Un peu moins de vent
aujourd’hui, on va chercher l’officiel portuaire au bistrot afin de nous acquitter
de nos dettes avant de partir ; c’est le 14 juillet, pourtant on avait
oublié de dérouler notre drapeau !
Un peu de moteur (l’alarme
sonne sans cesse mais il semble charger), pour contourner la pointe Nord de
Lanzarote et ses falaises abruptes ; puis, navigation sous génois (vent
arrière, force 4 à 6), planchers et coffres ouverts, l’objectif de la journée étant
de repérer l’entrée d’eau : on finit par trouver une fuite par les deux axes
du tableau arrière et surtout par plusieurs petits trous de vis non rebouchés !
Entrée à Arrecife par un
étroit chenal, mais au moins 5 mètres d’eau partout, contrairement à ce qu’on
peut lire sur les cartes marines ; amarrage dans la nouvelle Lanzarote
Marina, très bon accueil (22 euros avec réduction STW, Wifi, laverie) ;
galerie marchande avec boulangerie française, salle de sport et office de
tourisme, on réserve une voiture pour 120 euros la semaine.
Peu de bateaux dans la
marina, surtout des français ; nous retrouvons Patrice et Michèle de Mindelo,
avec qui nous partagerons quelques sympathiques apéros.
Seul inconvénient, la marina
est peu abritée du vent ; il nous apporte le sable rouge du désert qui
s’incruste partout.
ANZAROTE,
l’île la plus proche de l’Afrique est très aride, hérissée de cônes volcaniques.
Lanzarote doit beaucoup à César Manrique, peintre, sculpteur et
architecte du XX° siècle ; il a su préserver son île de l’appétit des
promoteurs, l’a embellie de ses œuvres d’art et a aménagé les principaux sites
touristiques en laissant à la nature toute sa place, selon le concept « Art/nature,
Nature/art ».
La fondation Manrique occupe
la maison qu’il a construite et habitée, au centre d’une coulée de lave.
Le basalte noir
contraste avec les murs et sols chaulés, d’un blanc éclatant
Les salons sont
intégrés dans des bulles volcaniques, et éclairés par des puits de lumière ;
ici le salon rouge.
Jardin intérieur
avec piscine intégrée
Jardin extérieur
et frise murale colorée
Chaleur de la
Terre
Organisme vivant
Un nouveau test de
Rorschach ? Non, un coccyx !
Monstres marins
Animal marin
Le Vent, fait
tinter ce mobile.
Arrecife,
la capitale
Charco de San
Ginés, un petit bassin intérieur où il est agréable de se promener
Église San Ginés,
place du marché
Un joli balcon de
bois
Chants
traditionnels accompagnés au timple
Le pont aux Boules
mène au Castillo de San Gabriel qui était chargé de défendre la ville contre
les attaques des pirates.
Phare élevé à la
mémoire des marins de la « Cruz del Mar », tués lors du conflit sur
les zones de pêche, au large du Sahara Occidental (1978).
Feu d’artifice à
l’occasion de la fête des pêcheurs.
Le Jardin de cactus
Une des dernières
créations de Manrique,
le Jardin de
Cactus.
Piquants, en boules ou
ramifiés, minuscules ou de la taille d’un arbre, les cactus surprennent par
leur grande diversité et la beauté de leurs fleurs ; selon les
variétés, elles poussent à l’extrémité ou n’importe où sur la tige.
Autrefois, on élevait des
cochenilles sur les cactus afin de recueillir un pigment rouge carmin qui
servait aux teintures.
Los Jameos del Agua
Ces grottes se sont formées à
l’intérieur d’un tunnel volcanique, lors de la dernière éruption du volcan
Corona ; l’océan, s’infiltrant dans une fissure, a rencontré la lave en
fusion et a fait exploser le couvercle.
Au-dessous du
niveau de la mer, dans ce petit lac intérieur,
vivent de petits
crabes, qui, ne voyant plus le jour, sont devenus aveugles ; leur carapace
est restée blanche.
Cueva de los Verdes
Ces galeries
volcaniques longues de plusieurs kilomètres, se poursuivent dans la mer ;
elles ont servi d’abri contre les invasions de pirates.
Sous l’arche, un
lac souterrain d’une incroyable limpidité !
Malpais de la Corona, vignes et figuiers sont protégés du vent par de
petits murets de pierres.
Mirador del Rio, au sommet du Risco de Famara
Aménagé par
Manrique,
il offre une vue
imprenable sur Graciosa.
Haria
Haria, « la
ville aux 1000 palmiers », une oasis au milieu du désert,
un village
préservé avec sa place,
et de jolis jardins
paysagés
Vallée de Temisa
Cultures de
tomates, pommes de terre, enrichies de gravier volcanique
Mirador de los Valles
Los Valles
Teguise,
l’ancienne capitale de Lanzarote porte le nom de la fille du dernier roi
aborigène ; la vieille ville médiévale a gardé une certaine authenticité,
néanmoins le mercadillo du dimanche matin qui attire tant de monde, est plus
que décevant…
Eglise San Miguel
et sa place
Maison
traditionnelle ;
certaines sont décorées
d’une croix marquant une station ou s’arrête la procession du Vendredi Saint.
Le Palacio Spinola
accueille le musée du Timple, cette petite guitare canarienne à 4 ou 5 cordes.
Les diables, une
tradition bien vivante à l’occasion du Carnaval
Échoppe
Caleta de Famara, dont la plage est appréciée des amateurs de surf.
Caleta de Famara
Cheminée
d’inspiration maure ; le vent de Nord-est est assez constant à cette
période de l’année.
Tinajo
Eglise de Tinajo
et dragonnier
Tiaga, musée agricole El Patio, abrité dans cette vaste ferme du XIX° siècle.
Jardin
Moulin à traction
animale, servant à produire le gofio, une farine de maïs ou de blé grillé
Dromadaire, animal
de charge, de monture ou de trait, et chèvres dont on fait des fromages
Mobilier
Statuettes,
gardiennes du foyer
Napperons de
dentelle
Monumento El Campesino
Hommage de
Manrique au travail acharné des paysans pour mettre en valeur les terres
ingrates de l’île
Poteries de
Guanches
Mobilier et
vannerie
Parc National de Timanfaya et les Montanas del Fuego
Le volcan Timanfaya est
toujours en activité, El Diablo y fait cuire ses grillades !
Le Diable, emblème
du site
De 1730 à 1736, un
tremblement de terre et de violentes éruptions, ont recouvert de lave le quart
du pays, détruisant toutes les cultures.
Sur plusieurs
kilomètres, un impressionnant chaos d’éboulis et de lave pétrifiée, spectacle
apocalyptique et grandiose.
La vallée de la
Tranquillité, couverte de cendres
Cratère aux
pierres multicolores
Un paysage
lunaire,
de toute beauté,
parsemé de cônes
de scories et de cendres.
La flore tente
timidement de reprendre ses droits.
Au coucher du
soleil…
La vallée de la Geria
Après ces
violentes éruptions, les paysans ont creusé des trous dans la cendre pour
retrouver la terre et y planter des vignes ;
ils ont recouvert
le tout de picon, un gravier volcanique poreux qui retient l’humidité, et ont
ensuite protégé les plantations du vent, en élevant des petits murets de pierre
en arc de cercle.
Aujourd’hui, la Geria
produit le meilleur Malvoisie des Canaries ; petite halte à la bodega El
Grifo…
El Golfo
Le petit port,
cerné de falaises rouges
La palette de
l’artiste ; la lagune est verte en raison de sa grande salinité.
Bonne parillada à la Casa
Torano.
Los Hervideros
Los Hervideros,
les Sources Bouillonnantes,
la mer s’engouffre
dans les grottes avec fracas.
Salinas de Janubio
Le gros sel servait surtout
à conserver le poisson :
Femes
Église
Monumento natural de Los Ajaches
Au bout d’une
route chaotique interminable, on aboutit à la Playa de Papagayo.
A condition d’éviter les
trois complexes touristiques de l’Est et du Sud, Lanzarote est une île
magnifique, marquée par son histoire volcanique ; elle a su maintenir ses
traditions bien vivantes et a bénéficié de l’empreinte de César Manrique.
Récit de voyage très intéressant. Les légendes des photos sont passionnantes et donne envie d'aller visiter Lanzarote.
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