On
laisse Thira dix jours à Salerne, et on prend le ferry pour Capri.
ISOLA DI CAPRI
Contrairement
à ses voisines Ischia et Procida d’origine volcanique, l’île de Capri est
d’origine sédimentaire et constitue un contrefort de la presqu’île de Sorrente.
Elle
offre un décor grandiose, falaises qui tombent à-pic dans la mer, végétation
luxuriante et climat doux ; ces atouts, depuis les empereurs Auguste et
Tibère, ont conquis des célébrités du monde entier.
Port de Marina Grande
Un
funiculaire nous emmène à Capri, sur
la Piazzetta
Eglise San Stefano, le sol de l’autel est réalisé en marbres polychromes
qui proviennent de la villa Jovis de Tibère.
La
Via Le Botthege est bordée de magasins de luxe, on ne s’y attarde pas...
Belle villa
Les Giardini di Augusto,
offrent de belles vues sur la Pointe de Tragara et les Faraglioni ;
de
l’autre côté, Marina Piccola,
un à-pic vertigineux,
la Via Krupp, tracée par l’industriel pour rejoindre son bateau, y
descend en lacets, on se garde bien de l’emprunter !
Promenade
vers le Belvédère de Tragara :
Belle vue sur Capri
Jolie maison
Hôtel La Scalinatella, cinq étoiles, on aurait aimé y passer la
nuit !
Hôtel Punta Tragara, un autre cinq étoiles dessiné par Le Corbusier ;
pendant la seconde guerre mondiale, la villa devint le quartier général du
commandement central américain et accueillit Eisenhower et Churchill.
A travers les pins, belles échappées sur la mer
Punta Tragara : les Faraglioni, entre lesquels Thira est passé, il
y a quelques années, Faraglione di Terra ou Stella (111m), Faraglione di Mezzo
(81m) et Faraglione di Fuori ou Scopolo (105m).
Bus
jusque Anacapri, à l’Ouest de l’île,
où nous passons la nuit. L’endroit est plus calme, habité par les insulaires et
loin du flot de touristes.
Belle promenade à la Punta Carena,
la pointe Ouest de Capri ; le calcaire est riche en fossiles.
Le Faro, construit sur les ruines d’un ancien phare romain, est l’un des
plus anciens d’Italie et le deuxième plus puissant.
Un
télésiège individuel nous mène au sommet du Monte
Solaro, point culminant de Capri à 589 mètres d’altitude :
un trajet agréable au-dessus du cimetière fleuri,
des jardins,
et des toits en terrasse.
Jacques dans les airs !
En haut, une vue exceptionnelle sur la côte Sud de l’île, des Faraglioni
à la Punta Ventroso, le site est grandiose !
Punta Ventroso
Joli mouillage au pied de la falaise
Punta di Mulo, au loin, Punta Tragara et les Faraglioni
Une invitation au voyage
En contrebas, Capri et la Punta del Capo
Visite
de la Villa San Michele, construite
au 19e siècle dans un style mauresque par Axel Munthe, médecin et
écrivain suédois ; située à l’emplacement d’une ancienne villa romaine, elle
est décorée de copies d’oeuvres antiques et de quelques sculptures romaines.
Au
milieu de l’atrium, une citerne d’eau d’époque romaine.
Le cabinet médical
Galerie de portraits ; au fond, Mercure et ses sandales ailées.
Très beau jardin panoramique à la végétation luxuriante
Le sphinx égyptien de marbre rose, vieux de 3 200 ans, date de
l’époque de Ramsès II ; il admire Marina Grande et le Mont Tibère, et au
loin, le Vésuve et la presqu’île de Sorrente.
La chapelle San Michele, mise à sac par les Turcs, a servi de réserve de
poudre ; Munthe en a fait une bibliothèque et une salle de concert où il
chantait, accompagné de Victoria, reine de Suède, au piano.
Une
visite calme et reposante.
Capri est un endroit magnifique où il ferait bon de vivre si l’île était moins
touristique !
Malgré
beaucoup d’hésitations, on a réussi à dénicher des consignes pour nos bagages,
à déjouer les pièges des différentes compagnies de bus et du funiculaire où il
faut faire une première queue pour acheter les tickets...
Nous
n’avons pas visité la grotte bleue, par manque de temps mais aussi par crainte
d’être déçus...
On
regrette aussi que Capri pratique des prix prohibitifs, aussi bien pour la
restauration que pour les logements (140 euros pour un logement quelconque en
bas d’un immense escalier).
ISOLA D’ISCHIA
Ferry
de Capri à Ischia, on a failli le louper car on s’aperçoit juste avant le
départ qu’il démarre à l’autre bout du port ; aucun panneau explicatif et
le personnel chargé de nous renseigner nous donne de fausses indications...
Le
port d’Ischia n’a pas beaucoup de charme, les abords sont mal entretenus ;
les restaurants s’alignent sur le quai des bateaux de plaisance.
« L’île
verte », surnommée ainsi en raison de sa végétation luxuriante, est la
plus grande du golfe de Naples. Cette île de lave possède de nombreuses sources
d’eau thermale.
On
en fait le tour avec un voiture de location poussive qui cale à chaque
ralentissement...
Castello aragonese
(15e s.)
Le
premier château fut construit sur un îlot par le tyran de Syracuse
Hiéron ; Alphonse 1er d’Aragon en fit une seigneurie qui compta
2000 habitants et 13 églises. Promenade entre églises, terrasses et couvents, un
enchevêtrement de bâtiments dans lequel il est difficile de se repérer.
Castello aragonese
De la terrasse de l’Immacolata, belle vue sur Ischia Ponte
Ruines de la cathédrale de l’Assunta
Eglise de l’Immacolata
Sentiero del Sole
Chiesa della Madonna della Libera (12e s.) qui a protégé le
peuple de l’éruption de l’Epoméo ;
fresque de l’Annonciation.
Contreforts
du château.
Monte Epomeo (788m)
Un
joli chemin grimpe au sommet du Monte Epomeo, point culminant d’Ischia.
Un
chemin agréable, encaissé et ombragé,
à mi-parcours, la vue sur la mer se dégage.
L’étroit sentier avec marches d’escalier, est ensuite creusé dans la
roche ;
joli paysage,
il
ne reste plus qu’à escalader ce rocher !
Au sommet,
la récompense, un panorama à 360° sur Ischia, la mer
et
la campagne environnante.
Sant’Angelo
Un
ancien petit port de pêche, bien entretenu et reconverti dans le tourisme. Il
représente l’idée qu’on se faisait d’Ischia.
Sant’Angelo et son îlot
Le village est construit sur une falaise de tuf.
Les maisons colorées s’étagent au-dessus du port.
Giardini La Mortella
La
Mortella est un splendide jardin exotique crée en 1956 par Suzanna Walton,
épouse d’un compositeur anglais.
Il
est aménagé sur une colline dont il épouse les moindres recoins : le
jardin inférieur, « La Vallée » est frais et ombragé, le jardin
supérieur, « La Colline » est ensoléillé et ventilé.
Cette
promenade rafraîchissante, aux multiples bassins, fontaines et ruisseaux, est
ponctuée de pavillons, offrant à chaque instant de nouvelles découvertes.
Une
fondation gère le domaine et y organise des concerts.
La Vallée
Grande fontaine
Plantes épiphytes, bromélias et orchidées
Serre de la Victoria,
Broméliacées
Callianthe megapotamica ou Lanterne chinoise
Fleur du Spathodea campalunata, ou Tulipier du Gabon, rare arbre
africain aux fleurs rouges
La Colline
Agave
Temple du Soleil dédié à Apollon et au cycle de la vie ; salle de
la naissance, ici de la vie adulte
et de la mort.
Orchidées
Cascade
du Crocodile, bassin entouré d’agapanthes
et décoré de Nymphéas.
Passiflora Cincinnata
Lotus indien.
Dépliant
fort bien fait, visite rafraîchissante et bien agréable.
Lacco Ameno
Petit port de pêche
Ischia Porto
Port de plaisance
Ischia
nous a quelque peu déçus...
NAPLES
Le Vésuve
Un
ferry nous emmène d’Ischia à Naples, puis un bus du port de Naples à notre
logement. Tout se passe bien jusqu’à ce que Jacques se rende compte qu’on lui a
volé son téléphone...
La
vieille ville est sale, la circulation à pied dangereuse, on manque de se faire
écraser par voitures, mobylettes et autres qui arrivent de toutes parts...
Histoire de Naples
Les
Grecs fondent la cité en lui donnant le nom de Neapolis, Nouvelle ville. Elle
tombe sous influence de Rome puis de L’Empire romain d’Orient jusqu’au 11e
siècle.
Naples
est alors intégrée au Royaume de Sicile qui est contrôlé tour à tour par les
Normands, les Souabes, le Saint Empire germanique et les Angevins.
En
1282, lors de l’épisode des Vêpres siciliennes, les Angevins sont chassés de
Sicile et fondent le Royaume de Naples ; la ville se couvre alors d’édifices
religieux gothiques.
Les
Aragonais s’en emparent au 15e siècle et Charles Quint rattache
Naples au Royaume d’Espagne.
En
1734, l’Espagnol Charles de Bourbon devient roi de Naples et rétablit
l’autonomie et la souveraineté du Royaume.
En
1799, ravagée par les éruptions du Vésuve et par la peste, la ville tente de se
soulever, c’est la Révolution parthénopéenne soutenue par la France.
En
1806, Napoléon cède Naples à son frère Joseph ; Joachim Murat lui succède
mais il sera fusillé.
En
1815, la ville repasse sous influence espagnole en tant que capitale du Royaume
des Deux-Siciles.
En
1860, avec l’arrivée de Garibaldi et l’unité italienne, elle perd ses avantages
commerciaux et s’appauvrit, terreau du développement de la Camorra, la mafia
napolitaine.
Le centre historique
de Spaccanapoli qui
concentre les plus somptueuses églises de Naples est un mélange de richesse et
de délabrement. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Porta Capuana, l’une des entrées de la vieille ville, deux tours de
granit encadrent l’arc en marbre blanc
Ruelle,
du linge pendu aux fenêtres, une agitation incessante
Duomo di Santa Maria
Assunta (14e s.)
La
cathédrale de Naples, édifiée par les Angevins sur le site d’une basilique
paléochrétienne, a été maintes fois remaniée.
La façade néogothique du 19e siècle a conservé les trois
portails gothiques,
les lions stylophores
et
une Madone de Tino di Camaino (15e s.).
La Reale Cappela del Tesoro di San Gennaro est de style baroque ;
elle abrite 53 magnifiques bustes en argent appartenant au Trésor de
Saint Janvier.
Angelot en argent
L’autel en argent (18e s.) représente l’entrée à Naples des
reliques de St Janvier, portées par le cardinal Carafa ; le saint a sauvé
la ville de la famine, de la peste, de la guerre et des éruptions du Vésuve.
Derrière
l’autel, une fiole contient le sang de San Gennaro qui, trois fois par an, se
liquéfie miraculeusement. Ce saint martyr mourut décapité pendant la Grande persécution
de Dioclétien. Ses reliques sont consevées dans la crypte de la cathédrale.
Cappella Sansevero (16e
s.)
Cette
chapelle a été réaménagée par le franc-maçon Raimondo di Sangro, prince de
Sansevero, dans un style baroque exubérant.
Parmi
ce décor foisonnant, trois magnifiques sculptures en marbre :
Le Cristo Velato, recouvert d’un voile plissé si fin qu’on devine les
traits de son visage ; c’est l’oeuvre d’un artiste napolitain, Guiseppe
Sanmartino (18e s.).
La pudeur, une femme voilée dont on admire aussi le plissé du voile
La désillusion d’un homme pris dans un filet.
Au
sous-sol, sont exposés deux macchabées écorchés dont un médecin sicilien a
reconstitué le système artério-veineux.
Brève
visite sans photo, un peu frustrante !
Santa Anna dei
Lombardi (15e s.)
Cette
église appartenait au riche monastère de Monteoliveto qui était lié à la
Toscane pendant la Renaissance par l’intermédiaire de banquiers.
Dans la chapelle Correale, l’Annonciation, haut-relief de marbre,
et dans la chapelle Piccolomini, une Nativité
et le tombeau de Marie d’Aragon.
La lamentation sur le Christ mort en terre cuite (15e s.),
personnages de taille réelle, très expressifs avec au centre,
Marie-Madeleine et la Vierge.
La Sacrestia Vecchia est l’ancien réfectoire du couvent
dont les fresques du plafond ont été réalisées par Giorgio Vasari (16e
s.).
Des panneaux de bois en marqueterie et en intarsia (avec incrustations
de bois) encadrent la sacristie ; dans les niches, les statuettes des
moines olivétains.
Chiostro di Santa
Chiara, ou Chiostro maiolicato (14e s.)
Le cloître des Clarisses construit sous Charles d’Anjou, a été ultérieurement
décoré de majoliques par Domenico Vaccaro.
L’allée centrale est bordée de piliers octogonaux
reliés
par des bancs décorés de majoliques ;
motifs champêtres, marins ou mythologiques.
Les murs du cloître sont couverts de fresques,
à
motifs allégoriques ou religieux.
Jolie
crèche du 18e siècle qui s’inspire de la vie napolitaine de
l’époque.
Pio Monte della
Misericordia (17e s.)
Cette
église baroque conserve six rétables dont le sujet est lié aux oeuvres de la
confrérie de la Miséricorde.
Parmi elles, Les Sept Oeuvres de la Miséricorde du Caravage, chef
d’oeuvre de clair-obscur et de réalisme (1607) :
dans le Ciel, Jésus et Marie soutenus par deux jeunes anges,
sur terre, les oeuvres de Miséricorde, telles que, enterrer les morts,
visiter les prisonniers et nourrir les affamés.
Museo Archeologico
Nazionale di Napoli
Les
collections du musée proviennent essentiellement d’oeuvres ayant appartenu à la
famille Farnese et de vestiges trouvés à Pompei et à Herculanum.
Scultura Farnese
Au
16e siècle, le cardinal Alessandro Farnese, futur pape Paul III, fit
construire à Rome dans la Campo dei Fiori, un palais où il rassembla une
collection de sculptures.
On
admire les copies romaines en marbre (1er et 2e s.) de
chefs-d’oeuvre grecs en bronze qui ont disparu :
Les Tyrannicides, Harmodios et Aristogiton, ont libéré Athènes du tyran
Hipparque, devenant le symbole de la lutte pour la liberté.
Vénus pudique
Artémis d’Ephèse en albâtre avec restaurations en bronze ; sa
poitrine est recouverte de mamelles, symboles de fécondité, mais d’autres y
voient des scrota de taureaux victimes de sacrifices !
Vénus callipyge, « aux belles fesses » !
Plusieurs
groupes monumentaux ont été découverts dans les thermes de Caracalla à
Rome :
Hercule Farnese, au repos après avoir achevé ses travaux (Athènes, 3e
s.)
Athéna Niké, personnalisation du Triomphe et de la Victoire, au beau
drapé mais sans ailes ! (basalte, 2e s.)
Taureau Farnese, de 24 tonnes, sculpté à Rhodes au 2e s. av.
J.-C., dans un seul bloc de marbre ; il décrit le supplice de Dircé, la
mythique reine de Thèbes.
Mosaici, les
mosaïques (2e et 1er s. av.J.-C.)
Ces
mosaïques en pâte de verre proviennnent d’Herculanum et de Pompei ; les
tesselles ont une finition mate et sont colorées par des oxydes métalliques.D’une
très grande finesse, elles rivalisent avec les peintures.
Nymphée : en haut, un boxeur avec ses gants, en bas, cupidons
chassant le cerf.
Panthère et symboles dyonisiens, rhyton et thyrse
Combat de coqs ; sur la table, les prix destinés au vainqueur,
caducée, palme et bourse.
Colombes buvant dans un bassin de bronze
Consultation chez la magicienne qui montre aux autres un philtre magique
Acteurs en scène préparant une pièce satyrique (Maison du poète tragique
à Pompéi)
Portrait de femme
Maison
du faune de Pompéi :
Nature
morte évoquant les plaisirs de la table
Scène
nilotique, hippopotame, crocodile, canards, cobra...
La
bataille d’Alexandre, illustrant la victoire du roi de Macédoine sur Darius, le
roi des Perses, est malheureusement en cours de restauration.
Gabinetto segreto, le
cabinet secret
Il
conserve les fresques d’origine des lupanars ainsi que des objets érotiques.
Groupe
en marbre, satyre et nymphes
Tintinnabule de bronze en forme de phallus-oiseau-quadrupède.
Affreschi, les
fresques
Les
mieux conservées proviennent de Pompéi et Stabies. Le « rouge
pompéien » était obtenu à partir de cinabre, un pigment importé
d’Espagne :
Les dieux Lares versent du vin à l’aide d’un rython et encadrent une
scène de sacrifice présidée par le Génie ; en-dessous, une paire de
serpents, symboles de prospérité (Laraire de Pompéi).
Isis ailée-Fortuna tenant une corne d’abondance et un sistre
Bacchus vêtu de grappes de raisin ; le Vésuve couvert de vignes,
est de forme conique comme il l’était avant l’éruption de 79.
Lapin et figues
Arès et Aphrodite, couple de dieux amoureux (Pompei)
Sacrifice d’Iphigénie en présence de son père Agamemnon horrifié, Artémis
envoie une biche pour la remplacer (Maison du poète tragique à Pompéi)
Thésée, libérateur des Athéniens après avoir tué le Minotaure (Pompéi)
Couple en vol, Dionysos et Ariane (Villa Adrianna à Stabiae)
Le boulanger Terentius Neo et sa femme (Pompéi)
Buste d’une jeune femme (Herculanum)
Sapho, représentation type d’une jeune femme tenant une tablette et un
stylo (Pompéi).
Tempio di Iside, le
temple d’Isis de Pompei
Cette
section rassemble les peintures du temple consacré à la déesse
égyptienne :
Isis
tire la barque avec le corps d’Osiris parmi les bustes du Nil.
Io accueillie par Isis à Canopo.
Objets du quotidien
Le trésor en argent de la Maison de Ménandre à Pompéi, comportait 118
pièces ;
Scyphe, coupe de vin à deux anses, décorée de scènes des Douze travaux
d’Hercule, argent.
Askoi, récipient servant à verser de l’huile, bronze
Unguentarium, fiole contenant du parfum ou de l’huile, verre
Vase bleu, décoré selon la technique du verre camé, de petits amours et
de scènes de vendanges (Pompéi).
Villa dei Papiri,
villa des Papyrus d’Herculanum
Cette
villa somptueuse appartenait au beau-père de Jules César qui en avait fait
un véritable musée ; elle possédait une grande bibliothèque, 800 papyrus y
ont été retrouvés.
De
magnifiques statues en bronze ornaient le péristyle de la villa :
Satyre endormi
Silène ivre
Hermès au repos
Faon
Danseuses
d’Herculanum, probablement des porteuses d’eau
Athlètes, saisissants de vie, inspirés du sculpteur grec Lysippe
Peplophoros, femme portant un peplos
Pseudo-Sénèque,
buste de vieillard dit à tort « de Sénèque ».
Magna Grecia, la
Grande Grèce : des
premières colonies à la conquête romaine (8e
s. av. J.-C. à 273 av. J.-C.).
Cette
section expose des objets provenant des colonies et cités grecques de l’Italie
du Sud.
Figure féminine en trône, terre cuite (Tarente)
Vase en forme de tête féminine, terre cuite (Canosa)
Vase en forme de tête féminine, Statue d’un personnage en larmes
(Canosa)
Tête de femme voilée (Cales, première implantation romaine)
Hydria en bronze
Coupe en terre cuite
Vases de la Tombe de l’amazonomachie (Ruvo)
Vase à figures rouges (Canosa)
Fresque de l’intérieur de la Tombe des danseuses ; cette danse rituelle
évoque le passage de la vie à la mort (Ruvo).
Fresque tombale (Nola)
L’orfévrerie,
splendeur de la Magna Grecia
Fibule en or (Cuma)
Paire de fibules en or (Ruvo)
Objet en or (Canosa)
Collier en or (Ruvo)
Sols
en mosaïques de l’époque romaine
Sol en opus sectile du belvédère de la villa dei Papiri d’Herculanum
Un
musée exceptionnellement riche en chefs-d’oeuvres de la période gréco-romaine
en Italie. Les secteurs rénovés sont aérés, les oeuvres bien mises en valeur et
les explications claires. Une excellente journée !
Museo et Real Bosco
di Capodimonte
Sur
une colline de Naples, le palais de Capodimonte abrite une pinacothèque.
La
collection Farnese en constitue l’essentiel ; elle est passée aux mains
des Bourbons quand la dernière héritière épousa le roi d’Espagne ; leur
fils, Charles de Bourbon, devenu roi de Naples, fit construire Capodimonte pour
y déménager les tableaux.
Belle vue sur Naples
Palais de Capodimonte, ancienne résidence royale des Bourbons, de Joseph
Bonaparte et de Murat, et enfin des Savoie.
Les collections
Farnese
Crucifixion (Masaccio, 15e s.) ; ce tableau était situé
en haut d’un polyptique d’une église de Pise, aujourd’hui démantelé.
Annonciation
avec St Jean Baptiste et St André (Filippino Lippi, 15e s.)
Vierge à l’Enfant et deux anges (Botticelli, 15e s.)
St Jérôme dans sa cellule (Colantonio, 15e s.)
Sainte Famille, dite Madone au voile (Raphaël, 16e s.)
Les noces mystiques de Ste Catherine (Corrège, 16e s.)
Danaé capturée par Zeus, lui-même transformé en pluie d’or (Le Titien,
16e s.) ;
le cardinal Alexandre Farnèse, futur Paul III, avait
commandé ce portrait de nue avec les traits de la femme qu’il aimait, et le
conservait dans sa chambre « pour ses propres yeux » !
Le
pape Paul III et ses neveux (Le Titien, 16e s.)
Portrait d’une jeune femme, dite « Antea » (Parmesan, 16e
s.)
Lucrèce (Parmesan, 16e s.) ; violée par un patricien
romain, Lucrèce se suicide pour sauver son honneur qu’elle estime avoir
perdu ; son sacrifice provoque une révolte qui contribuera à instaurer la
République romaine.
Jeune garçon allumant une bougie à l’aide d’une braise (El Greco, 16e
s.)
Judith décapite Holopherne (Artemisia Gentileschi, 17e s.) ;
dans la Bible, Judith séduit et enivre le général ennemi, afin de sauver le
peuple hébreu.
Oeuvres napolitaines
acquises par Murat
lors de la dissolution des ordres monastiques
Vierge de l’Humilité (D’Oderisio, 15e s.)
Triptyque
de l’histoire de la Passion (15e s.)
La section flamande
La parabole des aveugles (Pieter Brueghel l’Ancien, 16e s.)
Adoration
des Mages (Joos Van Cleve, 16e s.)
Vierge à l’Enfant (Bois sculpté, Atelier franco-flamand, 15e
s.)
Les appartements
royaux, mobilier et oeuvres d’art
Somptueuse salle de bal
Marqueterie de marbre
Vénus et putto sur un dauphin, bronze
Objets en ivoire
Bouteilles
en verre de Murano
Eventail, Ariane abandonnée par Thésée
Candélabre avec un personnage ailé, bronze ciselé et doré (France)
Le char d’Aurore, biscuit de porcelaine (Fabrique royale de Naples et
Manufacture Poulard Prad)
Oeuvres du sculpteur
napolitain Vincenzo Gemito (fin 19e – début 20e s.), célèbre
pour avoir représenté le petit peuple des rues :
Le petit Pêcheur, bronze
Le Joueur, terre cuite
Coupe de mariage Flora, bronze argenté.
REGGIA DI CASERTA (18e
s.)
L’Espagnol
Charles de Bourbon fit aussi construire au Nord de Naples, le gigantesque
Palais royal de Caserte, voulant égaler le château de Versailles de Louis XIV,
son arrière-grand-père. Il choisit l’architecte napolitain Luigi Vantivelli qui
dessina sur un plan symétrique, un bloc rectangulaire articulé autour de quatre
cours intérieures. Ce palais de quatre étages comporte 1 200 pièces !
Le
site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Palazzo
On y pénétre par la galerie centrale, le Cannochiale, le téléscope, qui
à l’autre extrémité s’ouvre sur les jardins.
Cour intérieure
Au milieu de la galerie, s’élève le grand escalier d’honneur
orné d’une statue royale.
Ce chef-d’oeuvre baroque de Vantivelli, mêle marbres roses et gris ;
il mène au vestibule supérieur
qui donne accès à la chapelle palatine
ainsi
qu’à l’enfilade des appartements royaux.
Cinq
antichambres décorées de fresques allégoriques et de stucs dorés, conduisent à
la salle du trône :
Salle d’Alexandre, décorée avec du mobilier venu du palais des
Tuileries, à la demande de Joachim Murat, roi de Naples lors de l’épopée
napoléonienne.
Salle
de Mars, dieu de la guerre ; bas-relief évoquant l’Iliade.
Salle d’Astrée, déesse de la Justice ; stucs dorés de Minerve entre
la Stabilité et la Législation.
Salle
du trône ; trône en bois sculpté et doré.
Chambre
de François II, dernier roi des Deux-Siciles.
Chambre
de François II, dernier roi des Deux-Siciles.
Parco Reale
Ce
parc grandiose combine les jeux d’eau d’un jardin à l’italienne avec la
rectitude du jardin à la française, une perspective de 3km de long. Les
fontaines sont alimentées par l’aqueduc Carolino qui traverse monts et vallées
sur 40km !
Du
bout de la Via d’Acqua, belle vue sur le Parco Reale et le Palazzo
Fontaine de Diane et Actéon, au pied de la Grande Cascade ; Ovide
nous en a raconté l’histoire dans les Métamorphoses : Diane punit le jeune
Actéon qui l’a surprise dans son bain, en le transformant en cerf ;
méconnaissable, il est dévoré par ses propres chiens.
Après une escapade dans le jardin anglais, retour vers le palais, de
fontaine en fontaine.
Un
palais baroque qui n’égale en rien Versailles, mais une promenade rafraîchissante
après le tumulte de Naples
Au
terme de cette excursion, on quitte Jean-Michel et Catherine pour
retrouver Thira. Merci à eux de nous avoir accompagnés dans ce péripe riche en
découvertes et plein d’aventures !
De
la Campanie, nos meilleurs souvenirs vont au Temple de Neptune à Paestum, aux
ruines de Pompei et d’Herculanum, au pied du Vésuve, à Ravello perchée sur la
Côte Amalfitaine, aux magnifiques paysages de Capri et au Musée archéologique
de Naples. Ischia nous a plutôt déçus et nous avons trouvé le vieux Naples
assez lépreux ; il est vrai que nous ne sommes pas allés dans les
quartiers chics de Chaia, ni dans le Centre monumental.
Train
de Naples à Salerne.