Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

lundi 26 mai 2025

Du vendredi 16 mai au jeudi 22 mai 2025 : EXCURSION en CALABRE

Jacques prend le train pour récupérer une voiture de location à l’aéroport de Lamezia Terme chez Maggiore (réservation sur le site Doyouitaly à 25 euros par jour, 30 pour deux conducteurs). On prévoit un périple de 2 000 km dans l’extrême Sud de l’Italie afin de visiter la Calabre et les Pouilles.

La Calabre correspond à l’extrémité de la botte qui pointe vers la Sicile.

TROPEA est considérée comme la perle de la côte tyrrhénienne.

La vieille ville, bâtie sur un rocher, surplombe la mer de 60 mètres. Autour du Corso Vittorio Emanuele et la Via Roma, un laci de ruelles et de placettes bordées d’anciens palais baroques. L’endroit est animé malgré la pluie, beaucoup d’hôtels et pléthore de restaurants et de glaciers.




Corso Vittorio Emanuele




Cattedrale Maria Santissima di Romania, édifice roman normand (12e s.) ; arcatures normandes de la façade Nord et portrait de Maria de Roumanie qui aurait sauvé Tropea d’un tremblement de terre (marbre du 18e s.). 







Madonna del Popolo, sculptée par Montorsoli, élève de Michel-Ange (16e s.)









Crocefisso Nero (15e s.), Francesco Mottola, natif de Tropea, a été récemment béatifié.








Portail d’un ancien palais baroque









Les trois fontaines











La Sicile est proche, ces deux vases évoquent cette légende sicilienne  : à Palerme, en l’an 1100, un jeune Maure tomba amoureux d’une belle Sicilienne ; 












découvrant que le coeur de son amant n’était pas libre, elle le tua et fit un vase de la Testa di Moro ; elle y planta du basilic, l’herbe des souverains, et continua de prendre soin de son bien-aimé, comme s’il était son roi.













Les piments ornent les rebords de fenêtre











et les dipladénias décorent ce vélo.












Artisanat artistique calabrais












En contrebas, sur un rocher, le sanctuaire de Santa Maria dell’Isola








On loge dans la vieille ville à De loCa Rooms. Repas de spécialités calabraises chez Albin’s, restaurant conseillé par notre jeune et sympathique hôte ; on se régale d’oignons de Tropea confits, rosés et légèrement sucrés ; il faut que j’en trouve la recette afin de cuisiner les 2kg que j’ai achetés !

La vieille ville est séduisante, un peu trop envahie de boutiques à touristes.

Isola Santa Maria, une centaine de marche pour y grimper et admirer le paysage :





Perché sur la falaise, le Vieux Tropea 













domine une belle plage de sable blanc.












L’origine du sanctuaire remonte au 11e siècle avec l’installation de moines ermites grecs ; détruit lors du tremblement de terre de 1905, il a été récemment rénové.















Santa Maria dell’Isola













Le jardin du sanctuaire, un havre de paix










Croix érigée à l’occasion du Jubilé de l’an 2000















Au loin, le Capo Vaticano.









CAPO VATICANO







Vue sur le cap et son phare












Au Sud, magnifique panorama sur les falaises verdoyantes et les plages de sable blanc.








COSTA VIOLA







La Costa Viola doit son nom aux reflets violets de la mer.








Plusieurs belvédères à Palmi :






Hommage aux disparus en mer












Caletta Rovaglioso















Capo Barbi














Marinella di Palmi









Le musée ethnographique est malheureusement fermé aujourd’hui ; il présente les masques apotropaïques en terre cuite, destinés à éloigner le mauvais sort.

La route sur la falaise s’éloigne du littoral ; seul le train y passe, cala et grottes ne sont accessibles que par la mer.


Le Détroit de Messine entre l’Italie et la Sicile  : on distingue les deux pylones qui en marquent l’entrée ; nous y sommes passés plusieurs fois avec Thira et pour nous qui venions du Sud, c’était la sortie et la délivrance !








SCILLA

Charybde et Scylla sont deux monstres marins de la mythologie grecque,

Scylla, avec ses six têtes, vit dans un rocher et détruit tout ce qui est à sa portée ; Charybde, tapie au fond de la mer, engloutit tout ce qu’elle contient.

Dans l’Odyssée, Ulysse prévenu par Circé, évite Charybde et affronte Scylla armé d’une pique ; il en réchappe mais six de ses compagnons sont dévorés vivants. L’expression « Tomber de Charybde en Scylla », signifie « aller de mal en pis » !





















Le Rocher de Scilla coiffé du Castello Ruffo

Chianalea, côté mer, l’ancien village de pêcheurs.







Le petit port de Scilla












Chianalea s’étire le long de la mer.














Une ruelle étroite où s’alignent les maisons de pêcheurs.

















Jolie maison rénovée















Portail plus rustique

















Source de la Via Grotte, une sirène tient dans la main une coquille.












Perpendiculairement à cette rue, de nombreuses échappées vers la mer,













permettent de hisser les barques de pêche.














Coucher du soleil sur le port ; au loin, le Stomboli fume...








La ville haute est dominée par le Castello Ruffo, escaliers pour moi, trottinette pour Jacques.







La montée réserve de belles vues sur Chianalea.








Le Castello Ruffo date du 13e siècle mais le site était occupé depuis le 5e siècle av. J.-C., époque où le tyran de Reggio combattait les pirates étrusques.














Portail surmonté des armoiries des Ruffo










Le château est fermé, promenade sur la Piazza San Rocco et la Via Panoramica :






Détroit de Messine où on aperçoit quelques bateaux de pêcheurs d’espadon ; au loin, les Îles Eoliennes.













Dans sa grotte, Scilla, le monstre à six têtes














Sirène















Pêcheur d’espadon











La pêche à l’espadon se pratique sur ces bateaux qui possèdent une haute tour pour les guetteurs et un éperon très long à l’avant où s’installe le harponneur.







Actuellement, les bateaux semblent souvent se reconvertir dans le tourisme...

REGGIO CALABRIA : Museo Archeologico Nazionale

Avant la Grande Grèce, à l’âge de pierre







Art rupestre, moulage du Bos taurus primigenius











Armes de pierre













Poteries peintes








Les âges des métaux (cuivre, bronze, fer) : transformation économique et sociale (-3 600, -2 200, -1 700 av. J.-C.)

Objets en métal et céramiques proviennent de l’appareil funéraire qui accompagne l’urne contenant les cendres du défunt.

A l’âge de fer, les villages fortifiés et l’agriculture se développent. L’aristocratie commerce avec la Grèce jusqu’au Levant, et importe des poteries mycéniennes.










Pointe de lance













Ornements féminins (fin de l’âge de fer)













Askos, cruche décorée avec le symbole solaire de la swastika













Oinochoe, cruche gravée, avec des pieds anthropomorphes









Les villes et les sanctuaires de la Grande Grèce

Les plus anciennes colonies fondées en Calabre sont Sybari et Crotone et datent de la fin du 8e siècle av. J.-C..



Les Dioscures en marbre de Paros (5e s. av.J.-C.), décoraient le temple de Marasa ; la légende veut que les fils jumeaux de Zeus, Castor et Pollux, arrivés de Sparte sur un triton, aient conduit Locri à la victoire.







Cavaliere di Casa Marafioti, sculpture en terre cuite représentant un jeune cavalier soutenu par un sphynx (5e s. av.J.-C.)














Petite statuette en or représentant Apollon (4e s. av.J.-C.) ; elle est faite d’éléments assemblés au marteau sans être soudés.








 





Miroir en bronze avec un Silène et un jeune homme (4e s. av. J.-C.)
















Tête féminine faisant partie d’un buste votif, terre cuite















Déesse en trône avec une colombe, probablement Aphrodite















Gorgone, tête de Méduse couronnée de serpents, chargée d’éloigner les mauvais esprits









Les pinakes, petits tableaux votifs en terre cuite consacrés au culte de Perséphone, étaient réalisées en série.








Pinake, Perséphone et Hadès en trône avec des symboles de fécondité, blé, fleurs et coq.













Flacons à parfum en forme de sirène












Statuette de criophore, « porteur de bélier », commémorant un sacrifice














Maquette d’une grotte-nymphée contenant une statuette d’un amour avec un lièvre










La vie quotidienne









Miroir en bronze avec Electre pleurant la mort de son père Agamemnon ; il était muni d’un manche en bois ou en os.
















Pinake, scène évoquant les rituels avant le mariage, rangement du linge dans un coffre ottoman









Coutumes funéraires

La pratique funéraire la plus répandue était l’incinération mais elle a été supplantée par l’inhumation. A Locri, les appareils funéraires étaient bien distincts pour les hommes et pour les femmes : les sépultures masculines évoquaient la musique et l’athlétisme, alors que les sépultures féminines évoquaient les soins du corps et la beauté. Le musée possède la plus importante collection de miroirs en bronze de la Grande Grèce.










Amphore, cavalier à cheval, allusion à son rôle élitiste chez les aristocrates












Vase importé d’Attique servant à la consommation du vin













Miroir en bronze décoré d’une spirale ; à côté, une femme levant le bras.















Ce char miniature en bronze symbolise cette activité sportive réservée à l’aristocratie.













Vase en forme de sanglier, décoré de figures noires








Lucaniens et Bruttiens à la conquête de la Grande Grèce

Ce sont des peuples italiques du Basilicate et de la Calabre.






Décor d’un diadème en or qui était noué derrière la tête ; les guerriers italiques portaient ces ornements pendant les cérémonies rituelles.







Paire de boucles d’oreille en or à tête d’antilope (3e s. av. J.-C.)










Coupe en verre décorée d’une scène de chasse au léopard ; les lames d’or sont insérées entre deux couches de verre. (3e s. av. J.-C.)












Pichet en argent qui faisait partie d’un service à boire.












Histoire de Reggio de Calabre : le kouros et les bronzes de Riace et de Porticello

A côté des céramiques d’importation, une production de céramiques italiotes se développe.






Plaque polychrome avec jeunes filles dansant ou courant







Jolis drapés de ces statuettes votives















Kouros en marbre de Paros (500 av. J.-C.) ; statue d’un adolescent qui devait mesurer 1,30m à l’origine, vraisemblablement l’oeuvre d’un artiste local.








Les bronzes de Riace représentent deux chefs-d’oeuvres, de près de deux mètres, de la sculpture grecque du 5e siècle av. J.-C. ; elles ont été réalisées en Grèce selon la technique de la fonte à cire perdue sur négatif,  à deux périodes et en deux endroits différents.








La tête, les bras, les mains et les pieds ont été soudés ; les globes oculaires sont en ivoire, les lèvres sont incrustées de cuivre et les dents couvertes d’une feuille d’argent ; les mèches de cheveux ont été rajoutées ainsi que les poils de moustache !
























Ce guerrier a perdu son bonnet en peau de renard, couvre-chef typique de la Thrace.









Les masques en bronze de Porticello proviennent de la cargaison d’un bateau (5e s. av. J.-C.) :








Masque dit « du philosophe », portrait d’un homme mûr, à l’expression décidée et pensive
















Masque dit « de Porticello », porte un bandeau dans les cheveux et une barbe fournie !









Peu de monde, on a passé un très bon moment dans ce musée rénové, aéré et didactique.


L’ASPROMONTE est un massif montagneux qui fait partie de la chaîne des Apennins et culmine à 1 955 mètres au Montalto.

Le Chant d’Aspromonte est une chanson de geste de la littérature médiévale d’origine normande ; elle est le prologue de la Chanson de Roland.

A la bataille d’Aspromonte, Garibaldi a été blessé et fait prisonnier (1 862).

De Reggio, cap à l’Est et montée vers Gambarie, puis au Sud et descente vers Melito di Porto Salvo, à travers le Parque Nacional del Aspromonte. Nous sommes seuls sur cette belle route sinueuse et carrossable malgré quelques trous et effondrements.






Fontaine











A 1 300 mètres, Gamberie est une station de sports d’hiver ; la vallée du Gallico offre une belle vue sur la mer Tyrrhénienne, la Sicile et la vapeur crachée par l’Etna.












A cette altitude, les hêtres dominent et bordent les nombreux ruisseaux ;















ceux-ci cherchent la lumière !











Plus bas, on trouve des pins.














Les genêts prolifèrent là où les arbres ont brûlé lors des incendies de 2021.

























Le versant Sud est plus aride, la rivière Melito est presque à sec.









Chêne vert












Plantation d’oliviers, de grands filets permettent de recueillir les olives.










Dans le fiumare du Melito, coule un petit filet d’eau qui va se jeter dans la mer Ionienne ; lors de la saison des pluies, il peut se remplir de courants violents.






Bova





A l’intérieur des terres, sur un éperon rocheux, la petite ville de Bova ;










elle est la capitale des Grecs de Calabre, descendants des premiers colons grecs arrivés au 8e s. av.J.-C. ; beaucoup parlent encore le grecanico, proche du grec ancien.












Architecture locale aux murs de pierre et de brique rouge














Sur la place principale, une locomotive à vapeur, ancêtre de la Fierrovieri d’Italia

















La terrasse du Castello Normanno offre un panorama à 360° sur le Massif de l’Aspromonte aux vallées encaissées et sur la côte Ionienne.

Nuit dans la Villa delle Rose :




La mère de notre hôtesse est fière de nous montrer sa roseraie ;







Fleur d’hibiscus.







Néflier







Un mûrier blanc a été greffé sur un mûrier noir, aux gros fruits sucrés ; les deux variétés de mûres poussent sur le même arbre !













CÔTE IONIENNE

On longe la côte Ionienne, construite et sans intérêt ; entre la route et la mer, la voie ferrée qui ne peut être franchie que par un pont souterrain.

On passe par Pila, Locri, Riace, hauts-lieux de l’histoire de l’Antiquité calabraise, ainsi que par Rocella Ionica dont le port est ensablé ; Thira n’a jamais pu y faire halte lors des longues traversée pour contourner la botte italienne.




Paysage de tuf modelé par l’érosion






Gerace

A l’écart de la côte, Gerace de culture gréco-byzantine est devenue au 15e siècle, la ville « aux cent clochers » ; elle a occupé le siège épiscopal pendant plus de 1 000 ans.




Sur les hauteurs, les ruines du château normand (11e s.)







Les absides de la Cathédrale de Santa Maria Assunta de style roman normand (11et suiv.) et l’Arche des Évêques, l’Arche des Evêques, de la ville.






Portail latéral de la cathédrale, malheureusement fermée...





Sur la Piazza delle Tre Chiese, la Chiesa di San Giovannello, petite église orthodoxe du 9ème siècle qui était rattachée au couvent féminin de St Jean Chrysostome,







Madre de Dio della Tenerezza, de la Tendresse (représentation d’icône) ;








Portail arabo-normand de la Chiesa San Francesco (13e s.),








surprenant maître-autel de marbre polychrome,















et mausolée de Ruffo, prince de Scilla ;







enfin, la Chiesa di Sacro Cuore (17e et 19e s.), église baroque au dôme original.








Chiesa di Santa Caterina d’Alessandria (12e s.), décorée de fresques








Belle maison de pierre rénovée





 


Silène








Plus bas, dans le quartier des potiers, la Chiesa Santa Maria del Mastro (11e s.) en forme de croix grecque et à la coupole aplatie.






Un village agréable, dommage qu’on n’ait pas pu visiter la cathédrale.


Stilo : la Cattolica

En empruntant une jolie route montagneuse pour grimper à Stilo,




on croise un troupeau de moutons qui connaît son chemin !







Joli paysage semi-montagneux du Massif de Serre,







au loin, le village de Stilo.







Au 10e siècle, Stilo était le plus important centre religieux byzantin de la région ; il était occupé par les moines basiliens et toutes les grottes des alentours étaient habitées par des ermites qui ont construit cette petite église, la Cattolica :




Une église ravissante de plan carré, un bel agencement de briques colorées ,







et cinq petits dômes recouverts de tuiles en feston.







A l’intérieur, quatre colonnes soutiennent les voûtes ; des fresques encore bien conservées recouvrent les murs,







au-dessus de l’autel, l’Ascension,









à l’opposé, la Dormition de la Vierge.








Une belle simplicité qui ramène à l’essentiel...




Le village de Stilo, au fond, la vallée du Stilo et la mer Ionienne







Figuier de Barbarie




La bergamote, croisement entre l’orange amère et le cédrat, est une spécialité de la région ; elle ressemble à un gros citron vert qui devient jaune en mûrissant et sert à aromatiser les confiseries, le thé Earl Grey ou à produire une huile essentielle extraite du zeste. On teste la liqueur, les caramels et le sorbet !





Le Castella

L’îlot de Punta Castella occupe une position défensive depuis les Grecs ; il a vu passer Hannibal, les Romains, les Angevins puis les Aragonais.




Une jolie promenade en bord de mer,







Griffe de Sorcière







et Pavot cornu,







mène à la Fortezza di Le Castella.






Cette belle forteresse aragonaise de pierres dorées (16e s.) a été bâtie sur un îlot, désormais relié à la côte par une étroite bande de terre.





Les tours ont été construites pour se défendre des Turcs, la plus ancienne est circulaire, les autres sont rectangulaires.








Un pont-levis à l’entrée principale du château ; à droite un renfoncement du mur permettait de récupérer l’eau de pluie






La Torre, le donjon date de ma période angevine (13e s.) et possède trois étages reliés par un escalier en colimaçon.






Capo Colonna : Parco Archeologico Sanctuario di Hera Lacinia




Sur le Cap Colonna se dresse face à la mer, une colonne dorique, solitaire ; c’était l’une des 48 colonnes du temple de Hera Lacinia, construit au 5e siècle av. J.-C., à l’époque de la Magna Grecia, la Grande Grèce.








Arches de l’époque romaine qui faisaient partie d’un four






Pavement de mosaïque






Chiesa Madonna di Capo Colonna et Torre Nao, une tour de guet aragonaise (16e s.).





Crotone

Au 6e siècle av. J.-C., le sept fois champion olympique de lutte Milon,


 


le philosophe et mathématicien Pythagore et le médecin Alcméon, ont rendu Crotone célèbre.







Porte du Castello





 


Castello di Carlo V (9e s.), édifié sur l’ancienne acropole antique, il a été renforcé par Charles Quint.







Quelques belles maisons mais il faut les chercher ; les palais sont sales et non entretenus.













Ruelle des Amoureux.





Rossano : Museo Diocesano e del Codex

Le Codex Purpureus Rossanensis, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, a été réalisé dans un scriptorium byzantin d’ Asie Mineure au 6e siècle ; il est arrivé en Calabre avec les moines byzantins. Il fait partie des cinq codex pourpres recencés dans le monde, dont un à la BNF de Paris.

Ecrit sur un parchemin rouge, ce manuscrit enluminé contient l’évangile selon St Matthieu et presque tout l’évangile selon St Marc, en écriture grecque onciale. Les trois premières lignes sont écrites avec de l’or, les suivantes avec de l’argent. Les quinze illustrations utilisent différents pigments.



 

Le musée est accolé à la cathédrale.






Codex Purpureus Rossanensis :







Les quatre évangélistes (reproductions)







L’entrée à Jerusalem





Jésus chasse les marchands du temple







Communion du pain (détail)







Le dernier repas, la Cène







Musée diocésain





Madonna di Costantinopoli (Calabre, 15-16e s.)










Tavoletta della Pace (15-16e s.)








Oratorio San Marco (10e s.)




Petite église byzantine







Rossano est le pays de la réglisse, mais impossible de trouver un seul magasin dans la vieille ville...

Rocca Imperiale : Castello svevo

L’arrivée à notre B and B situé dans la vieille ville a été laborieuse ; on a testé trois chemins impossibles de Google Maps, lors du demi-tour de notre troisième tentative, une roue se coince dans une marche, soulevant la roue opposée... On finit par stationner sous le château, finalement très proche.



Les maisons étagées sur la colline, sont les anciens logements des ouvriers qui ont édifié le château de l’empereur souabe Frédéric II (13e s.).





Après les dominations souabe et angevine, les Aragonais ont renforcé la forteresse avec des murs d’enceinte et des tours crénelées (15e s.). Au 18e, les ducs Crivelli ont aménagé le palais ducal.




Montée au Castello svevo








Tour aragonaise reconnaissable à son liseret de pierre qui servait à diffuser le liquide brûlant jeté sur les assaillants.









Porte de Frédéric







L’entrée du château est élégante et joliement pavée.







La cuisine comportait six fours ; une profonde citerne permettait son alimentation en eau de pluie.





l’accès au château se faisait par deux ponts-levis, le deuxième emjambait un fossé large et profond.







La Place d’Armes ; une petite fenêtre ogivale persiste de l’époque médiévale.







Tour-bastion souabe







Le palais ducal est précédé des écuries et de la chapelle.

Dans le village :





En 1644, cinquante galères turques ont assiégé la ville ; les habitants réfugiés au château ont fait voeu de reconnaissance éternelle à Madonna della Nova s’ils étaient libérés.









Eglise de l’Assomption, Chiesa Madre Assunta










Monastero dei frati osservanti, monastère franciscain







Trattoria dei Poeti, restau pantagruélique, sept spécialités calabraises, toutes très bonnes avant de passer aux pâtes et au ragoût de lièvre !






Remontée digestive vers notre hébergement, abrupte mais jolie.






La Calabre est assez pauvre ; les routes sont mal entretenues, les travaux non terminés et les maisons en ruines abandonnées...

Le Nord est montagneux et très vert, le Sud, vallonné et plus sec, est planté d’oliviers et de vignes.

Nous avons découvert l’influence des Grecs, la « Magna Grecia », admiré les églises byzantines ainsi les châteaux souabes, angevins et aragonais.