Dimanche
Pluie
cette nuit, Fort William est fidèle à ses 300 jours arrosés par an !
Sortie
du canal et vent de face, route au moteur vers Oban en passant les Corran
Narrows à la renverse ; Jacques met ses traînes à l’eau, un goéland vorace
emmène un rapala, un autre se laisse opérer...
Soleil
pour nous mais orage sur la côte ; courant favorable dans le passage de
Port Appin.
A 6M
de l’arrivée, on se rend compte que les batteries sont en surcharge (15,8 A),
vraisemblablement un problème sur le régulateur de l’alternateur ; on
coupe le moteur, louvoyage (force 4, mer peu agitée) jusqu’à l’entrée de
Transit Oban Marina.
Les
vannes n’étaient pas fermées car on n’avait pas prévu de gîter, on prend de l’eau
par les toilettes...
A
l’arrivée, le génois a du mal à s’enrouler, la drisse a fait un tour autour de
l’étai en haut du mât et s’est abîmée ; dans le port, on affale le génois,
Jacques raccourcit la drisse et refait un nœud. On n’en a pas vraiment trouvé
la cause, le problème est-il résolu ?
Lundi
Alternateur
et régulateur démontés, on fait le tour de tous les garages d’Oban, sans
succès ; Jacques remonte l’ancien régulateur changé en Guyane, un fil
crame, mais au final, ça marche !
Les
prévisions météo pour notre retour en France ne sont plus aussi favorables
qu’il y a quelques jours (fort vent de Nord en mer d’Irlande annoncé pour mardi
soir et mercredi, tournant ensuite au Sud) ; on fera donc quelques étapes.
On n’a pas renouvelé notre abonnement Iridium, mais près des côtes, il nous
sera facile de nous connecter.
Départ
vers midi, vent de face, moteur ; navigation sous le soleil, l’anticyclone
est là mais impossible ensuite de dérouler le génois...
On
passe par les Sounds de Kerrera, de Luing puis de Jura ; le vent tourne et
se lève, on prend deux ris (force 5, travers puis 4, grand-largue, mer peu
agitée). Courant favorable puis contraire.
Quelques
dauphins pas très joueurs, mais cela fait quand même plaisir.
Mardi
Le
vent faiblit en début de nuit, mer peu agitée, on est pas mal ballottés ;
moteur pour aider la grand voile, courant favorable. On croise le rail de
Kintyre, pas grand monde cette nuit.
La
lune se lève assez tard et à quatre heures, il fait jour ; beau temps mais
vent frisquet.
On
passe Belfast en début de matinée, plus d’animation ; on voudrait arriver
à Dublin ce soir, avant la nuit, il faut donc maintenir une vitesse de 6 nœuds
avec grand voile et appui du moteur (grand largue à vent arrière, force 4 à 5,
mer peu agitée) ; on n’ose pas dérouler notre génois en force, de peur de
ne plus pouvoir l’enrouler...
Le
temps se couvre dans l’après-midi ; amarrage la nuit tombée à Dun
Laoghaire, marina de Dublin (46£).
Mercredi
Pluie
et vent fort.
Il
nous faut partir ce soir avec le courant pour arriver aux Scilly avant le vent
contraire qui s’annonce pour vendredi soir.
La pluie
a cessé, le vent a faibli ; on installe la trinquette et on attache les
élastiques de la grand-voile qui étaient partis.
Départ
en fin d’après-midi ; dans le Saint George’s Channel, on passe entre la
côte et une suite de bancs parallèles à elle (grand largue à vent arrière,
force 6, mer agitée, deux ris et trinquette) ; on avance bien avec l’aide
du courant (plus de 12 nœuds en surfant sur une vague), mais la navigation est
assez sportive, Jacques est éjecté de sa couchette !
Empannage
à Wicklow Head un peu plus rapide que prévu ; ensuite c’est relativement
plus tranquille (grand largue, force 5 à 6, mer peu agitée). Il fait nuit et la
visibilité est médiocre ; il bruine et la pluie rentre dans le bateau. La
cuisinière s’effondre cette nuit, il faudra la replacer dans ses cardans.
Jeudi
Au
petit matin, on dépasse Carnsore Point, la pointe Sud-Est de l’Irlande avec
un courant contraire ; on se lance dans la mer Celtique, vers les îles Scilly à
la pointe Sud-Ouest de l’Angleterre (grand largue, force 5, mer peu agitée).
C’est une route Sud qu’on va essayer d’optimiser en suivant le routage de Squid
qui tient compte des changements de direction du vent et du courant.
Au
petit déjeuner, la cafetière bascule...
Ciel
couvert mais il ne pleut plus.
A
midi, le vent baisse (force 2 à 3), on enlève nos ris mais on n’avance pas
vraiment plus vite ; moteur en début d’après-midi, courant contraire,
petite pluie...
Un
peu de vent le soir, davantage lors du passage de grains, on remet les voiles
(grand largue, force 3, mer peu agitée).
Quelques
dauphins mais pas aussi joueurs que ceux de Méditerranée.
Vendredi
Nuit
dans la brouillasse, pas de lune mais plancton luminescent dans le sillage du
bateau ; le vent ne tourne pas comme prévu et tombe, moteur...
Arrivée
le matin aux îles Scilly, bouée dans St Mary’s Pool (25£) avec un petit rayon
de soleil ; cela fait plaisir, on fait sécher les cirés, on passe au
Pastis et on déjeune sur la terrasse.
St Mary’s et son château
Grande sieste.
Bref
coup de vent attendu ce soir, on se couche tôt ; en milieu de nuit, on
navigue accrochés à la bouée.
Samedi
La
météo n’est pas favorable pour partir aujourd‘hui vers la Bretagne, fort vent
attendu sur la Manche la nuit prochaine ; on retarde notre départ à
dimanche en milieu d’après-midi.
On
contacte notre voilier préféré du Lavandou au sujet de notre problème d’enrouleur :
il pense que l’émerillon en haut de l’étai ne fonctionne plus correctement avec
le risque que la drisse parte en rotation autour de l’étai et le détoronne ;
à changer et à vérifier en tête de mât...
Depuis
Dublin, on a noté des épisodes de vibrations du moteur ; pour éviter un
bain à 14°C., on fait une vidéo sous-marine avec un appareil photo fixé à une
gaffe : apparemment, pas de bout dans l’hélice, bavette non décollée comme
l’an dernier ; c’est rassurant mais n’exclut pas un fin fil de pêche.
Jacques
remet à l’eau les vers du compost d’Antoine qui sont encore tout guillerets !
Dimanche
On
fait appel au marinier qui nous descend à terre avec son water-taxi (10£
aller et retour) :
St Mary’s Pool
St Mary’s, un petit village agréable aux maisons de pierre
Déjeuner au Mermaid, le pub préféré des plaisanciers
Départ
en fin d’après-midi ; l’amarre qui nous retenait à la bouée est cisaillée,
heureusement qu’on l’avait doublée.
On
prend deux ris et on met la trinquette ; départ assez sportif (force 5,
bon plein-travers, mer agitée), on avance bien mais le bateau fait des embardées ;
des vagues le submergent et passent sous la capote.
Lundi
A côté
de la lune presque pleine, on aperçoit Jupiter, puis le ciel se couvre.
Au
milieu de la nuit, on croise plusieurs voiliers en route pour les Scilly et
au petit matin, on se déroute trois fois pour éviter des cargos dans le rail d’Ouessant.
Le
vent faiblit, on largue un ris (force 4, bon plein, mer peu agitée).
Entrée
dans l’estuaire balisé et bordé de parcs à huîtres où s’affairent plusieurs
classes de mer ; amarrage dans la marina de l’Aber Wrac’h (37 euros).
L’endroit
est sympathique, il fait beau et chaud, on sort pour la première fois T shirts
et bermudas.
Restau
au Pot de Beurre, du nom des balises du chenal !
Mardi
Iroise
Gréement vient inspecter notre enrouleur en grimpant en haut du mât ; l’émerillon
est à changer, ils s’en occuperont pendant notre absence.
On
réussit enfin à débloquer la cuisinière ; un des axes supports est cassé,
on essaie de démonter l’entourage pour le faire ressouder à terre, sans succès ;
j’aurai droit à une cuisinière neuve.
On
va laisser Thira deux mois sur bouée avant de le retrouver mi-août, d’autres
réjouissances familiales nous attendent !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire