Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

lundi 7 juillet 2025

Du mardi 10 juin au dimanche 15 juin 2025 : VISITE de la CAMPANIE

On attend Catherine et Jean-Michel qui vont nous accompagner lors de ce périple.

Jacques récupère une voiture chez Avis (55 euros par jour).

Naples est la capitale de la Campanie. En introduction au voyage, j’avais offert à Jacques « Gomorra » de Roberto Saviano : Naples et la Campanie sont dominées par la criminalité organisée – la camorra – sur fond de guerre entre clans rivaux et de trafics en tout genre (contrefaçons, armes, drogues et déchets toxiques). C’est ainsi que le Système, comme le désignent ses affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l’économie mondialisée.

PAESTUM 

L’ancienne Poseidonia, fondée par les Grecs en 600 av. J.-C., était l’une des villes les plus occidentales de la Magna Grecia.

Trois temples doriques en pierre dorée se dressent au milieu des ruines de la cité, un site magnifique planté de cyprès et de lauriers-roses.

Tempio di Nettuno (5e s. av. J.-C.)

Il était consacré, non pas à Poséidon, mais à Zeus ou à Apollon. Ses colonnes coniques possèdent 24 cannelures à la place de 20, ce qui lui donne plus de légèreté.





Tempio di Nettuno






La cella qui abritait la statue de la divinité, est étonamment bien conservée,





 


sur deux étages de colonnes.







 

Opistodomos






Tempio di Hera – la Basilica (6e s. av. J.-C.)

Le plus ancien temple de la ville était consacré à Hera, épouse de Zeus. Précédée du pronaos, la cella était divisée en deux, probablement parce que deux cultes y étaient célébrés.





Tempio di Hera














Tempio di Cerere (fin 6e s. av. J.-C.)

Consacré à Athena, il possède 34 colonnes doriques et ioniques, et a gardé une partie de ses frontons.





Tempio di Cerere






Ruines de la cité grecque, conquise par les Romains en 273 av. J.-C.





La voie sacrée, le cardo, suit l’axe Nord-Sud et croise le décumanus, axe Est-Ouest ; elle sépare l’aire sacrée, de la zone d’habitations.






Atrium d’une vaste maison romaine qui faisait face au temple de Neptune.







Le forum était entouré d’un portique et de boutiques.





Gymnasium, ce sanctuaire dédié à Venus comportait une piscine destinée aux rituels des femmes ; cet espace aurait pu aussi servir à stocker des denrées agricoles.






L’heroon : alors que les tombes étaient interdites dans la ville, ce cénotaphe honorait celui qui a fondé la cité.




Musée

Ce musée aéré et bien conçu rassemble des objets de Paestum et de la rivière Sele.

La Tombe du plongeur (5e s. av. J.-C.) est un rare exemple de peinture grecque :





Le plongeon, au-delà des Colonnes d’Hercule, du monde connu, représente une allégorie du passage de la vie à la mort.




Jeunes femmes dansant, métope du temple d’Hera à Sele ; cette scène fait partie d’une procession en l’honneur d’Hera.





L’heroon de Paestum contenait une amphore célébrant l’entrée d’Héracles dans l’Olympe ainsi que huit vases en bronze renfermant du miel (6e s. av. J.-C.)








Frise du temple d’Athena













Frise du temple d’Hera












Tête en bronze d’un homme barbu, trouvée dans la rivière Sele















Vase utilisé lors des cérémonies nuptiales

















Pointe de flèche en bronze, offrande à Athena, déesse de la guerre, temple d’Athena de Paestum














Déesse nourrissant un bébé (5-4e s. av. J.-C.)















Statue féminine en marbre, drapée dans un grand manteau, déesse ou membre de la famille impériale, trouvée dans le forum de Paestum (1er s.)










Le Temple de Neptune de Paestum avec sa cella dressée sur deux étages nous a impressionés.

VESUVIO

Le Vésuve qui domine Naples, est encore en activité. Il est formé de deux sommets, le Mont Somma et le Vésuve (1 277m). Les matériaux éUne dernière ascension, vers le cratère : vers la Valle del Gigante, valériane et genêts,ruptifs qui recouvrent ses pentes sont très fertiles, arbres fruitiers et vignes produisant le Lacrima-christi.

Avant l’éruption de 79, les Romains le considéraient comme éteint ; depuis, il s’est réveillé 36 fois, la dernière datant de 1944 ; la prochaine éruption devrait avoir lieu au 21e siècle, de façon très violente en raison de l’accumulation de magma, 8km sous la surface.

Avec 266 espèces minéralogiques différentes, ce site est l’un des plus intéressant au monde. Cette richesse est due à la double activité du Vésuve, effusive et explosive, ainsi qu’aux fumerolles.

En montant en voiture jusqu’au parking du belvédère, on traverse une forêt luxuriante, des blocs volcaniques sont éparpillés sur le bord de la route.




Route à pied vers l’entrée, Jacques choisit le bus, paysage montagneux.







Une dernière ascension, vers le cratère : vers la Valle del Gigante, valériane et genêts,






et sur le flanc du volcan, cendres et lapilli.






Sous le soleil, la route est longue sans être difficile, mais nous sommes bien contents d’arriver enfin au Gran Cono !

Paysage grandiose mais qui manque de diversité ; dans le cratère, une maigre végétation, on cherche en vain les fumerolles ; sur le pourtour, des blocs de lave pétrifiée.
















































La vue sur le Golfe de Naples et la presqu’île de Sorrente est malheureusement dans la brume...

















POMPEI, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO

En 79 apr. J.-C., une terrible éruption du Vésuve détruisit Pompei, ainsi qu’Herculanum et Stabies. En deux jours, Pompei fut recouverte de 7 mètres de cendres et de pierres volcaniques. A la veille de l’éruption, Pompei était une ville romaine aisée de 25 000 habitants qui pratiquait le commerce ainsi que la petite industrie et possédait un port sur la mer. Beaucoup de monuments qui avaient souffert du tremblement de terre de 62, étaient en cours de restauration ; le Vésuve était considéré comme éteint.

Plusieurs modes de construction étaient employés : l’opus quadratum fait de blocs de pierre de taille empilés, l’opus incertum qui utilise du mortier, l’opus reticulanum formés de blocs carrés disposés en losanges et l’opus testaceum fait de briques triangulaires posées à plat.

Pompei est remarquable par la richesse des fresques de ses maisons, les styles se succèdent dans le temps : peintures en trompe l’oeil pour imiter des plaques de marbre, murs couverts de faux détails architecturaux, scènes et paysages, décoration surchargée. Le rouge pompéien pourrat être de l’ocre jaune modifié par la chaleur de l’éruption.




Le forum, centre de la vie publique, était entouré sur trois côtés d’un portique surmonté d’une terrasse.






Autour du foro, la basilica où se réglaient les affaires commerciales ou judiciaires,






le Santuario di Apollo (3e s. av. J.-C.) où se font face les statues de bronze d’Apollon et de Diane,







le Tempio di Giove, dédié à Jupiter, encadré par deux arcs de triomphe,







le macellum, marché couvert







et le Tempio di Genius Augusti qui possède un autel en marbre orné d’une scène sacrificielle.






Le plan de la ville était organisé en quadrillage, la Via dell’Abbondanza, l’artère principale, était bordée d’ateliers et de boutiques ;






des blocs de pierre permettaient de traverser d’un trottoir à l’autre sans se mouiller les pieds ; on observe encore les ornières creusées par les chars dans les pavés.







Elle était desservie par des fontaines,






et des thermopolia, établissements de restauration rapide ;





dans les jarres de ce thermopolium, décoré d’une Néréide chevauchant un cheval de mer, ont été retrouvés des restes de canard, chèvre, porc, poisson, escargots, fèves et haricots !



 

Les moulins « pompéiens », actionnés par des animaux, servaient à moudre le blé : la partie supérieure forme un entonnoir et s’adapte à la partie inférieure.



le lupanar, l’une des maisons de prostitution de Pompéi, est décoré de dessins érotiques qui indiquent les prestations proposées.




Terme Stabiane, ces thermes (2e s. av. J.-C.) comprennent une section pour les hommes, une autre pour les femmes :




le vestiaire, orné de bas-reliefs,







chez les hommes, le frigidarium,








le tepidarium dont le plafond






et les murs sont décorés de stucs de cupidons et de nymphes,








et le caldarium qui bénéficie d’un système de chauffage par circulation d’air chaud sous le sol, les hypocaustes.








Tempio di Iside, consacré à la déesse égyptienne Isis qui promettait une vie après la mort.







Teatro Piccolo ou Odeion, théâtre couvert qui pouvait accueillir 1 300 personnes pour des spectacles de mime et des concerts.







Caserma dei Gladiatori où s’entraînaient les gladiateurs





La Casa del Menandro appartenant à la famille de Poppée, deuxième femme de Néron ; sur deux étages, elle était richement décorée et possédait ses propres thermes ; dans son sous-sol, on a découvert un trésor de 118 objets en argent :





laraire, autel où étaient honorés les dieux Lares, protecteurs de la maison,








fresque illustrant la guerre de Troie, Ménelas saisit Hélène par les cheveux et Ajax arrache la prophétesse à l’idole d’Athéna ;






péristyle à colonnes doriques.






Fullinica di Stephanus, la maison d’habitation avec atelier de teinturerie de Stephanus, un esclave affranchi ; les fullones y traitaient les étoffes neuves et y lavaient les vêtements sales en les foulant aux pieds dans des cuves contenant de l’eau et de la soude, ou de l’urine :




bassin en pierre alimenté par un flux ininterrompu d’eau,








Minerve, patronne des foulons.







Casa degli Epidii, Maison des Epides : un vaste atrium ; au milieu, l’impluvium est entouré de seize colonnes doriques.





Casa di Sirico, un riche négociant :






compluvium de marbre blanc,








exèdre décorée de fresques, Hercule ivre et Omphale,








four.




Un aqueduc acheminait l’eau des sources de Campanie et alimentait Pompéi en eau potable. Les Terme Centrali concourraient à l’hygiène, alors que la plupart des maisons n’avaient pas accès à l’eau.





Casa del Fauno, cette immense demeure qui occupait tout un îlot, possédait deux atriums et deux péristyles, ménageant deux parties, publique et privée :




l’impluvium de marbres polychromes, est décoré de la petite statue en bronze du faune dansant,






mosaïque, Colombes au collier de perles, 













                mosaïque, Alexandre le Grand, vainqueur du roi persan Darius.


Casa delle Nozze d’Argento, une villa aristocratique avec thermes privés :





atrium aux hautes colonnes corinthiennes,






péristyle rhodié, dont le côté Nord est surélevé pour fournir davantage de lumière,








salon aux trompe-l’oeil,






cheval marin, créature fantastique.






Casa dei Vettii, deux anciens esclaves affranchis ; cette demeure est la plus somptueuse de Pompéi, elle abrite de magnifiques fresques du quatrième style pompéien, représentant des scènes de la mythologie grecque :





A l’entrée, le dieu Priape pèse son sexe démesuré sur le plateau d’une balance !







Près de l’atrium, Dionysos et Ariane assistent à un combat entre Eros et Pan,







paons. 







Au centre du laraire, le fondateur de la famille présente ses offrandes aux dieux lares, protecteurs du foyer ; le serpent est un symbole de paix et de prospérité.







Le péristyle entoure un beau jardin avec bassin, où s’ouvrent plusieurs pièces :





Le sacrifice d’Ixion, châtié pour avoir trahi Zeus en voulant séduire Héra ; à gauche, Dédale et Pasiphaé, et à droite, Dionysos découvre Ariane endormie, abandonnée par Thésée.




La mort de Penthée, légendaire roi de Thèbes, tué par les femmes disciples de Dionysos,







Héraclès enfant, étrangle les serpents envoyés par Héra pour le tuer.








De très fines fresques avec ces amours occupés aux tâches domestiques 





 




ou .Apollon terrassant le python.







A côté de l’atrium principal, un atrium secondaire qui servait de cuisine ; il desservait la chambre de l’esclave et servante Euthychis, qui se prostituait pour deux asses.

Casa dei Dioscuri, de Castor et Pollux dont on a retrouvé les portraits, se compose de deux maisons reliées :






Dioscure,







le péristyle relie les deux maisons ,







les fresques proviennent du même atelier que celui de la maison des Vettii.





Via delle Tombe, bordée de tombes monumentales






Villa di Diomede, maison organisée en terrasses qui dominent la mer :




jardin avec piscine.







Villa dei Misteri, à l’écart de la ville, elle comporte le quartier d’habitation et celui destiné aux travaux domestiques et agricoles ; dans la salle à manger des maîtres, une magnifique fresque représente l’initiation d’une jeune épouse aux mystères dionysiaques (70-60 av. J.-C.) :


Un enfant lit le texte rituel, une femme enceinte offre des gâteaux sacrés, les femmes préparent le repas rituel pour la divinité, un silène joue de la lyre, les esprits des bois allaitent un enfant et jouent de la musique, une menade anime la procession de Dionysos ;




 









un silène et des satyres boivent du vin, Dionysos et Ariane, la parfaite union des mondes divin et humain, le dévoilement du phallus, symbole de la force créatrice de la nature,





flagellation de la jeune fille et danse orgastique d’une bacchante,










toilette de l’épouse.








La maîtresse de maison aurait été prêtresse du culte de Dionysos ; des hypothèses quant à l’interprétation de la fresque : mystère car seuls les initiés pouvaient y participer ou transfiguration de la cérémonie du mariage dans l’univers dionysiaque ?




Le Vésuve veille sur la ville qu’il a engoutie,








faisant plus de 15 000 victimes.








On pourrait passer plusieurs jours à Pompéi, on n’a malheureusement pas pu voir la monumentale fresque de Bacchus qui n’est ouverte au public que deux fois par semaine ; un somptueux établissement de bains privé vient aussi d’être mis à jour.

HERCULANUM

Nous sommes rentrés aux Marines de Cogolin, à bientôt pour une prochaine mise à jour !