Après quelques épisodes
pluvieux, nous avons eu un temps magnifique, beau et chaud, ce qui a facilité
l’entretien des voiles et l’hivernage du bateau.
Retour à terre afin de
préparer la saison prochaine qui promet d’être plus animée !
BILAN TECHNIQUE
Moteur
Il nous a causé (et continue
à nous causer) beaucoup de problèmes. Je suis très en pétard contre Volvo, qui
fait de grossières erreurs de marinisation des moteurs Perkins, et ne répond
même pas aux clients qui demandent (poliment) des explications.
L’année dernière, nous
avions eu un problème avec la durite d’eau de mer, cisaillée par son guide.
Elle a été changée. L’effet collatéral a été une corrosion des poulies
d’entrainement de la courroie, qui est partie rapidement en poussière. Après
changement, et comme cela recommençait avec la nouvelle courroie, j’ai soigneusement poli les gorges
de poulies et cela semble réglé.
La très mauvaise surprise
est venue de la corrosion de l’échappement. Non seulement le coude (à double
enveloppe pour l’injection de l’eau de mer) devait être changé, mais aussi le
bloc collecteur et échangeur. La portée de joint était complètement mangée et
il a fallu changer cette pièce (3500 € HT). Voir en annexe une photo explicite.
Il semble bien que là
encore, ce soit à cause d’une erreur de conception de Volvo, qui a eu la bonne
idée de mettre un joint en inox entre les 2 pièces en fonte d’alu (coude et
bloc échangeur) : corrosion galvanique assurée !
Le phénomène semble assez
courant, puisqu’on trouve plusieurs propriétaires dans le même cas sur les
forums.
Il est invraisemblable
qu’une société comme celle-là puisse continuer à vendre des moteurs
« marins ».
De plus, le chantier, en
refixant le moteur, après intervention, a dû fausser l’écrou de blocage d’un
des boulons, qui tourne dans le vide, maintenant !
A force de chercher partout
des renseignements, j’ai vu qu’effectivement, Volvo considère certaines pièces
comme devant être changées régulièrement (coude, ligne d’échappement…)
A prévoir :
remplacement de la ligne d’échappement et révision complète avant notre
prochain voyage.
Autre sujet
d’interrogation : d’où vient le bruit que nous entendons parfois au
largue ? Après discussion sur STW, il pourrait bien provenir de l’hélice
MaxProp qui, heurtée par des vagues, se met brutalement en butée. Un
intervenant a même constaté que son moteur se soulevait dans ces conditions. Il
faudra voir cela en même temps que la fixation et les silent blocs.
Batteries et Chargeurs
Nous avons vécu avec nos 2
batteries de 120 Ah, après avoir jeté celle qui nous avait lâchés. Un peu
juste, mais correct en croisière côtière, avec nos nouveaux moyens de charge.
Panneaux solaires :
Nous avons placés 2 panneaux flexibles de 100W sur le bimini, qui a été élargi
à 1100mm (ce qui reste petit), en les fixant par des velcros sur les 4 côtés. Le
bimini a été rigidifié par 2 tirants latéraux. Aucun problème de tenue dans les
conditions de vent rencontrées. On a pu charger au maximum à 12 – 13 A (160 W),
ce qui doit être bien. Le problème est que cela ne dure jamais bien longtemps
(ombre du pataras, nuages, soleil trop bas, nuit…). Nous en rajouterons un
troisième au centre du bimini, l’année prochaine.
Hydrogénérateur
Watt&Sea : J’ai profité de la promotion de fin de série des modèles
500W, en fin 2013. C’était encore cher, mais il m’a semblé illusoire d’attendre
un miracle. Après moultes cogitations, mesures, épures, hypothèses, j’ai
fabriqué mes supports : 2 cales en bois (du chêne) habilement biseautées
pour assurer la verticalité du générateur. Bingo au montage ! Enfin
presque : je m’étais trompé dans la mesure de la largeur de la pièce de
bois, mais le raisonnement était juste, comme on disait autrefois, quand le
résultat d’un problème de maths était faux…
Je changerai quand même ces
superbes cales en bois par un support en inox, car le chêne n’est pas vraiment
une bonne idée : il gonfle dans l’eau et teinte la coque ; pas de
tanin pour Thira !
Pour le rendement : 10A
(130W) vers 6 nœuds. Renseignement pris, l’hélice fournie en standard (240 mm)
est adaptée pour des moyennes de 7 à 9 nœuds. Un peu optimistes les ingénieurs
de W&S ! J’ai acheté une hélice de 280 mm, mais nous ne l’avons pas
encore essayée.
Conclusion : quand
Thira avance, nous sommes autonomes. Au mouillage, il faut du soleil. En tout
cas, cette année, le frigo a marché en permanence.
Nouvelle VHF avec ASN et AIS (récepteur)
Je ne vais pas me répéter,
mais, après moultes…, ça a marché du premier coup. L’AIS nous sera vraiment
très utile en grande croisière. La portée est étonnante ; en Corse, on
reçoit des signaux de la côte varoise (probablement de gros navires ?).
Nous avons aussi « vu » le Costa Concordia à quelques milles de nous,
quand il était remorqué pour son dernier voyage. Triste…
Fuites
Nous avons rencontré le
technicien de Wauquiez à Port Saint Louis du Rhône : homme très
sympathique et compétent, malheureusement, les fuites n’ont pas complètement
disparu, il faudra le revoir.
Travaux et achats à prévoir
En vue de notre grand
voyage, la liste est longue entre les travaux déjà identifiés précédemment et
ceux qui viendront après la visite d’expertise complète que nous ferons à la
SMN.
Notamment :
Nous changerons le
gréement ; si nous étions restés en Méditerranée, nous ne l’aurions pas
fait tout de suite, mais on ne va pas prendre de risque pour une
traversée ; nous choisissons du « Dyform » (C-Strand), dont la rigidité est inférieure
au Rod, mais bien supérieure au monotoron classique ; le Rod aurait coûté
sensiblement plus cher.
Nous installerons un petit
dessalinisateur, juste pour la consommation d’eau potable. J’ai déjà commencé à
faire moultes… ( bon d’accord, je n’insiste pas, pourtant il en faut des
cogitations !)
Annexe : notre AD 240
est vraiment trop petite, et surtout trop basse sur l’eau, à chaque vague, on
se trempe les fesses ; nous allons probablement opter pour un modèle de
2,70 m avec des boudins de diamètre > 40 cm, à fond et quille gonflables,
pour pouvoir la ranger dans un coffre en navigation.
Batteries : C’est
embêtant, mais 2 batteries sont insuffisantes et comme elles ont déjà 4 ans, il
va falloir remplacer tout le parc. Si je ne trouve pas de gel (ou AGM, à la
rigueur) à prix raisonnable, je prendrai des rustiques liquides, avec bouchons
pour faire le niveau.
J’aurais bien envie d’offrir
à Thira une remise à neuf de la carène. Depuis les (mauvais) soins apportés par
les divers chantiers lors de l’application de l’antifouling, elle fait peine à
voir ; mais il ne suffit pas de faire l’hydrogommage (ou assimilé), il
faut ensuite refaire un enduit d’époxy, poncer etc, etc… D’où un coût un peu
lourd ; on verra…
Heureusement, nos amis de
Tri Martolod nous laissent à leur retour quantité de matériel (e-cartes,
Iridium, narguilé et divers …) qui nous sera nécessaire également.
A faire aussi : le
stage sécurité, mais on ne sait pas encore quand ; ce qui serait bien,
c’est de profiter des vacances de février, pour faire la manœuvre de la WOB
(femme à la mer), c’est le bon moment !
PS : nous serons en
Guadeloupe !
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