Début de
navigation tranquille pour se remettre dans le bain (grand largue, force 4 à
6) ; on contourne l’isthme de Las Palmas, beau temps mais la côte Nord est
dans la brume ; on fait route vers l’île de Tenerife, le vent tombe
pendant quelques heures, puis tourne au près (force 3 à 4) ; visite de
dauphins, l’un d’eux fait un magnifique saut juste devant le bateau, et
peut-être de globicéphales .
Philippe
assure la première pêche de la saison avec deux petites bonites.
Le
dessalinisateur ne fuit plus ; il s’arrête au bout de deux heures, puis
repart après un peu de repos....
Mouillage
à Bahia de Antaquera : paysage montagneux très sauvage et plage de sable
noir ; aucun accès par la terre, mais beaucoup de youyous s’y
installent le dimanche.
Baignade, on
se rend compte que l’anode du sail-drive brandigole ; on reste une nuit
de plus pour réparer.
Amarrage le
lendemain à la Marina de Santa Cruz de Tenerife (bon accueil en français, 23
euros par nuit, laverie, douches assez luxueuses, mais parking en travaux : en
attendant une passerelle, il n’y a pas d’accès direct entre la marina et la
ville...) ; il fait très chaud depuis quelques jours, beaucoup plus qu’en
juillet.
TENERIFE est la plus grande île des Canaries ;
elle est dominée par le Pico del Teide, « la Montagne enneigée » des
Guanches (3 718 mètres).
Mieux armés,
ils résistèrent plus longtemps aux envahisseurs espagnols et portugais, mais
quand Alonso Fernandes de Lugo
s’installe dans l’île, les Guanches sont décimés...
L’île a
prospéré grâce à la culture de la canne à sucre, puis de la vigne ; de nos
jours, elle est grande productrice de bananes, la meilleure étant la
« petite naine », plus petite et plus sucrée, uniquement destinée à
l’Espagne.
LE NORD
Santa Cruz de Tenerife
Capitale de
l’île et des Canaries occidentales, elle a longtemps rivalisé avec Las Palmas.
Pas grand intérêt mais très vivante ; aux abords du barranco de Santos,
restaurant dans une petite rue où répètent plusieurs associations musicales.
Iglesia Nuestra Senora de la Conception
Mercado de Nuestra Senora de Africa, un marché bien achalandé, très animé le
matin
San Cristobal de La Laguna
Fondée par Fernandès
de Lugo près d’une lagune, l’ancienne capitale de Tenerife devint florissante, comme en témoignent ces
belles demeures des XVII° et XVIII° siècles (la ville est inscrite au
Patrimoine mondial de l’Humanité) : maisons canariennes dont les murs sont
chaulés de couleurs vives, balcons de bois et fenêtres à guillotine ; du patio
intérieur arboré, un escalier mène à une galerie de bois où se distribuent les
chambres.
Maisons colorées de la rue San Augustin
Casa Alvarado Bracamonte : elle fut occupée par les Capitaines des Canaries.
Casa del Corregidor, portail plateresque
Couvent Santa Catalina de Siena
Campanile de l’église Nuestra Senora de la Conception ; au premier plan,
un araucaria.
Couvent San Augustin ; au centre, un jeune dragonnier.
Antiguo Hospital de Nuestra Senora de los Dolores
Casa Salazar ; le patio est orné de sculptures modernes, « l’Arbre de
vie ».
Palatio
de Lercaro, détail de la galerie de bois ; il abrite un intéressant musée
de l’histoire de Tenerife.
Las Montanas de Anaga
A la pointe
Nord, les paysages montagneux volcaniques de l’Anaga sont magnifiques,
tourmentés et très verts ; ils sont couverts de laurisilva, la forêt
primaire de lauriers et de bruyères arborescentes.
Au
mirador Cruz del Carmen,
on
emprunte un petit sentier à travers la forêt de Las Mercedes.
Mirador
Pico del Inglès
Plantes parasites
Des
liserons d’un joli bleu tapissent les murailles.
Près
de Taganana, Roque de Las Bodegas était autrefois un port actif pour l’exportation
du vin ;
plage
de sable noir ;
Petite
rando vers le village de Chamorga ; végétation méditerranéenne avec de
nombreux figuiers de Barbarie ;
la
petite chapelle est toute pimpante ; bébé dragonnier.
Playa de Las Teresitas, plantée de palmiers ; le sable blanc a été apporté
du Sahara !
LE CENTRE : LE TEIDE
La Carretera dorsal
Au fur et à
mesure que la route des crêtes monte vers le Teide, la végétation se raréfie.
Mirador
Chipègue avec vue sur le Teide et l’île de La Palma
Le
traçage de la route a mis en évidence la superposition des couches volcaniques.
A
côté de l’Observatoire, des terrils ?
Parc National de Las Canadas del Teide
La route
traverse une immense caldeira de 17 km de diamètre, le Circo de Las
Canadas ; au milieu, émerge le cône du Pico del Teide (3718 mètres, le
plus haut sommet d’Espagne) ; la dernière éruption date de la fin du
XVIII° siècle, il persiste quelques fumerolles au sommet avec une odeur
soufrée.
L’obsidienne
noire, d’une grande densité contraste avec la pierre ponce beaucoup plus
claire ; on observe aussi une grande palette de couleurs en fonction
de la composition en manganèse et en fer de la lave.
Le
Teide coiffé de nuages,
dans
toute sa splendeur.
Minas
de San José, un paysage d’une autre planète ?
On emprunte
le téléphérique qui mène au Teide, d’où l’on domine la Caldeira :
Tabonal
Negro et Montana Blanca ;
champs
de lave et concrétions rocheuses ;
le
Pico Viejo, plus ancien.
On redescend
ensuite dans la Caldeira :
Une
grande variété de couleurs,
los
Roques,
los
Azulejos dont la couleur verte est due à la présence d’hydrate de fer,
Zapato
de la Reina, le soulier de la Reine, un rocher percé,
Boca Tauce.
Au fur et à
mesure que l’on descend, la végétation reprend ses droits : mousses et
lichens,
petites touffes arbustives
et
enfin pins canariens.
La
pinède de la forêt Corona entoure le Teide d’une couronne.
Nuit à
Viraflor, le plus haut village de Tenerife : Pension German (40 euros,
confort simple mais suffisant) et repas canarien à El Sombrerito (lapin en
sauce avec papas, puchero dont la viande et les légumes sont cuits à l’étouffée,
fromage au gofio, sans oublier le pain garni de mojo verde et de mojo picon).
LA COTE NORD
El Macizo del Teno, à la pointe Ouest
Los
Gigantes, les falaises de l’Acantilado plongent dans la mer
Santiago del Teide
Une
route en lacets traverse ce massif montagneux aride
Barranco de Masca
Mirador
de Baracan : au fond, La Gomera ;
vigne.
Punta
de Teno, une autre vue sur les falaises de l’Acantilado ;
la
mer se brise sur le plateau rocheux.
Garachico
Garachico était le principal port de Tenerife avant d’être détruit par une
coulée de lave.
« El
lago Martianez », un espace aménagé par César Manrique qui pallie
l’absence de plage ; on reconnait son empreinte aux murs chaulés qui contrastent
avec le basalte noir et à la mise en valeur de la végétation.
Gingembre Papillon
Nénuphar
Orchidée
Ce
ficus héberge
de
nombreuses plantes épiphytes.
Perroquet,
un hôte du Jardin Botanique
La Orotava, la vieille ville est très jolie mais
peine à se laisser découvrir...
Casa
Lercaro ou Ponte Fonte : bon restaurant (aumônières à la crevette, poulpe,
très bons desserts) dans un cadre superbe.
Casa
de los Balcones,
artisanat
et petit musée
Un
joli balcon
De
la Plaza del Ayuntamiento, on voit le dôme et les clochers de l’Eglise Nuestra
Senora de la Conception.
Nombreuses
bananeraies dans la vallée.
On retourne
au mouillage de Bahia de Antaquera pour notre dernière nuit.
Le Teide
domine incontestablement l’île de Tenerife ; nous avons aussi beaucoup
aimé la vieille ville de La Laguna, ses demeures nobles et ses églises.
Par contre,
l’île, très construite, offre peu de petits villages de montagne typiques comme
on a pu en voir à Lanzarote et à Gran Canaria.
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