Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mardi 25 juin 2024

Du dimanche 2 juin au lundi 10 juin 2024 : CAGLIARI – CAPO DI PULA – CAPO SPARTIVENTO – CALA TUERREDA – CALA DI PISCINNI – CALA GRANDE (ISOLA DI SANT’ ANTIOCO) – CARLOFORTE (ISOLA DI SAN PIETRO) – CALASETTA (ISOLA SANT’ANTIOCO) (17M, 9M, 2M, 3M, 27M, 7M et 3M) et VISITE de ISOLA DI SAN PIETRO et ISOLA SANT’ANTIOCO

Dimanche

Pluie ce matin mais grand soleil à partir de midi ; vent de Nord puis de Sud.

Après avoir dépassé le terminal pétrolier de Sarroch, bord de près puis bon plein (force 3, mer belle). Au moment d’enrouler le génois, le winch disjoncte, sans doute trop sollicité car l’enrouleur est coincé sous l’annexe qu’on avait attachée sur le pont lors de notre séjour à terre.

Mouillage à l’Est de Capo di Pula.




Torre San Efisio







Jacques change le contacteur du guindeau.

Lundi

Parco Archeologico di Nora

Au VIIIe siècle av.J.-C., les Phéniciens se sont installés à Nora sur cette péninsule du Capo di Pula ; c’est ici qu’a été découverte la stèle de Nora portant la première inscription du nom Sardaigne. La ville fut occupée par les Carthaginois avant de passer aux mains des Romains.

Peu de vestiges phéniciens, la ville que nous découvrons est essentiellement romaine (IIe et IIIe siècle).

Un beau site qui manque d’explications, affichage absent ou illisible, application inaccessible.





Nora est bâtie sur le Capo di Pula.





Théâtre romain : les cavités aménagées sous la scène servaient à amplifier la voix des acteurs.




Domus Atrio Tetrastilo : cette maison patricienne possède encore les quatre colonnes de l’atrium,






ainsi qu’un pavement de mosaïques, Néréide et le Centaure marin.






 

Macellum, le marché







Habitations







Derrière les ruines immergées, Thira au mouillage







Eglise romane Sant’Efisio di Nora, édifiée à l’endroit où ce soldat romain, converti au christianisme, a été martyrisé.





Après-midi de nettoyage du pont et de blog. Un peu de vent cette nuit.

Mardi

Bord de vent arrière (force 4 faiblissant 3, mer peu agitée), on suit la côte, très jolie, où s’égrennent les plages sur fond montagneux.





Torre di Chia







Mouillage-repas Cala Giudeo, à l’Est du Capo Spartivento.





Le phare du Capo Spartivento, lieu de partage des vents





Mouillage sur une tache de sable dans Porto Malfatano, devant la plage de Tuerredda, sans doute un peu trop près. Des bouées rouges marquent plus ou moins explicitement la limite...

La réglementation italienne interdit de mouiller à moins de 200 mètres d’une plage et à moins de 100 mètres d’une côte rocheuse.





Un très bel endroit, eaux cristallines et turquoise







Isola Tuerredda, peuplée de goélands





Une seul panneau solaire fonctionne sur les trois, connexions à revoir...

Mercredi

Quelques miles pour notre prochaine destination, contournement du Capo Malfatano au moteur puis bord de génois tranquille (travers, force 2, mer belle).





Capo Malfatano







Torre di Piscinni







Mouillage dans Cala di Piscinni, une petite anse très jolie






Le vent de l’après-midi lève un clapot désagréable qui se calme le soir.

Une heure de générateur pour recharger les batteries. Jacques nettoie sans succès les connexions des panneaux solaires à la nuit tombante.

Jeudi

On a attendu que le vent tourne à l’Est pour passer le Capo Teulada, à l’extrème Sud de la Sardaigne.

Autour du cap, un polygone délimite une zone militaire où il est interdit de pêcher et d’ancrer et parfois même de naviguer. Les exercices de tir sont suspendus l’été entre le 20 juin et le 20 septembre mais les derniers, prévus le jeudi 23 mai, ont eu lieu le 30 ! Message reçu cette nuit, pas de tirs prévus aujourd’hui.

Soleil mais le vent n’est pas encore levé, moteur vers l’Ouest.







Capo Teulada, majestueux mais sans phare ni aucune trace de la zone militaire.








On entre dans le Golfo di Palmas, petit vent (grand largue, force 2 à 3, mer belle)


 




et on passe d’anciens volcans éteints, Isola Vacca et son Vitello, le Toro n’est pas très loin !











Capo Sperone, au Sud de Sant‘Antioco, l’érosion a creusé des niches sous une couche plus dure.







Alternance de bords de vent arrière et de grand largue (force 3, mer belle) en slalomant entre les casiers, pour remonter le long de l’île.



L’entrée de Cala Lunga est entourée de grottes ;






cette cala est magnifique mais très étroite, voile et moteur afin d’y jeter un oeil !












Des concrétions se forment sur les rochers à la surface de l’eau.











La côte est très belle, strates de natures et de couleurs différentes,











falaise qui semble avoir été découpée à la scie.










Nido dei Passeri, Nids des Moineaux : la falaise tombe à pic et offre des plongeoirs naturels.







Mouillage dans Cala Grande de l’Isola Sant’Antioco.




La tonnara n’est plus en activité.







Coucher de soleil sur San Pietro






Vendredi

Traversée du Canale di San Pietro pour longer la côte d’Isola San Pietro.




Punta delle Colonne







Punta Nera







Les abords de Carloforte ont peu de fond. Amarrage dans la Marina Fronte Nautico (54 euros, laverie) et accueil chaleureux et en français d’Andrea ; elle est classée première marina de Sardaigne par Navily et « Coup de coeur » de Figaro Nautisme.

Il nous confirme qu’il n’y a aucune restriction d’eau en Sardaigne pour le lavage des bateaux.

ÎLES DU SULCIS

Les Îles San Pietro et Sant’Antioco, d’origine volcanique, sont situées au Sud-Ouest de la Sardaigne.

Au XVIIIe siècle, le roi Carlo Emanuele III de la Maison de Savoie, accorde la concession de ces deux îles à des familles originaires de la région de Gênes, et réduites en esclavage dans l’Île de Tabarka en Tunisie.

ISOLA SAN PIETRO

Carloforte

La vieille ville ressemble à un bourg de Ligurie.





Carlo Emanuele III prend sous sa protection une famille d’esclaves affranchis.









Chiesa San Carlo Borromeo








Municipio








Cette ruelle en escalier munie d’une arche, mène à la forteresse.








Nord

Vent de SE et temps maussade aujourd’hui.




La madrague de l’Isola Piana n’est plus en activité mais la Tonnarra della Punta possède un atelier de conditionnement du thon.






La pointe est basse sur l’eau.












Côté occidental, les Tacche Bianche, falaises de tuf, tombent à pic dans l’eau ; au loin, on aperçoit le filet de la tonnara.




Cala Lunga s’ouvre dans cette falaise calcaire par un sentier escarpé.






Est





Salines de Carloforte







Fleur de figuier de Barbarie







Spiaggia di Punta Nera, un sable blanc extrèmement fin







Spiaggia Guidi,







vue sur la Punta Nera






Sud




Un joli sentier mène à la Punta delle Colonne :







du haut de falaises impressionnantes,









Jacques comtemple cette belle colonne de trachyte.







Les falaises encerclent la Cala Mezzaluna,








un spectacle grandiose.






Ouest




Phare du Capo Sandalo, le cap italien le plus à l’Ouest !





Vue magnifique jusqu’à la Punta di Capo Rosso ; dans ces falaises d’origine volcanique, nichent beaucoup d’oiseaux dont le Faucon d’Eléonore.




Cala Fico







Dimanche

Traversée du Canale di San Pietro et amarrage dans la marina de Calasetta au Nord de l’Isola Sant’Antioco (57 euros).

Tadj et Christian viennent nous retrouver, soirée bien sympathique entre anciens de la Pinède !

ISOLA SANT’ANTIOCO

L’île est reliée au continent par un isthme, au niveau de Sant’Antioco, la capitale.

Christian nous pilote pour ce tour de l’île.

Au Nord, Calasetta

Cala di Seta ou Cala de la Soie, nommée ainsi en raison de la présence de Pinna nobilis, un mollusque qui secrète des fibres, le byssus.

La ville, en quadrillage, a été fondée par les Tabarquins.




Torre Sabauda, construite en pierres volcaniques juste avant l’implantation de la ville




 


Via Roma, l’artère principale ; belle boutique d’une céramiste inspirée par la civilisation nuragique.






Village blanc et bleu, fenêtres à moucharabieh évoquent le passé maghrébin.







Bougainvilliers







Ouest

Belle route en corniche sur un plateau d’origine volcanique.




Nido dei Passeri, la falaise tombe à pic dans la mer,









des aiguilles s’en détachent.







Le lent travail de l’érosion...







La falaise s’étire vers le Sud de l’île.







Dans ce paysage minéral, poussent la Ficoïde glaciale







et le Limonium articulé.







La Cala Lunga, très étroite, possède une ramification accessible à la nage ;







érosion en nid d’abeille.







Cala della Signora, Jacques et Odile







Porto Sciusciau, de beaux rochers à fleur d’eau






Sud

Le Capo Sperone a été privatisé et n’est plus accessible...




Vue sur la Vacca et son Vitello








Porto de s’Acqua sa Canna,







la côte rocheuse plus basse encadre des petites plages.






Torre Cannai








Turri, jolie promenade, la plage se dévoile








au fur et à mesure que l’on grimpe vers la tour.






A l’Est, Sant’Antioco

La ville de Sulcis a été fondée par les Phéniciens au VIIIe siècle av.J.-C. ; elle devient un carrefour commercial à l’époque carthaginoise puis romaine. Elle prend le nom de Sant Antioco, patron de la ville.




La Basilica Sant’Antioco Martire (Ve siècle), église romane construite sur une église byzantine, abrite les reliques du saint.







Les nefs latérales ont été rajoutées ultérieurement.









L’entrée à la crypte et aux catacombes qui abritent des sarcophages phéniciens et des tombes paléochrétiennes.






Les deux petites îles de San Pietro et Sant’Antioco nous ont séduits par leurs paysages enchanteurs et leur tranquilité.