Va et vient de garde-côtes et bateau de guerre, la Turquie est à une portée de canon !
Renseignement pris, il n’est plus possible de mouiller dans l’île Farmakonisi, zone militaire…Nous prendrons donc notre dernier mouillage en Turquie, juste avant Didim.
Navigation au travers (force 4-5), nous quittons avec nostalgie les eaux territoriales grecques…
- La Grèce et ses îles représentent une zone de navigation formidable et bien ventée, mais il faut se méfier du meltem en août et septembre ; pas de marinas, ports où on jette l’ancre en mettant l’arrière à quai (à deux, la manœuvre n’est pas toujours facile, mais on a toujours trouvé de l’aide), innombrables mouillages très jolis... L’avantage, c’est que les ports sont bon marché, l’inconvénient, c’est qu’il faut se restreindre sur le plan électrique…
- Les paysages sont magnifiques, alliant mer et montagne et la richesse en sites antiques et églises byzantines, permet des découvertes à chaque escale…C’est aussi le principal intérêt de la navigation en Méditerranée.
- Nous avons apprécié l’extrême gentillesse des grecs, que ce soit les commerçants heureux quand ils connaissaient quelques mots de français, ou les passants prompts à nous renseigner ou n’hésitant pas à descendre de vélo pour nous aider à l’amarrage ! Seuls quelques officiers de l’autorité portuaire sont parfois un peu imbus du pouvoir délégué à leur tampon ; les officières (nombreuses) sont plus sympas.
- Les tavernes sont agréables et relativement bon marché. L’approvisionnement est parfois limité et nous avons vite renoncé au fromage et au jambon reconstitué en carré, insipides ; par contre, on trouve partout de bonnes pâtisseries (spécialités aux amandes et baklavas), des boulangeries (le pain est bon, en général), parfois des boucheries (la viande n’est pas chère, sans doute en raison de normes moins sévères), et rarement des poissonneries (le poisson est cher, qu’il soit pêché ou d’élevage) ; pas de plats cuisinés, mais on craque souvent pour les gyros, copeaux de viande grillée (porc ou poulet), invariablement servis avec pita, tomates, oignons et frites !
Au total, 2850M parcourus depuis la Corse, en solitaires…
Atom a été retardé par des ennuis techniques et ne sera en Grèce que l’année prochaine… Peut-être y aura-t-il aussi des amateurs pour faire un bout de route avec nous ?
On hisse le pavillon turc (on se rendra compte plus tard que c'était le drapeau tunisien qui lui ressemble comme un frère!)avant de mouiller dans la baie de Cukurcuk, assez ouverte ; la côte est plate, c’est ce qui nous surprend le plus après les montagnes grecques !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire