Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 20 juin 2014

Mercredi 18 juin 2014 : SAINT RAPHAËL – ÎLE D’OR (4M)

Plein de fuel dans la marina Nord et saut de puce vers l’île d’Or ; mouillage entre l’île et le petit port du Poussail.










Île d’Or : au début du XX° siècle, son propriétaire avait construit cette curieuse tour sarrasine et s’était proclamé roi !
Hergé s’en serait inspiré pour « L’île noire ».

Lundi 16 juin et mardi 17 juin 2014 : BAIE DE CAVALIÈRE – SAINT RAPHAËL (32M)

Je suis un peu penaude en remontant l’ancre ce matin : notre chaîne a labouré un champ de posidonies comme cela ne nous était jamais arrivé, difficile de faire autrement quand il n’y a pas de sable...
Vent de face qui faiblit (force 4 puis 3) avec énormément de houle ; route au moteur très inconfortable, le long du massif des Maures, en raison d’impératifs familiaux…

Le vieux port de Saint Raphaël est en travaux ; on passe entre le Lion de mer et le Lion de terre pour entrer dans la marina Sud de Santa Lucia (48 euros).



La basilique Notre Dame de la Victoire de Lépante, de style romano-byzantin est surmontée de l’archange Raphaël ; elle est due à un Grec qui commémore ainsi la victoire de la « Sainte Ligue » sur la marine ottomane à Lépante, dans le golfe de Patras (XVI° siècle).

dimanche 15 juin 2014

Samedi 14 juin et dimanche 15 juin 2014 : PORQUEROLLES – LE LAVANDOU – BAIE DE CAVALIÈRE (13M et 3M)

Départ de bonne heure de Porquerolles, car nous avons rendez-vous au Lavandou pour l’inspection du gréement ; pas de vent, moteur…






En quittant Porquerolles, le Cap des Mèdes










Amarrage dans l’ancien port du Lavandou, peu de fond à l’entrée, mais on passe sans problème ; avitaillement et lessive.
Pascal, le jeune qui travaille pour Azur Voiles se montre compétent et on ne peut plus gentil ; en prime, il nous répare l’armature de la capote !
Départ bien maîtrisé mais on se plante dans l’entrée du port ; l’annexe de la Capitainerie mettra une bonne demi-heure à nous dégager…

Il fait très lourd (34° dans le bateau), temps orageux, on va au mouillage le plus proche, dans la Baie de Cavalière, juste avant le Cap Nègre ; tonnerre au loin, vent et pluie, mais cela ne dure pas.
La nuit est un peu houleuse, un peu de vent en milieu de nuit ; les prévisions météo de ce dimanche parlent de zones orageuses avec vent et grêles, en raison d’une dépression sur le Golfe de Gênes ; on reste tranquillement au mouillage ; quelques rafales, mais pas de réel problème…

samedi 14 juin 2014

Vendredi 13 juin 2014 : PRESQU’ÎLE de GIENS – PORQUEROLLES (ANSE DE LA COURTADE) (6M)

Louvoyage (force 4 devenant 3) vers Porquerolles ; mouillage plage de la Courtade, à l’Est du port de Porquerolles.





Régate de vieux gréements : Moonbeam, magnifique voilier au bord duquel le Prince Rainier et Grace Kelly avaient fait leur voyage de noces 








Nous nous étions donnés rendez-vous avec Yves et Micheline, pour un sympathique déjeuner sur Grivola ; la promenade jusqu’au phare sera pour une prochaine fois…
Temps orageux sur la côte, on reste dans les îles pour la nuit.






Belles couleurs pour ce coucher de soleil sur la presqu’île de Giens

Jeudi 12 juin 2014 : ANSE FABREGAS – PRESQU’ÎLE de GIENS (BAIE DU NIEL) (12M)

On attend midi, que le vent se lève avant de repartir ; vent identique à celui de la veille, mi-moteur, mi-spi.

Mouillage au Sud de la presqu’île de Giens, dans la Baie du Niel.






Baie du Niel ; île du Grand Ribaud et au loin, Porquerolles









Giens était autrefois une île et faisait partie des îles d’Hyères ; les rivières, en se jetant dans la mer, ont charrié sable et graviers, et désormais deux cordons la relient au continent ;





entre ces deux « tombolos », on trouve comme en Camargue, des marais salants et des marécages où nichent de nombreux oiseaux, notamment des flamants roses.

vendredi 13 juin 2014

Mercredi 11 juin 2014 : PORT PIN – CASSIS – ANSE FABREGAS (23M)

On mouille devant Cassis pour aller faire quelques courses au marché ; malheureusement, on ne trouve pas de vin blanc en cubi…






Barques dans le port de Cassis










Vent un peu capricieux (force 0 à 4) : moitié Volvo, moitié bord de spi au largue.




Le bec du Cap de l’Aigle, devant La Ciotat






On dépasse les Embiez et le Cap Sicié pour aller mouiller dans l’anse Fabregas avant la presqu’île de Saint-Mandrier qui borde la rade de Toulon.






Anse Fabregas, roche rouge et plage de sable noir 

Lundi 9 juin et mardi 10 juin 2014 : ÎLES DU FRIOUL – CALANQUE D’EN VAU et CALANQUE PORT PIN (16M)

Peu de vent, surtout du moteur pour rejoindre les Calanques de Cassis.

Mouillage au fond de la Calanque d’En Vau, par 10 mètres, en portant une amarre à terre ; pas de vent, ce qui aide à la manœuvre !







Calanque d’En Vau, un émerveillement ;












la végétation s’accroche à la falaise,














qui prend de belles couleurs mordorées au coucher du soleil.








Jacques pêche une sardinelle, petit poisson apéritif, très bon.
Le lendemain, on va dans Port Pin, la calanque jumelle ; il fait chaud, l’eau est à 22°, premier bain de la croisière, un peu frais tout de même, mais cela sent les vacances !







Calanque de Port Pin, couverte de pins d’Alep

mercredi 11 juin 2014

Dimanche 8 juin 2014 : CARRO – ÎLES DU FRIOUL (POMEGUES, ANSE DE LA CRINE et RATONNEAU, BAIE DU GRAND SOUFRE) (16M et 1M)

Un peu de louvoyage (force 4) pour arriver rapidement dans les îles du Frioul, au large de Marseille ; il semble que tous les Marseillais s’y soient donnés rendez-vous en ce week-end de Pentecôte estival.

Il n’y a plus de place dans l’île Ratonneau au Nord ; autrefois, les voyageurs malades étaient mis en quarantaine dans l’hôpital Caroline.





On opte pour l’île Pomègues au Sud, dans l’anse de la Crine ; mouillage par 13 mètres, assez encombré mais très joli.










Pour la nuit, mouillage au Nord de la baie du Grand Soufre où le débarquement est plus facile ; on n’ose pas cependant laisser le bateau une journée entière pour visiter Marseille.









Les deux îles, d’un calcaire blanc éclatant au soleil, sont reliées par une digue qui abrite le port du Frioul.










La promenade sur le sentier de Pomègues au soleil couchant est magnifique ; 











de multiples petites criques se révèlent à chaque tournant.











Les goélands leucophées appelés ici « gabians » y ont élu domicile ; 











cette mère protège ses petits et devant son hostilité, on rebrousse chemin !












Coucher de soleil sur les îles du Frioul











Vue sur le château d’If et Notre-Dame de la Garde, la « bonne mère » qui veille sur Marseille.








Le château d’If






Le château (XVI° siècle) a été construit sur l’île d’If, sous François 1°, afin de protéger Marseille.







Il servit ensuite de prison d’état au « Masque de fer », vraisemblablement le frère de Louis XIV, au Comte de Mirabeau et à la dépouille de Kléber, banni par Napoléon ; cependant le prisonnier le plus célèbre est sans conteste Edmond Dantès, le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas !






Les cellules des prisonniers s’ouvrent sur la cour intérieure.

mardi 10 juin 2014

Samedi 7 juin 2014 : PORT SAINT LOUIS DU RHÔNE – CARRO (ANSE DU VERDON) (17M)

Chenal dans l’autre sens ; nous sommes un peu plus décontractés,







bien que les pêcheurs, les pieds dans l’eau soient à quelques mètres,











et que les kite-surfeurs flirtent avec les mâts d’une épave…









Louvoyage dans le Golfe de Fos (force 4, on garde notre ris), pas trop de cargos dans le chenal qu’on traverse facilement.
Après la Provence, cap vers l’Est, la Côte d’Azur et l’Italie…
On se rapproche de la Côte Bleue, au niveau de la chaîne de l’Estaque ; mouillage dans l’Anse du Verdon, près de Carro ; il fait très beau et commence à faire chaud, beaucoup de monde sur les plages et dans l’eau (19°, encore un peu frais pour nous).

L’hydro générateur a bien fonctionné et compense le pilote automatique ; nous sommes donc parés pour de grandes traversées, avec en prime des glaçons pour l’apéro! 

samedi 7 juin 2014

Du mardi 3 juin au vendredi 6 juin 2014 : VISITE D’ARLES, DE LA CAMARGUE ET DES BAUX DE PROVENCE


ARLES


L’antique Arélate prit son essor à l’époque romaine et devint une colonie prospère ; l’empereur Constantin s’y installe et remodèle la ville.






Le théâtre (I° siècle av. J.-C.) pouvait accueillir 10 000 spectateurs.











L’amphithéâtre (1° siècle après J.-C.) servait aux combats de gladiateurs ou avec les fauves ; actuellement, s’y déroulent corridas et courses à la cocarde.










Au Moyen-âge, les arènes furent investies par des habitations ; c’est peut-être pour cela que les arches ont été bien conservées.













Portail roman, finement sculpté, de l’église Saint Trophime (XII° siècle), le premier évêque d’Arles










Cloître Saint Trophime (XII° et XIV° siècle), mi-roman, mi-gothique












Détail d’un chapiteau









Tous ces monuments ont été classés au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.



LA CAMARGUE


Afin de la découvrir, nous avons visité le Musée de la Camargue installé dans une ancienne bergerie : « le fil de l’eau… le fils du temps » explique l’adaptation permanente de l’homme à ce milieu, ainsi que les traditions qui demeurent vivantes.







 Carte du pays d’Arles (1941)














La croix camarguaise : la croix, le cœur et l’ancre dont chaque extrémité se termine en trident, symbolise les saintes Maries, les pêcheurs et les gardians.














                       Gardian à cheval















Reine d’Arles et ses demoiselles d’honneur en costume traditionnel
















Ex-voto en remerciement à Sainte Sara











L’île de la Camargue est une vaste plaine alluvionnaire située dans le delta du Rhône, entre Petit Rhône, Grand Rhône et Méditerranée ; la digue à la mer permet de contenir les remontées d’eau salée et l’endiguement du Rhône de limiter ses crues.

Au Nord, la haute Camargue est vouée à l’agriculture : blé, vigne, cultures fruitières et maraîchères et surtout riz ;






le riz pousse les pieds dans l’eau et la tête au soleil, ce qui nécessite de pomper l’eau douce dans le Rhône.







On y pratique aussi l’élevage des moutons mérinos d’Arles.

La zone des Salins près de la mer, à Salin-de-Giraud; la récolte du sel se fait à la fin de l’été.






Les montagnes de sel, les « camelles »












Les bassins d’évaporation prennent en raison de leur grande salinité de belles couleurs pourpres au couchant.








Au Sud, l’authentique Camargue (visite du Domaine de la Palissade)




où étangs et marais, très poissonneux, dominent le paysage ; ils sont connectés à la mer par les « graus » ou au fleuve par des canaux ou « roubines ». 











Une maigre végétation, la sansouïre, est formée de plantes halophiles résistantes au sel, telle la salicorne ; 







ces pâturages naturels sont nécessaires au maintien de l’élevage traditionnel du taureau et du cheval de Camargue.




Les taureaux noirs, aux cornes en forme de lyre, sont groupés en troupeaux ou manades ; les Gardians marquent les jeunes taureaux au fer rouge, lors d’une ferrade.












Le cheval camarguais, petit et résistant, est élevé en liberté ou en manade ; 











foncé quand il est jeune, il devient blanc vers quatre à cinq ans.









La Camargue représente, pour les oiseaux migrateurs, une halte majeure entre l’Europe du Nord et l’Afrique : 








350 espèces viennent y nicher et se reproduire. 















Aigrette garzette














Mouette rieuse
















Héron cendré














Poule d’eau












Cygne tuberculé











Le flamant rose est emblématique de la Camargue ; il ne prend sa belle couleur rose que vers 6 à 7 ans.











cet échassier aux pieds palmés, fouille dans la vase avec son bec crochu pour se nourrir.











Leurs plumes se hérissent, prise de becs pour une belle ?









Le Parc naturel régional de Camargue vise à protéger cet écosystème fragile.

Les Saintes Maries de la mer nous ont quelque peu déçus ; 





la légende dit que Marie Jacobé et Marie Salomé, chassées de Palestine, y sont arrivées en barque, accompagnées de leur servante noire Sara ; 












chaque printemps, les Gitans viennent en pèlerinage vénérer Sainte Sara.











Nous avons beaucoup apprécié cette incursion en Camargue.

LES BAUX DE PROVENCE

Perché dans les Alpilles, ce joli village médiéval se développa à l’abri de sa forteresse féodale (X° siècle) ; les seigneurs des Baux, très belliqueux, finirent par se rendre aux Comtes de Provence avant d’appartenir à la couronne de France ; au XVII° siècle, afin de remercier le Prince de Monaco qui avait chassé les Espagnols, la ville fut érigée en Marquisat des Grimaldi.








Le château et copies de machines de guerre médiévales










Vue sur le vallon de la Fontaine et sur les Alpilles au Nord,











et sur les anciens marais des Baux au Sud.











Le village s’est blotti au pied à la forteresse ; petites ruelles avec de jolies boutiques.











L’hôtel de Manville aux belles arcades romanes, abrite la mairie.











Musée des Santons, du provençal « santouns » ou petits saints : grande crèche de Carbonel











Église saint Vincent : l’Etoile du berger, vitrail de Max Ingrand, don du Prince Rainier de Monaco







MARTIGUES, ville de canaux sur l’étang de Berre






Le miroir aux oiseaux










Pendant ces quelques jours, intervention sympathique et on l’espère efficace d’un représentant Wauquiez sur nos diverses fuites ; on termine d’installer l’hydro générateur qui est maintenant opérationnel ; nous sommes prêts pour repartir, quoique sur un bateau, c’est un peu comme le tonneau des Danaïdes ou le rocher de Sisyphe, les travaux ne sont jamais terminés !