Vendredi
Petits
rougets et crevettes au marché aux poissons avant de partir.
Les
îles Egades, Levanzo, Favignana et Marettimo se situent à l’Ouest de la Sicile.
Classées en réserve naturelle, il faut un permis pour y naviguer mais seulement
à partir du 15 juin, date où les mouillages sont organisés.
Soleil,
petit vent agréable (travers, force 3, mer belle) ; on dépasse les îlots
Maraone et Formica et on fait route vers Levanzo, à quelques miles.
Visite
de Cala Minnola et mouillage dans Cala
Fredda, juste avant la ville et le port de Levanzo. Plusieurs voiliers et nombreux youyous à moteur ; le
2 juin, fête de la République, est férié en Italie.
Samedi
On
retrouve Aurélie qui débarque du ferry de Trapani, Raymond nous rejoindra dans
quelques jours.
Impossible
de visiter la Grotta Genovese et ses peintures rupestres, les places sont
limitées et il faut réserver plus de 48 heures à l’avance ; promenade le
long du sentier du littoral :
Levanzo, un joli village, maisons blanches et volets bleus
Cala Fredda, Favignana au loin
Thira
Cala Minnola
Pas de
vent, tour de l’île au moteur l’après-midi :
Levanzo
Faraglioni de Levanzo
L’entrée de la grotte de Cala Genovese
Retour à
Cala Fredda.
Aurélie
tente la baignade et se fait piquer par une méduse.
Dimanche
Aurélie
à la barre, temps nuageux, bon petit vent de Sud (travers, force 3 à 4, mer peu
agitée).
Mouillage
dans Cala Maestro, au Nord de l’île Marettimo, peu de sable et quelques
rochers. Promenade vers le château espagnol qui a servi de prison.
Punta Troia
Vue sur l’isthme qui relie Punta Troia à Marettimo
De Marettimo à Cala Maestro
En fin
d’après-midi, amarrage dans Scala Nuova
Marettimo (80 euros, bien cher payé pour un ponton brinquebalant dans un port
non abrité et sans aucun service) ; sirocco attendu cette nuit, le pontonnier
vient nous déplacer et nous met une amarre latérale...
Petite
promenade dans le village, assez sympathique et vivant malgré les nombreux B
and B.
Barque
de pêche pimpante
Lundi
Pas de
vent cette nuit mais des orages, un impact de foudre près du port ; ce
matin, pluie et beaucoup de houle de Sud dans le port.
Le
bateau saute, le ponton aussi, les amarres souffrent ; impossible de
descendre sans prendre de risque, le pontonnier nous envoie la prise électrique
et on lui tend nos billets.
Départ
laborieux, en particulier pour récupérer l’annexe attachée à l’avant ;
temps gris et orageux, peu de vent, moteur, on tape dans les vagues.
Grosse
pluie en arrivant à Favignana,
visibilité médiocre.
On
jette l’ancre dans Cala Rossa, un
grand mouillage de sable.
Orages
et pluie l’après-midi, sieste pour tout le monde !
Mardi
Le vent
a tourné, on a sauté toute la nuit, seul GFS avait prévu ce vent de Nord...
Temps
gris qui se lève dans la journée.
Départ
pour la ville de Favignana, le
mouillage dans l’avant-port est laborieux, peu de sable, le capitaine du ferry
nous fait déloger.
L’histoire
de Favignana est marquée par la famille Florio qui a racheté les Egades et
développé une tonnara, la plus grande de Méditerranée, qui employait plus de
1000 personnes ; en 1859, 10 159 thons ont été pêchés.
La
mattenza, la mise à mort des thons pris au piège dans des filets (G. Malto)
On
retourne mouiller dans Cala Rossa,
eaux turquoise, les méduses sont bien visibles, la nuit est calme.
Mercredi
Le
soleil est enfin revenu ! Pas de vent, moteur.
On
entre avec précaution dans le port de Marsala
où nous nous étions ensablés lors de la Route de Malte de 2008 ! Amarrage
pontile Mothia (bon accueil, 70 euros). Une seule pendille à tribord qui est
sans doute celle du voisin ; on s’amarre sur le bateau babord pour mettre
le bateau droit...
Deux
chandeliers ont été tordus à l’avant, sans doute un accrochage avec un bateau
qui s’est bien gardé de laisser ses coordonnées, dans le port de Palerme ou de
Trapani.
Le
groupe d’eau qui semblait mieux fonctionner, ne s’arrête plus après le repos
nocturne...
ROUTE DES SALINES
De
Marsala à Trapani, la route longe la Laguna dello Stagnone, située entre la
côte et l’Isola Grande, une île rectiligne. Les eaux peu profondes et à forte
salinité ont favorisé l’implantation de salines.
Mozia ou San Pantealone
Un
bateau à fond plat nous emmène à travers la lagune dans l’île de Mozia.
Au VIIe
siècle av. J.-C., les Phéniciens ont fondé une colonie sur cette petite île, en
face de Carthagène dans l’actuelle Tunisie. Cette prospérité dura trois siècles,
jusqu’à sa destruction par le tyran grec Denys de Syracuse.
Promenade
dans l’île et visite du musée.
Laguna dello Stagnole
Mosaïque de galets blancs et noirs
Tophet, sanctuaire à ciel ouvert où étaient déposés à l’intérieur de vases, les restes des sacrifices humains et d’animaux.
L’éphèbe de Mozia en marbre blanc (Ve siècle av. J.-C.) ; ce jeune noble, porte une chemise longue finement plissée, le chiton ; il a le bras droit levé, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’un aurige.
Stèle funéraire avec figure féminine
Silène
Terre
cuite figurative punique
Kernos, vase à offrandes composé de plusieurs récipients reliés entre eux
Plat décoré de poissons
Petits récipients, la pâte de verre est déposée sur un noyau d’argile qui se rétracte en séchant ; la décoration en zigzags, plumes ou arêtes de poisson est obtenue en insérant ensuite des filaments de couleur sur la pâte encore chaude.
Il est
surprenant de trouver tant de vestiges sur cet îlot isolé, une promenade
dépaysante et hors du temps !
Route des Salines
Jolie barque en bois à voile latine
Moulins
des salines
Mulino della Salina Infersa
Le moulin a été transformé en musée ; film très intéressant sur le fonctionnement d’une saline.
Le moulin servait à broyer le sel et à pomper l’eau pour l’amener dans un bassin au-dessus du niveau de la mer.
Meule
Vue sur la Salina Infersa
De belles couleurs au soleil couchant ; à l’automne, les tuiles servent à couvrir et à protéger les tas de sel.
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