Départ vers les Baléares, bonne
escale sur la route de Gibraltar où nous devons retrouver Joël le 23 juin, il
n’y a plus de temps à perdre !
Samedi :
finalement, le réveil ne sera pas aussi matinal que prévu, on part vers 7
heures ; mise en route un peu laborieuse mais le bateau marche assez
bien (grand largue, force 4, mer peu agitée).
Au bout d’une heure, on
trouve de l’eau dans les fonds… Hier, le bateau gîtait tellement dans le port
que les toilettes avaient débordé, la douche est pleine d’eau de mer ;
espérons que cette eau vient bien de là. La situation ne s’améliore
pas, voire empire… On hésite à faire demi-tour !
A l’heure de l’apéro, le
groupe d’eau semble se mettre en route sans raison, on goûte l’eau, elle est
douce ; rassurés, on condamne le groupe d’eau, mais il faudra trouver l’origine de
la fuite, peut-être secondaire à l’installation du conservateur.
Soudain le fil de pêche se
déroule à grande vitesse, on traîne un énorme poisson qui saute et plonge, on
s’équipe : harnais, lasso, opinel, ouzo, mais au moment de le ramener il
s’échappe… Grosse déception de Jacques qui a aussi perdu deux beaux plombs
aujourd’hui…
Puis, à l’heure de l’apéro
du soir, nouvelle alerte : Odile saute sur le moulinet, le bloque et entend
toujours le fil se dérouler, un autre poisson a mordu mais au deuxième
moulinet !
Finalement, sur les deux
prises, nous en ramenons une au bateau, pour de vrai, cette fois. La manœuvre
du lasso a parfaitement fonctionné, en tout cas, à la deuxième tentative. Il
faut que j’explique la manœuvre du lasso : comme nous n’avons pas de gaffe
de pêcheur, le lasso est là pour immobiliser la queue du poisson ; on laisse
glisser le long du fil de pêche, puis le long du poisson, une boucle avec nœud coulant
et, au moment crucial (et c’est là, tout l’art) on serre et la queue est prise,
il ne reste plus qu’à remonter le poisson à bord. Il fallait nous voir, Odile
au moulinet et Jacques (harnaché) au lasso, hélas, personne pour filmer… La
bête est un petit thon, mais c’est notre plus belle prise de tous les temps.
Comme quoi avec du bon matériel, monté astucieusement sur le balcon arrière, on
attrape du poisson !
Jacques, tout fier
de son thon !
Le vent tombe en début de
nuit, moteur ; on traverse des zones orageuses repérables au radar, ce qui
permet de les éviter en zigzagant, un avant-goût du pot au noir…
Dimanche :
vent favorable jusqu’au milieu de l’après-midi (bon plein, force 3 à 4), le
soleil est revenu.
Au menu du midi, carpaccio
de thon mariné à l’huile d’olive et au citron, fondant et savoureux ; pour
le soir, darnes de thon grillé au confit de tomates, à ne pas faire trop cuire
pour ne pas le dessécher.
Lundi :
nuit noire, au moteur ; au changement de quart, le pilote lâche, le bateau
tourne sur lui-même à grande vitesse… On se relaie à la barre, bien contents d’arriver
le matin à Soller, sur l’île de Majorque. Mouillage puis amarrage à la marina
Tramontana (68 euros, il faut rajouter l’électricité), bon accueil mais
services sommaires.
Le vérin du pilote s’est
désolidarisé du secteur de barre ; le pontonnier nous trouve un mécano qui
nous refait un filetage et Jacques remonte le tout ; le chantier l’avait-il
mal réinstallé ? Espérons que la réparation tienne…
Les investigations pour
retrouver la fuite d’eau nous conduisent à la douchette de bain qui gicle dans
le coffre arrière !!! Et dire, qu’on avait failli rebrousser chemin !
Barques de pêche à
voile latine
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