Le
vent d’Ouest s’est un peu calmé ; on prend un ris en hissant la voile, le
palan fin se désolidarise du palan de grand-voile...
Louvoyage
dans le golfe de Valinco puis route vers le Sud (largue, force 4, un ris, mer
peu agitée).
Le
joli mouillage de Roccapina semble risqué dans ces conditions, on jette l’ancre
dans le Golfe de Mortoli devant la grande
plage de Traciletu.
Changement
de la bouteille de gaz. Le vent et la houle se calment pendant la nuit.
Petit
détour par Roccapina le lendemain :
La tour génoise et, avec un peu d’imagination, le Lion de Roccapina
On
passe entre les Moines et les écueils d’Olmeto ; alternance de bords de
grand largue par petit vent et de moteur...
Le
convertisseur se signale en rouge, la tension des batteries dépasse 15V quand
on marche au moteur ; on avait eu un problème identique à Oban avec le
régulateur d’alternateur dont les charbons étaient usés ; Jacques avait
remis celui de l’ancien alternateur changé en Guyane mais il en a un tout neuf
en réserve !
Dans
les Bouches de Bonifacio, mouillage dans les îles Lavezzi, à l’entrée de la petite Cala Lazarina, trop encombrée
(huit voiliers et le triple de youyous à moteur). Baignade fraîche, peu de
poissons.
Cette pyramide a été érigée en mémoire des 750 naufragés de la Sémillante,
dont 400 soldats en route pour le front de Crimée ;
un décor lunaire de roches granitiques polies par l’érosion,
où s’abrite une petite plage de sable.
Retour
vers Bonifacio à régime réduit.
Cap Pertusato et îlot St Antoine
La falaise blanche de Bonifacio au bord de laquelle s’agglutinent les
vieilles maisons de la ville haute ;
l’escalier dit « du Roi d’Aragon » permettait aux Bonifaciens
d’accéder à un puits ; il aurait été utilisé par les soldats aragonais
lors du siège de la ville.
L’entrée de la ria forme un goulet impressionnant cerné par deux falaises,
à bâbord, la pointe de la Madonetta,
à tribord, la citadelle St François.
Amarrage
dans la marina de Bonifacio (48
euros) ; on passe la soirée à changer le régulateur : Jacques opère
et je lui sers d’instrumentiste, intervention réussie !
Bonifacio
fut une ville libre avant de devenir une colonie génoise ; le roi d’Aragon
l’assiégea mais échoua à la prendre. Après la grande épidémie de peste,
Bonifacio fut attaquée par le roi de France Henri II, soutenu par Sampiero Corso ; à la suite de la trahison de Cattaciolo, elle fut pillée par un corsaire turc.
La marina et la citadelle, perchée sur un promontoire
Un pêcheur local !
Grimpette sur la falaise vers la chapelle St Roch
où l’on découvre ces maisons au-dessus du vide...
Vue sur le port
L’entrée à la Citadelle se fait par la porte de Gênes
où le système de pont-levis par contrepoids est encore fonctionnel.
Dans la rue des deux empereurs, ont séjourné Napoléon et, ici, Charles
Quint.
Eglise Ste Marie Majeure (XIV° siècle) à laquelle est accolée une
loggia ;
dans les rues adjacentes, des contreforts mais aussi des canalisations qui
servaient à récupérer l’eau de pluie et à l’acheminer dans des citernes.
Vierge à l’Enfant
Porche à arcades du Palazzu Publicu, ancien palais du Podestat,
représentant de Gênes, la « Superbe »
Fenêtre à colonnades
Arcades de la rue Archivolta
Rue Doria, les maisons gagneraient à être restaurées (XVII° siècle)
Belle
promenade sur la falaise en direction du Cap Pertusato :
Entre la mer et le port, la Citadelle
Le Grain de Sable sapé à sa base par les vagues
Les maisons de la vieille ville surplombent la mer,
pour combien de temps encore ?
Lentement l’érosion creuse les strates plus tendres, laissant des pans de
falaise s’éffondrer...
Les falaises de calcaire blanc du Cap Pertusato