Depuis la
Corse, en avril dernier, nous avons parcouru 8 803 miles ; pas de gros soucis malgré de nombreux déboires
techniques, mais la dernière partie entre Fernando de Noronha et Trinidad
(2 345M en trois grandes étapes) nous a paru bien longue...
BILAN TECHNIQUE
SECURITE
Parmi tous
les investissements de 2014/2015, ceux liés à la sécurité ne devaient pas
servir et n’ont heureusement pas servi, donc on n’y revient pas...
Pour les
autres :
Iridium : il a confirmé son utilité,
même si nous n’avons pas rencontré de situation météo très compliquée ; c’est
vraiment un élément de sécurité majeur pour une grande traversée. Le seul
problème rencontré est probablement dû à la batterie ou à un mauvais contact
avec la batterie ; on a passé 2 ou 3 jours sans pouvoir envoyer de
nouvelles, ni prendre la météo. Depuis, je crois avoir trouvé la solution
qui consiste à bien le charger et ne pas le laisser trop longtemps sans charge ;
le cordon de liaison avec le PC doit être aussi défaillant et oxydé. Par
précaution, j’achète une batterie de secours ainsi qu’un nouveau cordon.
Gilets automatiques : les gilets Spinlock sont
effectivement plus confortables.
Meuleuse sans fil : elle n’a pas servi à couper les
haubans, mais a été utile pour d’autres opérations de « petit »
bricolage.
ÉNERGIE
Batteries de service : pas de problème particulier,
mais il faut surveiller le niveau d’eau. Par contre, le contrôleur Xantrex ne
semble plus très fiable dans ses calculs...
Production : avec nos trois panneaux
solaires de 100W et l’hydrogénérateur Watt & Sea, nous avons été autonomes
pratiquement pendant toutes les navigations. Parfois, on a traversé des bancs
de sargasses qui bien sûr prennent un malin plaisir à bloquer l’hélice du W &
S ; dans ce cas, le seul moyen est d’arrêter le bateau et de remonter
l’appareil. Les deux panneaux solaires de 2013 perdent leur vernis de
protection, je vais essayer de faire une retouche.
Au mouillage,
en cas de besoin le groupe électrogène Honda rend bien service.
Moteur : nous avons dû changer le câble d’accélération du moteur au Cap-Vert, ainsi que l’alternateur qui nous a lâché au Brésil ; l’acheminement de celui de rechange en Guyane a été une petite aventure...
Moteur : nous avons dû changer le câble d’accélération du moteur au Cap-Vert, ainsi que l’alternateur qui nous a lâché au Brésil ; l’acheminement de celui de rechange en Guyane a été une petite aventure...
NAVIGATION
Pilote automatique : il a été notre gros souci pendant la
première moitié de notre voyage. Tout ce qui pouvait lâcher, a lâché :
voir les épisodes dans le blog. Heureusement que nous avions un vérin complet
de rechange ; la réparation/renfort du secteur de barre a bien tenu.
Instruments : entre le sondeur et le speedo
qui marchent quand ils veulent, avec des indications parfois hasardeuses et
forcément au mauvais moment, on a eu pas mal d’angoisses. Décision :
changer toute la chaîne depuis les capteurs jusqu’au boîtier extérieur. Par la
même occasion, on changera aussi le boîtier « Vent », car Raymarine
va finir par abandonner son foutu Sea Talk qui n’est compatible avec rien
d’autre, et je n’ai pas envie de tout racheter quand cela arrivera.
Guindeau : le contacteur à pied de montée
donne des signes de fatigue, il sera remplacé ; d’autre part, il faudra
vérifier le système de débrayage qui se bloque parfois.
Hale bas : le changement des vérins a été
effectué aux Canaries.
Matériel informatique : pas de soucis avec l’Ipad ; par
contre le PC a été endommagé lors d’un choc, il a fallu changer le disque dur
et réinstaller tous les logiciels ; par sécurité, on a acheté un deuxième
PC en le configurant à l’identique. Changement aussi du clavier qui n’avait pas
apprécié l’air marin ni les embruns...
ANNEXE et MOTEUR HORS-BORD
On en a été
contents, mais il vaut mieux ne pas être plus de 3 à bord si on veut planer.
Le moteur
marche très bien, mais il est assez dur à démarrer ; le système de palan
pour le remonter à bord est indispensable.
ENTRÉES D’EAU
Eau douce : par la douchette ainsi que par
l’arrivée d’eau au robinet de la cuisine ; le robinet a été changé et les connexions
refaites, les problèmes sont résolus.
Eau de mer : par l’avant, il persiste une
petite fuite au niveau de la baille à mouillage ; par l’arrière, les trous
percés dans le tableau arrière ont été rebouchés, le problème est réglé ;
parfois, de petites fuites par la vanne des toilettes et par un hublot...
CONFORT A BORD
Notre nouveau
dessalinisateur Katadyn PS-40E a été
suffisant pour les besoins en eau potable, l’eau n’est pas mauvaise. Il a fallu
le renvoyer lors de l’étape canarienne, parce qu’il y avait une petite fuite.
Sinon, l’utilisation reste un peu délicate : il lui faut de l’eau claire, non
polluée, pas trop de gîte, pas trop de houle et la procédure d’amorçage tient
du rituel vaudou (et ne marche pas à tous les coups), mais enfin, il a fait son
travail ; je vais l’améliorer en installant une petite pompe de circulation en
amont du filtre pour aider et maintenir l’amorçage.
Nouveau
changement du groupe froid du
conservateur qui n’avait pas apprécié de baigner dans de l’eau de mer...
MÉDECINE
Nous n’avons
pas souffert des ennuis classiques dans les régions tropicales, ni vu tellement
de moustiques ; par contre la houle croisée de l’Atlantique nous a pas mal
chahutés et nous avons eu quelques frayeurs lors de chutes spectaculaires dans
le bateau. L’hôpital de campagne de Joël n’a pas servi.
TRAVAUX DEMANDES AU CHANTIER
Le plus gros
point est de refaire l’enduit de la quille
qui a labouré le Rio Paraguaçu ; la chaîne l’a aussi endommagée.
Le reste est
de l’entretien classique ou lié aux remplacements mentionnés plus haut, en
particulier le remplacement du capteur
de sonde et du speedomètre.
On décide
aussi de remplacer la capote et le lazy-bag, en fin de vie.
CONCLUSION
Pour un bateau
de 12 ans, après une croisière de 8 800 miles (l’équivalent de 30 saisons de
navigation standard), le bilan n’est pas mauvais. Le bateau s’est très bien
comporté, peu de casse (en fait seulement au niveau du pilote, probablement dû
à l’usure), pas de voile déchirée ou autre gros pépin.
La leçon est
qu’on peut se sortir de pas mal de situations scabreuses une fois passé l’abattement
qui suit le pépin, et je dois avouer que les derniers avatars du pilote au
milieu de l’Atlantique nous ont donné un sacré coup de blues !
Nos plus
grosses frayeurs : quand nous étions dans des grains, près des côtes
brésiliennes, au milieu des pêcheurs et de leurs filets dérivants...
Nous sommes
bien contents de ce long intermède qui s’annonce et qui nous permettra de profiter
de Manon et de Corentin.
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