorable.
Mardi : Moins de vent le matin, on
enlève nos ris (grand largue, force 3 à 4), le vent remonte (force 6), on en
reprend un, et ainsi de suite...
Un poisson
volant a atterri sur le pont cette nuit et on pêche une petite bonite ; une
baleine saute au loin.
Le vent se
maintient (force 4 à 6), mer peu agitée. On fait toujours route au Sud-Ouest
pour passer entre la dépression des Canaries et celle du Cap Vert qui se dirige
vers le Sénégal.
Rayons lumineux et grain
Bilan J2 :
146M au loch, 152 sur la carte.
Mercredi : On essaie d’éviter les
nombreux grains, une bonne averse et vent variable, ce qui nous oblige à faire
quelques heures de moteur.
Le soleil
revient, un peu de vent aussi (force 4) mais sur l’autre amure ; il ne
dure pas, moteur dans l’après-midi.
Cumulonimbus
au
coucher du soleil
Bilan
J3 : 124M au loch, 10 heures de moteur.
Jeudi : Vent faible la nuit (travers,
force 2 à 3), voiles et moteur ; de bon matin, on passe le Tropique du
Cancer. Le pilote lâche à nouveau, cette fois-ci, c’est la rotule du vérin de
pilote qui s’est dévissée ; réparation en route...
Les
dépressions ne posent plus de problème, on cherche plutôt le vent ; bon
plein puis louvoyage et finalement moteur avec vent de face...
Un
albatros nous fait une belle démonstration de vol plané avant de se lasser au
jeu.
Bilan J4 :
131M au loch, 11 heures de moteur, reste 266M avant le Cap-Vert.
Vendredi : Le pilote lâche à nouveau
vers minuit, on se relaie à la barre, mais heureusement il fait beau : bon
vent, (près puis bon plein force 4, 2 ris), bon cap vers Mindelo et mer peu
agitée; nuit étoilée, on suit l’ascension de Vénus très brillante, Jupiter, et
Mars un peu rougeâtre, toutes trois alignées.
Nouvelle
réparation sur le pilote.
Très beau
temps, pas un nuage, on avance bien (bon plein, force 4) ; on voit quelques
poissons volants,
et
ce jeune oiseau venu faire une halte, à 220M de toute terre.
Au coucher du
soleil, on pêche une petite bonite.
Nuit
tranquille (travers, force 4 devenant 3).
Bilan
J5 : 139M au loch, reste 122M avant le Cap-Vert
Samedi : Au petit matin, on croise un cargo à
destination de la Belgique et surprise, notre petit oiseau réapparaît de
derrière les bidons de fuel !
Pêche d’une
petite dorade coryphène.
Bon vent pour
une navigation tranquille, contrairement aux prévisions météo (près à travers,
force 3).
Au menu du
midi, duo de carpaccio de poisson.
Quelques
heures de spi l’après-midi.
Au
bout de la ligne, un poisson très effilé avec de nombreuses dents, non encore
identifié à ce jour ; on le rejettera à l’eau car il ne semble pas très
comestible.
Bon vent
jusqu’au milieu de la nuit, on met ensuite le moteur jusqu’à l’arrivée.
Bilan
J6 : 111M au loch, on arrive au Cap-Vert.
Au lever du soleil, Thira dans la baie de Mindelo
Amarrage dans
la nouvelle marina, la seule que nous rencontrerons dans l’archipel (bon
accueil, un peu nonchalant, 28 euros la journée - ici, on compte les jours et non
les nuits -, 2 euros pour 100 litres d’eau, pas de laverie, Wifi qui
fonctionne irrégulièrement à la marina ainsi qu’au bar).
En ville,
laverie et possibilité de Wifi dans les bars et à l’Alliance Française.
Plein de fuel
- beaucoup de mousse payée au prix fort - en n’oubliant pas de le
filtrer ; l’eau n’est pas potable, donc on l’économise au maximum en
faisant fonctionner le dessal en navigation.
Formalités le
lendemain à l’Immigration (5 euros) et à la Police Maritime (7 euros) ; il
faudra y retourner avant de partir afin de récupérer les papiers du bateau...
Bilan de la traversée : vent correct mais qui nous a
quand même fait défaut en milieu de parcours, moyenne de 6 nœuds ; bilan
de pêche mitigé, quelques prises de petite taille ; bilan technique :
réparation du pilote à consolider, sondeur en panne, fenêtres de la capote à
recoudre...
Sous les
tropiques, les nuits sont longues, 12 heures ; à quatre, nous avons pris
des quarts de deux heures et demie, ce qui est très confortable.
Bravo à tous les quatre !Ce récit est dénué de toute aspérité ,vous avez toujours ,semble t-il,un moral d'acier .C'est super ,vous nous feriez presque envie .....!!Nous vous souhaitons de belles rencontres et plein de courage pour la suite Bises Ael-Mat
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